Menace sanitaire : la malbouffe tuera bientôt plus que l'alcool, le tabac et le sexe non protégé réunis
Fumer, boire, et avoir des relations sexuelles non protégées peuvent avoir des conséquences fâcheuses pour la santé. Mais ce ne sera rien, par rapport à ce qui sera l’un des plus grands fléaux de 2050 : la malbouffe. Selon des experts du groupe d'études britannique Global Panal on Agriculture and Food Systems for Nutrition, le nombre de maladies liées à une mauvaise alimentation sera plus important que le sexe non protégé, l’alcool et le tabac, au milieu du siècle. Un paradoxe assez dérangeant dans un monde où encore 800 millions de personnes sont en insuffisance alimentaire.
Et pourtant, l’obésité connaît une croissance très inquiétante. Selon des chiffres de la Food and Agriculture Organization (FAO), 3 milliards de personnes risquent d’en être atteintes en 2050, sur 9,7 milliards d'habitants selon l'INSEE. Tous les pays seraient touchés, y compris ceux où la malnutrition est courante.
Si le Global Panal ne donne pas de chiffres sur le nombre d’obèses, il prévoit en tout cas que la population diabétique (le diabète étant une maladie très liée à la malbouffe et l’obésité) doublera d’ici 2030 en Ethiopie et au Nigéria.
La France ne devrait pas être en reste puisqu’un quart de la population pourrait être concerné par l’obésité. Et l’Hexagone ne sera pas le pays le plus à plaindre: en Islande, c’est la moitié de la population qui devrait si rien n'est fait, dans quelques décennies, souffrir d'obésité.
Un phénomène qui devrait avoir une autre conséquence: l’explosion du coût pour la société d’une telle évolution négative de la santé publique. La lutte contre le surpoids qui coûte à la France 20,4 milliards d’euros par an (selon le Trésor public) a déjà passé dans le domaine l’alcool (15 milliards) et grignote son retard sur le tabac (26 milliards).
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