Cancer : une étude assure que le recours aux médecines "alternatives" fait exploser la mortalité
L'étude est un coup dur pour les partisans des médecines dites "alternatives". Selon une recherche statistique initiée par des chercheurs de l'université américaine de Yale et publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, les patients qui choisissent des médecines douces pour traiter un cancer voient leur risque de décéder prématurément exploser.
L'étude s'est penchée sur quatre types de cancers relativement courants: celui du sein, celui du colon, celui du poumon et celui de la prostate. Elle a comparé les taux de survie à cinq ans entre des patients qui choisissent de se traiter de manière "classique" (chimiothérapie, radiothérapie, et autres médications entraînant souvent des effets secondaires lourds) et ceux qui se tournent vers les médecines alternatives (homéopathie, plantes, qi gong, yoga, naturopathie, acupuncture, diètes, voire même méditation ou prières).
Et les résultats sont sans appels. Le risque de mourir d'un cancer du sein dans les cinq ans pour des patients où il vient d'être diagnostiqué est multiplié par 5,68! Pour le cancer colorectal, le taux de survie à cinq ans est d'à peine un tiers pour les traitements alternatifs alors qu'il est de 79% pour les médecines plus conventionnelles. Le rapport n'est "que" de un à deux pour le cancer du poumon (qui reste hélas particulièrement redoutable même avec des médecines chimiques agressives). Seul le cancer de la prostate semble échapper à des écarts abyssaux. Le taux de survie à cinq ans est de 91,5% en médecine traditionnelle et de 86,2% en médecine alternative. Mais ce relatif bon résultat pour les traitements plus "doux" cache probablement un biais selon les chercheurs: le cancer de la prostate se développe souvent lentement, et même en l'absence de traitement efficace et offensif le taux de survie à cinq ans reste naturellement élevé.
Les auteurs de l'étude, en outre, assurent que les résultats sont "probablement sous-estimés" et soupçonnent que l'écart serait même supérieur entre les différentes approches médicales.
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