Bonbons, vaccins, cosmétiques… la gélatine de porc utilisée dans beaucoup de produits du quotidien
Gélatine ou gélifiant? Telle est la question. Et la réponse a une importance de taille, surtout lorsqu'on s'astreint à un certain régime alimentaire. La gélatine de porc, additif alimentaire le plus répandu dans l'industrie agroalimentaire, ne serait pas dangereuse pour la santé selon une enquête parue dans Le Dauphiné Libéré ce mercredi 16. Mais elle n'est ni halal, ni casher, et est aussi contraire aux régimes végétariens et végétaliens.
Comment la détecter? Tout d'abord il faut bien lire l'emballage du produit avant de l'acheter, qu'il s'agisse d'un aliment, d'un médicament, de bonbons ou même de produits de beauté. Si le carton mentionne les numéros E428 ou E441, le contenant aura de la gélatine de porc dans ses composants. S'il n'y a écrit que "gélatine", ce sera sans doute celle de porc, dans 95% des cas. Les gélatines de bœuf et de poissons sont en effet moins présentes.
Si en revanche il est noté "gélifiant", il n'y a rien d'origine animale car dans ce cas-là, l'origine du "texturant" (par définition "produit destiné à donner une texture particulière à un aliment") est végétale (agar-agar, amidon, pectine, gomme de guar…).
A noter que la gélatine de porc n'est pas présente uniquement dans ce qui se mange. Même s'il y en a beaucoup dans les bonbons et les produits allégés. On en retrouve aussi dans les vaccins et les médicaments (principalement les gélules et les capsules). Selon Le Monde, en France, les vaccins concernés sont le ProQuad (rougeole notamment), le Varinax (varicelle), le Zostavax (zona), le Fluenz Tetra (grippe) et le M-M-RVAXPRO (obligatoire, pour la rougeole, les oreillons et la rubéole).
La gélatine de porc est aussi présente dans les produits de beauté (du maquillage à certains shampooings et même dans les dentifrices). Plus étonnant, on peut aussi en trouver dans les pellicules et le papier pour photos argentiques.
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