Paris Games Week : les élèves de l'EPSI en compétition
Proposer à des étudiants de se démarquer en jouant à des jeux vidéo n'est pas la première idée qu'on se fait d'une formation. C'est pourtant le choix qu'a fait l'école d'ingénierie informatique EPSI, en organisant entre ses campus un tournoi de League of Legends dont la finale a eu lieu ce mercredi 28 lors de la Paris Games Week (PGW). Un choix original qui permet aux élèves de mettre en pratique leurs connaissances et compétences dans un milieu qu'ils connaissent, selon le directeur Laurent Lespine.
Pourquoi avoir mis en place des équipes de gamers qui s'affrontaient lors de la PGW?
"La Paris Games Week est le support de la fin de l'EPSI Ligue, un championnat interne et entre huit campus (remporté ce mercredi par celui de Lyon face à Arras par deux manches à zéro, NDLR). Chaque campus a, avec des sélections internes, déterminé une équipe de gamers.
"Ce n'est pas toujours évident de présenter le jeu vidéo de manière positive. L'e-sport dans le monde et en France se développe de plus en plus, à l'instar des champions présents sur la Paris Games Week, qui sont des gens complètement équilibrés, dont le métier est d'être sportif de haut niveau.
"Nous avons pris cette décision car quasiment tous nos élèves sont des joueurs plus ou moins professionnels ou amateurs. On retrouve au travers du jeu vidéo des compétences attendues dans le monde professionnel: la maîtrise, l'esprit d'équipe, la conduite d'un projet, l'entraînement. On aurait pu les retrouver au travers de sports traditionnels, mais l'environnement dans lequel nous évoluons nous a permis de faire ce clin d'œil à l'e-sport".
Quel impact le développement du secteur du jeu vidéo et de l'e-sport peut avoir sur la formation?
"L'intégration d'un module e-sport, on n'en est pas encore là. Ça pourrait être le cas un jour, ça l'est déjà dans certaines universités notamment aux Etats-Unis. Pour l'instant on est sur une approche par campus, une compétition sympathique dans laquelle les jeunes peuvent mettre en pratique les connaissances qu'ils ont acquises en cours. On va quand même faire un large focus sur quelques années et modules au travers de sujets comme les addictions dont peut faire partie le jeu vidéo.
"Le secteur du jeu vidéo est en croissance mais n'est pas forcément un des premiers secteurs qui recrutent. Beaucoup de nos élèves viennent nous voir en disant: +j'ai envie travailler dans le monde du jeu vidéo+. C'est un point d'entrée, pas forcement le métier d'arrivée. Quelques uns arrivent à percer en France ou aux Etats-Unis. Dès la première semaine de la première année, nous proposons aux jeunes en sortie de Bac le développement d'un jeu vidéo".
Que représente pour votre école et vos étudiants le fait de participer à la PGW?
"Pour nous c'est une visibilité, mais c'est surtout l'occasion de mettre à l'honneur des campus et des jeunes. Ce n'est pas un endroit où on va présenter les écoles. Le but recherché est d'offrir une scène pour nos campus pour qu'ils puissent mettre en avant leurs compétences.
"Ils se préparent comme pour une vraie rencontre sportive, ils sont coachés. La finale dure deux ou trois heures, il faut rester concentrer. Pour une équipe ce n'est pas si évident que ça, surtout devant 4.000 à 5.000 personnes. C'est pouvoir travailler dans des conditions de stress complètement différentes de celles qu'ils ont pu rencontrer".
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