Défilé du 14 juillet : les élèves de l'Ecole des mousses sur les Champs Elysées

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 11 juillet 2016 - 14:53
Image
Ecole des mousses
Crédits
©Fred Tanneau / AFP
Devant les besoins de la Marine et l'engouement des jeunes, l'école va prochainement ouvrir une antenne à Cherbourg (Manche).
©Fred Tanneau / AFP
Fondée en 1856, l'Ecole des mousses de Brest est "une école militaire avec un petit volet social, puisqu'elle a été fermée en 1988 et rouverte en 2009 dans le cadre du Plan égalité des chances", selon le directeur de l'établissement militaire. Le 14 juillet, une quarantaine d'élèves issus de cette formation défileront sur les Champs Elysées.

Ils ont 16 ou 17 ans et pilotent de petits bateaux dans le port militaire de Brest, en rêvant d'embarquer, une fois leur formation à l'Ecole des mousses terminée, sur un bâtiment de la Marine."Homme à la mer sur tribord !": l’exercice pour ces élèves un peu particuliers consiste à placer leur embarcation à 90° par rapport au vent, afin d'atteindre une bouée symbolisant un homme à l'eau.

"Vous allez venir dans ce sens et vous allez avoir votre homme à la mer sur tribord", explique le premier maître Erwan Quay, un des instructeurs chargé de préparer ces jeunes au permis côtier. Face à la base sous-marine, aussi grise que le ciel, ils sont une quinzaine à se relayer à la barre de ces embarcations flambant neuves. "Ne touchez pas trop le volant là, regardez l'homme, embrayez la marche arrière tout doucement et là vous allez le récupérer", poursuit le premier maître Quay, impassible. Cauline, une jeune fille de 17 ans originaire de Toulouse, lâche la barre, se munit rapidement d'une perche et récupère la bouée sans difficulté.

Implantée sur le magnifique site du Centre d'instruction naval (CIN) qui surplombe la rade de Brest, l'Ecole des mousses forme chaque année quelque 170 jeunes, venant de toute la France et souhaitant s'engager dans la Marine dès la troisième ou la seconde. A côté d'une formation militaire et maritime - qui comprend outre le passage du permis côtier, des embarquements sur des bâtiments, des stages de secourisme et un entraînement sportif -, ils reçoivent un enseignement académique dispensé par des professeurs de l’Éducation nationale.

"Les études, ça m'agaçait un peu. Je voulais entrer ici pour avoir un métier le plus rapidement possible", explique, concentrée sur le pilotage de sa vedette, Cauline, entrée après une seconde générale dans cette école unique en France. "Cette année m'a beaucoup apporté, j'ai grandi mentalement, beaucoup mûri", assure-t-elle, visiblement heureuse de son parcours, même si elle a parfois souffert de l'éloignement familial. Son Brevet élémentaire de mousse en poche, Cauline poursuivra sa formation au CIN de Saint-Mandrier, dans le Var, avant de signer un contrat de quatre ans avec la Marine. Elle sera alors affectée sur un bâtiment militaire et percevra une solde d'environ 1.500 euros. "J'ai hâte d'embarquer et de faire mon métier", se réjouit l'élève, pantalon et veste imperméables bleu marine sous un gilet de sauvetage orange.

L'Ecole des mousses, créée en 1856, est "une école militaire avec un petit volet social, puisqu'elle a été fermée en 1988 et rouverte en 2009 dans le cadre du Plan égalité des chances", souligne le capitaine de frégate François-Xavier Lebouché, directeur de l'établissement militaire. Devant les besoins de la Marine et l'engouement des jeunes, l'école va prochainement ouvrir une antenne à Cherbourg (Manche). Enveloppé dans une combinaison en toile bleu roi estampillée Marine nationale, Thibault, originaire des Hautes-Pyrénées, s'entraîne à éteindre un feu avec une lance à incendie. Attiré dès son plus jeune âge par "l'armée, les bateaux et les pompiers", le jeune mousse au visage encore enfantin participera de manière exceptionnelle, avec une quarantaine de camarades, au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.

"Ils vont marcher comme des dieux", assure le major Dominique Le Leuch, à la tête de la deuxième compagnie de l'école qu'il a lui-même fréquentée il y a 37 ans. "Dans la Marine, on a cette chance de pouvoir gravir l'escalier social", souligne-t-il. De fait, pas moins de 18 amiraux étaient ces 20 dernières années issus du rang. "J'espère faire une belle carrière et prendre du galon", esquisse le jeune Thibault, qui rêve pour sa part de rejoindre les forces sous-marines.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.