Gaspillage alimentaire : des puces électroniques pour remplacer les dates de péremption
Avec plus de 10 millions de tonnes de déchets alimentaires produit chaque année rien qu'en France, le gaspillage alimentaire est un important enjeu dont les particuliers sont les premiers responsables. A eux seuls, ils jettent 6,5 tonnes de denrées par an.
L'une des causes de ce gâchis est la fameuse date de péremption. Un casse-tête en France puisqu'il en existe deux dont le sens n'est pas du tout le même. La date limite de consommation (DLC) indique qu'au-delà, le produit peut présenter un risque sanitaire et est caractérisée par la mention "à consommer jusqu'au...". Il convient de la respecter, a fortiori pour la viande, le poisson et les oeufs.
Mais elle est souvent confondue avec la date de durabilité minimale (DDM) qui ne concerne que les qualités gustatives du produit. Le fabriquant indique que son produit risque de s'affadir, de perdre sa teneur en vitamines, de rassir, ce qui ne présente pas de risque pour le consommateur. Elle s'exprime sur l'emballage par la mention "à consommer de préférence avant ...".
La différence n'est donc pas bien flagrante et un certain nombre de produits sont donc jetés alors qu'ils sont encore tout à fait consommables. Certaines associations de consommateurs dénoncent d'ailleurs des DDM trop courtes destinées à faire jeter pour racheter.
La solution pourrait venir d'Allemagne, où le gaspillage alimentaire des ménages est encore plus important qu'en France. Le gouvernement y envisagerait de supprimer purement et simplement ces dates limite au profit de capteurs intelligent et d'un code de couleur. Au fur et à mesure de la dégradation de l'aliment, une pastille changerait de couleur. Par exemple, une pastille verte signifierait que le produit est encore consommable pendant un certain temps, orange qu'il faut le consommer rapidement, et rouge qu'il doit être retiré des rayons.
L'Allemagne a investi 10 millions d'euros afin de mettre au point dans les trois ans ce système qui intéresserait également les Pays-Bas. Au Royaume-Uni une variante est en cours d'expérimentation sur la viande et le poisson avec une gélatine qui gonfle. Lorsque l'emballage présente une bosse, l'aliment n'est plus consommable.
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