Un ouvrier a en moyenne 6 ans d'espérance de vie de moins qu'un cadre
Les inégalités sociales perdurent dans notre pays, mêle face à la mort. En effet, un cadre a en moyenne six ans d'espérance de vie de plus qu'un ouvrier. Ce chiffre passe à trois ans pour les femmes. C'est ce qui ressort d'une étude publiée jeudi 18 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). De cette façon, un cadre supérieur vivra 7,5 ans de plus qu’une personne sans diplôme, 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un CAP et un an de plus qu’un bachelier.
"La nature même des professions exercées explique en partie ces écarts", explique l’Insee. "En effet, les cadres sont moins soumis aux risques professionnels (accidents, maladies, expositions à des produits toxiques) que les ouvriers".
Et pour la nouvelle secrétaire d’Etat à l’Egalité réelle, Ericka Bareigts, l’INSEE livre un autre sujet de réflexion. L’espérance de vie d’une femme sans diplôme est pratiquement identique à celle d’un homme ayant des études poussées au-delà du bac. "Elles consomment moins d’alcool que les hommes, leur durée de travail (hebdomadaire ou tout au long de la vie) est plus faible, ce qui diminue les risques liés à l’environnement professionnel", précise le quotidien Le Monde.
Quelles que soient les catégories socio-professionnelles, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Au point même que les ouvrières –qui sont les femmes actives les moins favorisées en termes d’espérance de vie– vivent en moyenne presque un an de plus que les hommes cadres qui, eux, sont les plus favorisés de leur sexe.
Toutefois, l’espérance de vie progresse de façon quasiment constante en France, notamment sous l’effet des progrès de la médecine: en moyenne, un homme de 35 ans aujourd’hui peut espérer vivre cinq ans de plus, et une femme 5,5 ans de plus qu’à la fin des années 1970.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.