Mort d'Adolf Hitler : des nouvelles révélations
Des centaines de théories, plus ou moins farfelues, ont été émises depuis 70 ans quant aux circonstances de la mort d'Adolf Hitler, le 30 avril 1945 dans son bunker situé sous la chancellerie du Reich, ou quant à son éventuelle fuite de Berlin avant que celle-ci ne tombe aux mains des Soviétiques et son exil à l'étranger.
Accompagnés du médecin légiste et anthropologue Philippe Charlier, a qui l'ont doit notamment l'identification de la tête du roi Henri IV, les journalistes Jean-Christophe Brisard et Lana Parshina ont pu accéder aux archives d’État de Russie (Garf), à Moscou, en avril 2016 et à celles du FSB (successeur du célèbre KGB, les services secrets soviétiques) à la sinistre Loubianka. En effet, après de longues tractations, ils ont pu avoir accès à ce que l'URSS a longtemps nié détenir: les seules restes de la dépouille de l'homme qui provoqua la Seconde guerre mondiale. En l'espèce: un morceau de crâne et des bouts de mâchoire, conservés respectivement dans une vieille boîte de disquettes informatiques et un emballage de cigarettes.
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"Les Russes traitent, sciemment ou pas, les restes d’Hitler avec autant d’égards que ceux d’un chien. Ils ne veulent surtout pas lui témoigner le moindre respect", a témoigné Jean-Christophe Brisard au journal L'Obs qui dévoile les bonnes feuilles de l'ouvrage La mort d'Hitler - Dans les dossiers secrets du KGB (ed. Fayard), écrit par les deux journalistes.
Philippe Charlier ne peut affirmer que le crâne est celui d'Adolf Hitler. Toutefois pour les morceaux de machoires, le doute n'est pas permis. "En revanche, pour les dents, je sais. Elles sont bien celles d'Hitler! (...) une certitude anatomique entre les radios, les descriptifs des autopsies, les descriptifs des témoins, - principalement ceux qui ont fait et réalisé ces prothèses dentaires, et la réalité qu'on a eue dans les mains", explique-t-il.
Et le Fürher ne se serait pas tiré une balle dans la bouche. Dans le tartre, pas de trace de métaux que l’on retrouve normalement dans ces circonstances. La version de son fidèle valet Heinz Linge, arrêté par le NKVD puis détenu des années en Union soviétique est donc la bonne. Il a toujours affirmé avoir retrouvé le dictateur avec "sur sa tempe droite, (...) un trou de la taille d'une pièce de dix centimes". Son corps et celui de sa maîtresse Eva Braun avaient ensuite été brûlés dans un trou d'obus devant le bunker par ses derniers fidèles à la demande de ces derniers qui craignaient le sort qu’a connu Mussolini, dont le corps avait été pendu à un croc de boucher. Sur ordre de Staline, les corps sont identifiés par le Smersh le contre-espionnage militaire soviétique.
Reste que ces découvertes posent autant de questions qu'elles n'apportent de réponse. Pourquoi le vojd (équivalent soviétique de Fürher) a-t-il toujours nié être en possession des restes de son meilleur ennemi?
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