Tricherie à "Intervilles" : vingt ans après, Olivier Chiabodo accuse TF1 d'avoir acheté son silence et porte plainte
"Top à la vachette". Que les fans du cultissime jeu télé Intervilles ne s'enflamment pas trop. Si l'on en reparle aujourd'hui, ce n'est pas parce que ça va revenir. Loin de là. La grande affaire de tricherie qui avait mis à mal la réputation de l'émission en 1997 refait surface, vingt ans après.
Cette année-là, Le Canard Enchaîné avait révélé, photos à l'appui, qu'Olivier Chiabodo avait aidé le Puy du Fou à remporter une épreuve. Viré pour faute grave par TF1, qui diffusait à l'époque Intervilles, l'animateur qui n'avait alors que 33 ans avait porté l'affaire devant les prud'hommes. En 1998, son licenciement avait été annulé et il avait obtenu des indemnités importantes. Puis la chaîne et lui avaient signé un accord de confidentialité, forçant l'un et l'autre à ne plus jamais évoquer ce triste épisode pour la télévision.
Pourquoi avoir rompu ce silence? De l'eau a coulé sous les ponts depuis. En 2006, TF1 avait à nouveau fait appel à Olivier Chiabodo avant de le "placardiser" à partir de 2008 en le détachant sur un fonds de dotation. Il n'a été licencié pour de bon qu'en janvier dernier.
Olivier Chiabodo a alors décidé de porter plainte pour "harcèlement moral". TF1 et Gérard Louvin, son ancien producteur de qui il aurait reçu des menaces de mort en 2010, sont visés dans ce nouveau volet judiciaire selon une information révélée par Le Point ce lundi 25.
Olivier Chiabodo a assuré que les tricheries étaient un mal chronique dans Intervilles. Il a même expliqué que, lors des tournages, il portait une oreillette et obéissait au doigt et à l'œil de Gérard Louvin, favorisant donc une équipe plutôt qu'une autre de temps en temps.
Interrogé par Le Parisien, Gérard Louvin a fait la sourde oreille, assurant "ne pas savoir de quoi on parle". Même son de cloche du côté de TF1 qui dit "ignorer tout de cette plainte".
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