Longévité : le record de Jeanne Calment ne devrait pas être battu
Le 4 août 1997, Jeanne Calment, la doyenne de l'humanité, s'éteignait à l'âge de 122 ans. Depuis, le débat autour des limites de la vie n'en finit plus d'agiter les scientifiques. Si certains sont convaincus que la barrière physiologique peut encore être dépassée, d'autres au contraire estiment que la longévité humaine ne devrait plus progresser. C'est notamment l'opinion des chercheurs de l'Ecole de médecine Albert Einstein de New-York qui ont publié leurs travaux mercredi 5 dans la revue Nature.
Pour en arriver à cette conclusion, Jan Vijg et ses collègues se sont penchés sur l'âge maximal atteint dans 38 pays. En recensant les personnes ayant vécu jusqu'à plus de 110 ans en France, au Japon, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, ils ont découvert que l'âge maximum du décès avait augmenté rapidement entre 1970 et 1990, avant de finalement atteindre un plateau en 1995. A cette date, la longévité a commencé à baisser légèrement: de l'ordre de 0,38 an chaque année entre 1995 et 2006, les "superseniors" atteignant au maximum 115 ans. Les chercheurs en ont donc conclu que c'était désormais l'âge limite de la longévité humaine. Et s'il n'est pas impossible qu'un chanceux vive plus longtemps, la probabilité qu'il atteigne 125 ans est de "moins d'1 sur 10.000", expliquent-ils dans l'étude, invoquant des contraintes naturelles.
"Les progrès futures contre les pathologies infectieuses ou les maladies chroniques pourront booster l’espérance de vie, mais pas le pic de longévité", développe Jan Vijg, cité par Pourquoi Docteur, ajoutant: "Et bien que de nombreuses percées thérapeutiques pourraient accroître la durée de a vie au-delà des limites que nous avons calculées, de telles avancées devraient dépasser les variants génétiques qui déterminent notre espérance de vie". Et de conclure: "Peut-être que les ressources engagées pour prolonger l’espérance de vie devraient être investies pour améliorer les années de vie en bonne santé". A suivre...
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