Les pieds nickelés de la bien-pensance
ÉDITO - De nos jours, citer Courteline, c'est encourir obligatoirement ou presque d'être traité d'antisémite "très, très vilain" ; voire carrément de complotiste.
Tant pis ! Je prends le risque.
Car voici la mayonnaise que le Sieur Courteline se régalait à faire monter en public, à propos de ceux qui le critiquaient négativement, chef étoilé des bons mots qu'il était, une qualité tellement indéniable chez lui, que même ses détracteurs le plus affamés la lui accordaient, cela en dépit du pléonasme que contient la formule, en l'occurrence, au parfum qu'ils étaient du fait que c'est délibérément qu'il figure à son menu ; à savoir pour en relever la saveur intrinsèque déjà pourtant exquise à mon goût :
"Se faire traiter d'idiot par un imbécile est le plus suprême des délices."
En effet, quoi que je puisse dire ou écrire, me voilà constamment traité de falsificateur de la vérité par trois autoproclamés “chasseurs de complotistes”.
Retour à la case fast-food avec le premier d’entre eux, Rudy Reichstadt de Conspiracy Watch, si proche naguère des States et des mouvances néocons.
Le deuxième est Julien Pain - “douleur” en anglais, vous me permettrez de le préciser - de “Vrai ou Intox” et de “L’instant Détox”, comme si ce dernier avait une obsession par tout ce qui se termine en “–ox” pour illustrer sa faim de fact-checking, qui est à l’information ce que le viandox est à l’entrecôte.
N’oublions pas le troisième, Tristan Mendès France, qui se résume à être l’invité permanent du râtelier de la version officielle gouvernementale, autrement dit la voix de son maître.
De leur petite cuisine s’exhale un très discutable fumet, nauséabond. Il est à peine camouflé par l’artificiel désodorisant de la marque d’un service public de l’audiovisuel qui a perdu son âme et accueille désormais - grassement financé par nos impôts - leur idéologie de la censure, du mépris de l’argumentation plurielle, et leur haine de la disputatio, soit du doute et de l’intelligence.
Ces trois pseudo-journalistes sont en réalité des mystificateurs professionnels, experts en manipulation du cours de l’information s’apparentant à un délit de (“non”) initiés. Très portés sur les "petits arrangements" avec la déontologie journalistique, notamment le mensonge par omission, ils vous ordonnent par intimidation de regarder ceci, de ne pas vous intéresser à cela, bref de ne jamais penser par vous-mêmes, mais d’avaler sans réfléchir leurs petits plats préparés industriels.
Leurs ingrédients sont à base d’obsession pour le complotisme et les fake news et non pas d’esprit critique. La fausseté de leurs affirmations publiques sont inoculées en pleine et entière conscience dans le but de tromper les Français, nulle envie de recherche de la vérité. Et Pierre Chaillot, statisticien et auteur du livre “Ce que révèlent les chiffres officiels“ confirme dans une vidéo intitulée “mensonges, sophismes et complotisme : l’univers de Conspiracy Watch”. Son livre ayant aussi fait l’objet d’un article à charge dans l’ex-presse dont il a fait une réponse dans nos colonnes, s'enpressant de résilier son abonnement au magazine devant un tel mépris de la déontologie journalistique.
Cette fausseté maintes fois démontrée en flagrance n’est pas sans rappeler celle d’un expert en la matière : Emmanuel Macron. Ce dernier qui s’est employé à foison à faire passer des lanternes, des vessies à ce point hénaurmes au point que d’autres cadors en la matière ont eu ces dernières années du mal à le suivre.
Enumérons dans la salade Jean Castex, Sibeth N’diaye, Olivier Véran, forcés d’aller toujours plus loin dans le bobard composé au point qu’un mensonge en appelle un autre, jusqu’à leurs départs ou changements d’affectation, souhaités ou contraints, fromage et dessert (mais surtout fromages).
Ces trois larrons pourraient parfaitement être rapprochés de Croquignol, Filochard et Ribouldingue, du nom des trois personnages de la bande dessinée “Les Pieds Nickelés”. Mais s’il fallait évoquer d’autres artisans de petits arrangements avec la réalité, une autre référence serait préférable : celle des frères Dalton, ces bandits nigauds de “Lucky Luke”.
Mais alors, qui se répartirait les rôles de Joe, Jack, William et Averell ? Martin Blachier ? Emmanuel Lechypre ? Jérôme Marty ou Mathias Wargon ? Quel rôle pour Elisabeth Borne ou Agnès Pannier-Runacher ? Diable, laissons travailler l’imagination !
Et terminons cet exposé en revenant à ce bon Courteline qui a la recette pour résumer l’affaire :
“Exiger simplement et strictement des choses les qualités qu'elles ont la prétention d'avoir : tout le sens critique tient là-dedans.”
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