Une vague de froid s'installe sur la France, autorités et associations se mobilisent
C'est le jour où il ne faut pas oublier son bonnet et ses gants. Une vague de froid inédite depuis cinq ans s'installe dès ce mardi 17, et pour plusieurs jours, sur la France, poussant autorités et associations à la mobilisation. Alimentée par un air glacial et sec venu d'Europe centrale, cette vague arrivera par le nord-est et s'accentuera encore mercredi, en outre renforcée par la bise, annonce Météo France.
Mardi des minimales de -6°C sont annoncées à Strasbourg, -8 à Langres (en Haute-Marne, où a été déclenché le niveau 3 "froid extrême"). A Paris, -3 à -4 degrés sont prévus mardi et mercredi, -4 à -6 en banlieue. En journée le thermomètre aura du mal à franchir 1°C. Avec le vent, le ressenti sera même de -9 à -10 dans la capitale mercredi. Ce jour-là, on attend -6 à Orléans, mais aussi -9 à Tarbes ou -4 à Biarritz (à peine 0 à 2 en journée). Avec le vent ce sera une impression de -14 à Orléans, Reims...
"C'est une pellicule d'air froid qui finit par s'installer", résume le prévisionniste Frédéric Nathan, évoquant une durée possible de six jours. Cependant, son "intensité devrait être relativement modérée", par rapport à la vague de froid de février 2012, ajoute-t-il. Cette année-là, l'épisode avait duré deux semaines et battu de nombreux records. Rien de tel attendu cette fois-ci, même si des records localisés tomberont peut-être. Rien à voir non plus avec les vagues "historiques" de février 1956 ou janvier 1985.
En tout cas, l'extrême Est du pays a eu lundi un avant-goût du programme: -5° à Mulhouse, -2° à Strasbourg et Nancy, -12° à Grenoble, -16° à Val Thorens à 2.300 m. Il a aussi fait -2 à Lille ou Montpellier. La Corse a été placée en vigilance orange neige-verglas. Les établissements scolaires seront fermés mardi sauf à Ajaccio et Bastia, les liaisons ferroviaires et la circulation des poids lourds suspendues. La vigilance a été levée en revanche mardi matin sur quatre départements du massif pyrénéen, qui étaient sous la menace de forts risques d'avalanches. Les domaines skiables de plusieurs stations ont été fermés.
En prévision du froid, le gouvernement a mis en place un "pilotage national quotidien" pour anticiper les besoins. Un "bilan quotidien des besoins" doit être établi par les préfets. Migrants ou sans abri, "il y aura de la place pour tout le monde", a promis lundi le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux. La Croix-Rouge prévoit de mobiliser au moins un millier de bénévoles chaque soir.
La préfecture des Alpes-Maritimes par exemple a annoncé 40 places supplémentaires pour les sans-abri. A Strasbourg, la municipalité a réquisitionné deux gymnases, idem à Ajaccio. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a invité RATP, SNCF et autres compagnies de bus à prendre les dispositions nécessaires (chauffage, équipement des véhicules, information des voyageurs etc). Quant à l'approvisionnement en électricité, le gestionnaire du réseau de transport (RTE) a assuré que les besoins de la France seraient assurés mardi, mais qu'il pourrait être amené à déclencher des mesures exceptionnelles mercredi.
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