Iran : le chef du pouvoir judiciaire critique le président Rohani

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Par AFP
Publié le 29 mai 2017 - 17:23
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Le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Sadegh Larijani (c) à Téhéran, le 21 août 2009
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© ATTA KENARE / AFP/Archives
Le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Sadegh Larijani (c) à Téhéran, le 21 août 2009
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Le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Sadegh Larijani, a critiqué lundi, sans le nommer, le président modéré Hassan Rohani réélu le 19 mai, pour avoir déclaré qu'il allait tenter de mettre fin à la résidence surveillée de deux leaders réformateurs.

Lors de la campagne électorale, "un candidat a déclaré lors d'un rassemblement de ses partisans qu'il voulait mettre fin à la résidence surveillée (de ces deux leaders). Qui êtes-vous pour mettre fin à la résidence surveillée?", s'est interrogé M. Larijani, selon l'agence Mizanonline, qui dépend du pouvoir judiciaire contrôlé par les conservateurs.

Il parlait de Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, candidats à la présidentielle de 2009, qui avaient contesté la réélection de l'ex-président populiste et ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Ils avaient pris la tête du mouvement de contestation et des manifestations qui avaient été réprimés par le pouvoir. Ils sont en résidence surveillée depuis février 2011.

Lors des rassemblements électoraux, les partisans de M. Rohani réclamaient, en lançant des slogans, la libération des deux hommes et lors d'un de ses meetings en province, M. Rohani a affirmé que s'il obtenait plus de voix qu'il y a quatre ans, il aurait plus de force pour obtenir la fin de la résidence surveillée des deux leaders réformateurs, sans toutefois prononcer leurs noms.

M. Rohani a été réélu avec 57% des voix dès le premier tour de la présidentielle du 19 mai contre un peu moins de 51% en 2013.

"Certains tentent de provoquer un mouvement populiste pour remettre en cause les décisions légales des organes du pays", a déclaré l'ayatollah Larijani, qui a ajouté que la décision de mettre en résidence surveillée MM. Moussavi et Karoubi avait été prise par "le Conseil suprême de la sécurité nationale" et ne pouvait être annulée que par cette même instance.

Ce Conseil, dirigé par le président de la République, réunit les hauts dirigeants politiques et militaires du pays. Ses décisions doivent être approuvées par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

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