La suspension du compte de Trump nuancée par le conseil de surveillance de Facebook
Le conseil de surveillance de Facebook a confirmé mercredi la suspension de l'ancien président américain Donald Trump des plateformes de Mark Zuckerberg, en déclarant que la société avait raison d'interdire Trump sur sa plateforme à la suite de l'assaut du Capitole américain le 6 janvier dernier. Cependant, selon le conseil, l'entreprise aurait eu tort de rendre la suspension indéfinie et il lui a donné six mois pour déterminer une “réponse proportionnée”, qui intègrerait une politique de gestion de ces nouvelles situations où les règles existantes seraient insuffisantes pour empêcher un préjudice imminent.
Manque de “clarté, cohérence et transparence” pour cette sanction envers l’ancien président américain
Selon le conseil, Facebook n'aurait pas dû imposer une suspension indéterminée sans normes claires. Il a aussi déclaré que la société devrait déterminer une réponse cohérente avec les règles appliquées aux autres utilisateurs et expliquer si le compte de Trump sera restauré, suspendu temporairement ou définitivement interdit.
Mercredi 5 mai, l'ancien juge fédéral Michael McConnell, coprésident du Conseil de surveillance de Facebook, a déclaré lors d’une conférence de presse que "les sanctions à durée indéterminée comme celle-ci ne répondent pas aux critères internationaux ou américains du point de vue de la clarté, de la cohérence et de la transparence". Facebook "ne peut pas simplement inventer de nouvelles sanctions au fur et à mesure" a ajouté l’ancienne première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt.
Le conseil d'administration a aussi mis en évidence un manque de coopération de la part de Facebook, qui avait refusé de répondre à certaines des 46 questions posées, y compris celles sur la manière dont son fil d'actualité affectait la visibilité des publications de Trump et si la société prévoyait d'examiner comment sa technologie avait amplifié le contenu concernant les événements qui ont eu lieu au Capitole.
Facebook espère donner une réponse au plus vite pour clarifier la question
Lors d'une conférence du Financial Times après le verdict, Nick Clegg, vice-président des affaires mondiales et de la communication de Facebook, a déclaré que la société espérait résoudre la question de l'interdiction de Trump sur sa plateforme "considérablement plus rapidement" que dans six mois.
De son côté, Trump a lancé son nouveau site de communication et prépare un “Trump Network" prochainement.
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