Mathias Depardon, détenu en Turquie, a interrompu sa grève de la faim
Le photojournaliste français Mathias Depardon, détenu depuis le 8 mai en Turquie, a mis fin à sa grève de la faim, a annoncé samedi le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire.
"Mathias Depardon est bien traité, il sait que son dossier est porté au plus haut niveau: le journaliste a mis fin à sa grève de la faim", a écrit M. Deloire sur son compte Twitter.
Contacté par l'AFP, le secrétaire général de RSF a précisé que Mathias Depardon avait interrompu sa grève de la faim vendredi soir après avoir appris qu'il aurait une visite consulaire.
"Cela ne veut rien dire sur l'issue finale, mais ce sont des signaux positifs. C'est satisfaisant de voir que la mobilisation, l'engagement de l'ambassade, le fait que ce soit traité en France, ça semble commencer à porter ses fruits", a dit M. Deloire.
"La mobilisation doit être maintenue jusqu'à la libération de #mathiasdepardon", avait-il auparavant indiqué sur Twitter.
Le consul adjoint d'Ankara, Christophe Hemmings, a rendu une visite d'une heure au journaliste détenu au centre de rétention de Gaziantep, selon M. Deloire.
Une source diplomatique française a confirmé à l'AFP que la rencontre a bien eu lieu samedi après-midi entre un représentant du consulat de France a Ankara et Mathias Depardon, "dans le cadre de la protection consulaire demandée par le ministre des Affaires étrangères".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis jeudi à son homologue français Emmanuel Macron, en marge du sommet de l'Otan à Bruxelles, d'examiner "rapidement la situation" du photojournaliste, selon la présidence française.
Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, journaliste indépendant de 36 ans, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la province de Batman (sud-est), où il effectuait un reportage pour le magazine National Geographic.
Il a rapidement été transféré dans un centre d'accueil géré par la Direction des affaires migratoires à Gaziantep (sud-est) où il est retenu depuis lors malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai.
Le journaliste français était en grève de la faim depuis le 21 mai pour protester contre sa détention, selon RSF.
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