Objectif guerre ! Mais laquelle ?

Auteur(s)
Xavier Azalbert, directeur de la publication de FranceSoir
Publié le 11 octobre 2022 - 20:30
Mis à jour le 17 octobre 2024 - 12:30
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Macron
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AFP
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Le 7 novembre prochain, France-Soir célèbrera ses 80 ans d’existence, marquant ainsi un jalon dans l’histoire du journalisme indépendant.

A l’aune de cet anniversaire, alors que la France est à la dérive, force est de constater que ce que nous publions depuis quelques années s’est avéré exacte, et les journalistes des médias mainstream de commencer à en parler, allant jusqu’à avouer que jusqu’à peu, il était impossible d’aborder certains sujets : au micro d’Eric Morillot, Christine Kelly se reconnaissait "une liberté d’expression à l’antenne, mais avouait son impossibilité d’évoquer les vaccins sur Cnews, ainsi que dans tout autre media". Récemment le Pr Delfraissy rappelait le fait qu’un médecin qui vous dit « qu'un médicament n'a pas d'effets secondaires est un menteur". Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction du JDD, soulignait que Youtube interdisait encore de dire que "le vaccin ne protégeait contre la transmission" sous peine de perdre de sa chaine. Marc Zuckerberg avouait avoir subit des pressions de l’administration Biden pour censurer les contenus de Meta. Et ce 2 octobre le Canard enchainé moquait une nouvelle étude fort peu crédible du nom de « Celle », assez largement diffusée dans les médias et qui appuyait encore sur l’origine naturelle du virus.  

France-Soir, media 100% libre a toujours choisi l’information juste, même quand elle était difficile à dire, et nous l’avons payé le prix fort.

A ce titre nous avons décidé de republier les vidéos et les articles les plus marquants de ces dernières années sur les sujets du covid et de politique.

Cet édito de Xavier Azalbert, initialement publié en octobre 2022 résonne tristement aujourd'hui. Force est de constater que 2 ans plus tard, la situation s'est dégradée avec le conflit israélo-palestinien.

EDITO - Il est aujourd’hui ouvertement admis que le conflit russo-ukrainien pourrait précipiter l’Europe dans une nouvelle guerre mondiale. Pourtant, au lieu de rechercher l’apaisement, tel un général va-t-en-guerre en mal de combat, Emmanuel Macron semble plutôt trépigner d’impatience à l’idée d’impliquer directement la France dans les hostilités. Par ses actions et par ses déclarations, notre président ne cherche d’ailleurs pas véritablement à masquer ses intentions. Sans surprise. Car la guerre, Macron aime la faire.

Lors de son précédent quinquennat, cette aspiration malsaine s’est traduite par sa guerre ouverte contre les gilets jaunes, puis par sa guerre contre les libertés des Français sous prétexte sanitaire.

Son « nous sommes en guerre », répétés six fois lors de son discours du 16 mars 2020, a laissé place à tout un arsenal de mesures martiales : couvre-feux, confinements et atteintes à la liberté de circulation, des restrictions qui, somme toute, n’auront servi qu’à conforter l’idée d’Emmanuel Macron qu’il pouvait placer le peuple sous sa sujétion.

Après la guerre sociale et la guerre « sanitaire », qui laisse maintenant place à la guerre énergétique, Emmanuel Macron nous entraine progressivement par sa cobelligérance dans une guerre extérieure. Sans l’assentiment ni de l’Assemblée nationale, ni du Sénat.

Atlantiste obstiné, avide de laisser son empreinte dans l'Histoire, le chef de l’État français s’était déjà en vérité accommodé de cette façon de procéder. Rappelez-vous : en avril 2018, sans l’aval des parlementaires français et sans aucun mandat de l’ONU, il décidait solitairement, en violation du droit international, d’associer la France à des frappes militaires américaines et britanniques unilatérales en Syrie ; l’Allemagne, l’Italie et le Canada s’y étaient pourtant refusés. Une décision qui déjà à l’époque aurait pu rapidement dégénérer dans une situation hors de proportions.

Postures irréfléchies, décisions méprisant la démocratie, Emmanuel Macron, en plus d’être guerroyant, est tout autant provocant. « Qu’ils viennent me chercher », défiait-il les Français de manière arrogante au moment de l’affaire Benalla. « Tiens bon, on les aura ces connards », rassurait-il par SMS Olivier Véran, alors sous le feu des critiques lors de la campagne de vaccination. « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder », faisait-il savoir à ces Français, ces « gaulois réfractaires », qui ont résisté à son injonction à l’injection.

Emmanuel Macron n’apprécie guère de voir ses désidératas politiques questionnés et il avait tôt fait de nous en informer. Dans un entretien accordé au journal allemand Der Spiegel, le 13 octobre 2017, celui-ci l’affirmait : « Je dis et je fais ce que je veux, même si on peut trouver ça choquant ».

Plus adepte du « diviser pour mieux régner », Emmanuel Macron ne s’embarrasse pas à faire preuve de diplomatie. Il s’est d’ailleurs délesté du corps diplomatique français, ce grand corps d’État que le monde nous enviait. L’Atlantiste aura sûrement préféré calquer la politique étrangère française sur celle de l’Oncle Sam, toujours sur le pied de guerre.

Ainsi, depuis son palace, le monarque jupitérien appuyé par sa cour médiatique, bien qu’il n’ait jamais fait l’armée en tant qu’appelé, peut ainsi se consacrer pleinement à son rôle de chef des armées.

Dans une démocratie en bonne santé, un référendum serait organisé pour interroger les citoyens sur le parti pris de la France à cette guerre, mais il est probable que l’expression populaire n’irait pas dans le sens souhaité par Jupiter. Plutôt que d’inciter à voter, celui-ci préfère s’écouter parler.

On se rappelle son Grand Débat en réponse à la crise des gilets jaunes. D’une durée de six mois et d’un coût de 12 millions d’euros, cette « vaste consultation des citoyens » lancée en 2018, a rapidement tourné à l’interminable monologue narcissique : brumeux et fumeux, fuligineux et vaporeux, tout dans son discours était ennuyeux. Quant aux cahiers de doléances des gilets jaunes, ils ont fini dans les latrines de la République macroniste.

Gilets jaunes, non-vaccinés, pacifistes… systématiquement, tous les opposants à ce dirigeant se retrouvent habillés de ses libellés affligeants : extrême-droite, complotiste, extrémiste… Des vomissures du représentant de la France d’en haut présentées comme argumentaire par des médias qui souhaitent les faire taire. Le président à la pensée complexe se dispense de trop penser et de penser trop haut. Peut-être un blocage issu d’un sentiment d’illégitimité qui de l’intérieur doit sacrément le ronger… Une guerre permanente contre lui-même ?

Quoi qu’il en soit, une guerre en direction de plusieurs fronts avec pour seule constance, sa haine de la France.

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