Des milliers de lycéens dans la rue à Marseille, Nice et à Béziers

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Par AFP - Marseille
Publié le 06 décembre 2018 - 13:51
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Des personnes jettes des projectiles en direction des forces de l'ordre à Marseille, le 6 décembre 2018
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© GERARD JULIEN / AFP
Des personnes jettes des projectiles en direction des forces de l'ordre à Marseille, le 6 décembre 2018
© GERARD JULIEN / AFP

Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté jeudi à Marseille et Nice contre la réforme du bac et Parcoursup, dans le cadre d'un mouvement suivi dans tout le sud de la France et marqué par quelques échauffourées et blessés et des interpellations.

A Marseille, 3.000 lycéens, selon la préfecture de police, se sont mobilisés entre la faculté Saint-Charles et le Vieux Port, encadrés par plusieurs enseignants CGT, SUD-Solidaires et SNES. Survolés par un hélicoptère, les manifestants étaient sous la surveillance étroite des forces de l'ordre.

"Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n'arrêteront jamais le printemps", "Bienvenue en lacrymogénie", "Non à la hausse des frais d'inscription pour les étudiants hors UE": les banderoles brandies par les lycéens marseillais donnaient le ton d'une manifestation qui a commencé dans le calme, avant de dégénérer.

Le long de la manifestation et surtout lors de sa dispersion, des voitures ont été brûlées et les forces de l'ordre, victimes de caillassages et de jets de projectiles divers, ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes.

Des échauffourées ont aussi eu lieu à Nice (Alpes-Maritimes), où 33 interpellations ont été effectuées parmi les manifestants, selon la préfecture. Un violent face-à-face entre la police et des jeunes a notamment eu lieu aux abords du lycée du Parc Impérial, l'un des plus grands établissement de Nice avec plus de 1.700 élèves. Un enseignant sur place a dénoncé auprès de l'AFP des arrestations "musclées".

"Ils osent menacer des mineurs au flash ball et canons à la main", protestait un jeune de 16 ans, venu du lycée hôtelier Paul-Augier et inquiet de la disparition des bacs technologiques. "De base, c'est surtout Parcoursup qu'il faut rendre moins sélectif et retourner au système d'avant, où on peut s'inscrire comme on veut à l'université", estimait de son côté Sarah, 18 ans.

Une trentaine d'établissements ont également été impactés dans l'académie de Montpellier (Hérault), avec de nombreux "incidents et actes d'incivilité" selon le rectorat. De sources concordantes, deux lycéens ont été légèrement blessés dans des heurts à Béziers, à la pommette et à la cuisse. A Béziers toujours, une voiture a été brûlée, une autre renversée et plusieurs dégradées (vitres brisées), et du mobilier urbain a été arraché.

Selon des sources policières, neuf personnes ont été interpellées à Montpellier, dont huit placées en garde à vue, huit à Béziers, deux à Sète et une à Pézenas. Deux policiers ont été blessés dans l'Hérault, ont ajouté ces sources.

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