Intempéries : faut-il craindre une crue de la Seine ?
Les récentes intempéries qui ont frappé la France et notamment l'Ile-de-France ont abouti à une hausse du niveau de la Seine à Paris. Il a dépassé les trois mètres au pont d'Austerlitz, où est installée l'échelle de mesure, jeudi après-midi, après avoir grimpé de plus de 50 centimètres (de 2,60 mètres à 3,16 mètres) en quelques heures. De quoi redouter une crue?
Vigicrue, l'organisme de surveillance de la montée des eaux, a placé le secteur de Paris (sur le territoire Seine moyenne-Yonne-Loing) en alerte jaune de "vigilance particulière", le deuxième échelon d'alerte sur quatre.
Lire aussi: Crue centennale: comment Paris et l'Ile-de-France réagiraient
Ce niveau du fleuve n'est en lui-même pas dangereux. Lors de la dernière crue d'ampleur durant l'été 2016, il était monté au-delà des 6 mètres, et à plus de 8 mètres lors de la grande crue de 1910.
Toutefois, les problèmes et dégâts pourraient survenir avant que ne soient atteints de tels niveaux exceptionnels. Et la Ville de Paris se prépare à ce que les eaux continuent de monter. Dans un communiqué, elle a fait savoir que "si la tendance se confirme, elle déclenchera une cellule de crise, qui coordonnera les actions pour limiter l’impact de la crue sur la vie quotidienne des Parisiens".
Alors que les quais commençaient à être submergés jeudi 4, le démontage des équipements situés sur les rives a débuté tandis que les autorités guettent notamment l'évolution des conditions climatiques. Or, selon Météo France, Paris et sa région devraient voir tomber de la pluie par intermittence chaque jour jusqu'à lundi 8, puis une nouvelle fois les jours suivants.
Reste à voir l'ampleur de ces précipitations. Le niveau actuel n'est "pas inhabituel pour la saison", rappelle toutefois au Parisien Pierre Jérémie, chef du service prévention des risques et nuisances à la DRIEE (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie). Les quatre crues les plus importantes de la Seine depuis 1910 ont toutes eu lieu en janvier ou février.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.