Hydroxychloroquine : l’histoire que ça ne fonctionne pas est le plus grand canular de l’histoire humaine récente

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Filipe Rafaeli pour FranceSoir
Publié le 05 août 2020 - 18:02
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the truth about Hydroxychloroquine
Crédits
Filipe Rafaeli
Hydroxychloroquine : l’histoire que ça ne fonctionne pas est le plus grand canular de l’histoire humaine récente
Filipe Rafaeli

 

Un point de vue brésilien sur la situation, traduction d’un article rédigé en anglais 

Pour ceux touchés par la pandémie, ou qui ont peur de mourir, de perdre leur famille ou leurs amis, je tiens à vous informer : je suis porteur de bonnes nouvelles.

« Je ne connais ni Trump ni Bolsonaro », a déclaré  Didier Raoult, professeur de maladies infectieuses à l’IHU-Marseille, le 24 juin, lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire française.

Là, j’ai vu que le Professeur avait déjà compris la situation et ceux qui étaient responsable de cette vague qui l’a malmenée.

Cette vague, l’a mis, par hasard, comme une pièce importante au centre de l’échiquier du conflit géopolitique le plus féroce depuis la fin de l’Union soviétique.

En plus de sa déclaration de ne pas connaître Trump ou Bolsonaro, assez amusant en soi, car Raoult a essayé de prendre ses distances avec ces deux dirigeants, l’infectiologue a rapporté des choses importantes :il a subi des menaces de mort peu de temps après avoir proposé le traitement COVID-19 avec de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine, deux médicaments bon marché et génériques.

Le médecin à l’origine des menaces a été retrouvé. Il est de l’hôpital universitaire de Nantes.

Paradoxalement, au cours des 6 dernières années, il a été la personne qui a reçu le plus d’argent de Gilead, une grande société pharmaceutique.

Ici, j’essaie de mettre en place, pièce par pièce, le puzzle de ce que je considère comme la plus grande farce de l’histoire moderne. Du coup je me suis plus occupé à construire un argumentaire complet qu’un document court. Il comprend des analyses, y compris les nouvelles, de différents points de vue.

Cet article parle de science, de guérison, de politique, de géopolitique, de psychologie de masse et de groupe. Avec le scénario établi, il n’est pas difficile de prédire les bonnes et les mauvaises choses qui se produiront dans les mois et les années à venir.

Tout au long de cet article, le lecteur découvrira la chose la plus importante : les circonstances dans lesquelles cette histoire viciée a été mise en place. Le lecteur sera également invité, en lui-même, à conclure si le traitement proposé par Didier Raout fonctionne ou non.

Et vous comprendrez également comment la majorité de la classe scientifique Nord Américaine, d’Amérique latine et d’Europe, régions du monde sous forte influence des États-Unis, ont été dirigées vers une erreur incroyablement grossière.

En plus des faits et des chiffres, qui sont accompagnés de liens externes, tout ce que j’écris sont mes propres opinions, basées sur les faits. C’est mon point de vue et la façon dont je vois le monde qui devient complètement fou devant nos yeux.

Je n’ai pas peur de le signer lors de sa publication, même si je sais que de nombreux scientifiques brésiliens restent contre l’usage de ces médicaments et répètent qu’il n’y a « aucune preuve scientifique » de son bon fonctionnement.

 

Une chose attirera l’attention j’en suis sûr : le simple fait que je doive donner des exemples avec une logique incroyablement basique, comme si je parlais aux enfants, pour expliquer les faits. C’est nécessaire. La farce est allée si loin que j’ai besoin de nombreux exemples et analogies pour ramener à la raison.

J’ai signé ce document de mon nom, afin que l’on puisse me trouver aujourd’hui ou à l’avenir, si mes analyses s’avèrent incorrectes. Après tout, ce n’est pas une revendication simple ou légère.

 


En février, c’est carnaval

Des nouvelles d’un grand nombre de morts sont arrivées de Chine et d’Europe, de villes entières bloquées, avec des personnes en confinement, empêchant la transmission du coronavirus.  Pendant ce temps-là, le carnaval a eu lieu, au bout de ma rue, à Atibaia, à l’intérieur de São Paulo, à 60 km de la capitale de l’État.

Pendant quatre jours, j’ai entendu de la musique forte par ma fenêtre. Je ne suis pas allé à la fête, ce que je fais chaque année. Le mot « attroupement » m’avait déjà dérangé.

C’était à la fin du mois de février, juste avant que l’OMS : l’Organisation mondiale de la santé, déclare que nous étions dans une pandémie mondiale aux proportions apocalyptiques.

J’ai préféré aller de l’avant et suivre les conseils des scientifiques avant les décisions du gouvernement. J’ai été le premier de la ville à adhérer au confinement volontaire.

Quelques jours plus tard, je suis toujours allé dans un bar. Je pensais que le risque était faible. Dans les environnements aérés, le risque est moindre. Je n’y suis pas retourné depuis. C’était un bar ouvert, quelque chose de normal dans notre climat tropical, où la moitié des gens sont dans la rue et l’autre moitié à l’intérieur de l’établissement.

C’était le pot de départ d’un ami musicien. Samba et jazz étaient au répertoire. Il avait été engagé à bord d’un navire de tourisme en Australie, comme une des têtes d’affiche. Cet ami était content de partir. Je ne voulais pas le décourager, mais il était étrange que nos proches gardent toujours confiance, jusqu’à ce jour, et que de nouveaux voyages prennet place, même avec l’affaire du Diamond Princess, au large des côtes du Japon.

Je ne serrais plus les mains pour saluer qui que ce soit. Je fuyais mes contacts proches, je restais toujours dehors et je me lavais constamment les mains. Ils ont ri et l’ont trouvé étrange. Certains m’ont traité de paranoïaque.

J’ai vite fait une mauvaise prédiction : que tous les bars seraient vides et fermés dans un court laps de temps. J’ai décidé de ne plus partir. Je ne voulais pas être dérangé par la foule. Je ne voulais pas que l’on se moque non plus. Nos gouvernements d’État et municipaux n’avaient pas encore pris de mesures contre le virus.

À la maison, il y avait de quoi lire, suivre les nouvelles et les publications scientifiques qui ont commencé à apparaître fréquemment. Quand je m’intéresse à un sujet, j’ai pour habitude d’approfondir le sujet et de lire les études, que je sois en bonne santé ou pas. Je n’aime pas être témoin passif d’une information ou une autre, couverte superficiellement dans les médias de masse.

Mon engouement pour la recherche médicale et lire des articles médicaux m’était venu quelques années auparavant. En 2016, je me suis cassé un os dans un accident. J’ai passé pratiquement trois mois allongé, avec peu de mobilité, sans boire d’alcool, et avec un IPAD à la main ; j’ai donc lu toutes les études sur ma récupération ; A tel point qu’un professeur orthopédiste dans une importante école de médecine, a écrit sur un blog qu’il n’avait jamais vu un patient en savoir autant sur son problème. « Celui-ci a étudié plus que mes étudiants », a-t-il plaisanté avec un ami.

 


Pièce 1 : la solution hydroxychloroquine apparaît

Le 17 mars 2020

L’étude a fait le tour d’internet. Il y avait ce tableau impressionnant. Les personnes qui ont pris de l’hydroxychloroquine avec de l’azithromycine, un antibiotique, ont eu un rétablissement spectaculaire et rapide.

Graphique d’étude.

Au cinquième jour, les six patients ayant reçu la bithérapie n’avaient plus le virus. Les nouvelles étaient si bonnes que j’ai voulu savoir de quoi il en ressortait.

Les différences entre les deux autres bras étaient importantes (celui de contrôle et ceux qui n’ont pris que de l’hydroxychloroquine)

Ils n’ont même pas attendu pour finir l’étude. Le sixième jour, ils avaient déjà publié ces données préliminaires.

Plusieurs scientifiques ont cosigné l’étude, mais la personne principale était Didier Raoult, de Marseille, dans le sud de la France. J’ai recherché pour savoir qui il était, ses références, et je me suis vite rendu compte que ce n’était pas un « quelconque aventurier »

 


Pièce 2 : Didier Raoult est le premier spécialiste mondial des maladies transmissibles

Didier a près de 3000 articles  dans Pubmed, un chiffre impressionnant.

Il est classé numéro un mondial pour les maladies transmissibles selon le site Expertscape, qui fait des statistiques sur les études publiées au cours des 10 dernières années par spécialité.

En outre, il a remporté plusieurs prix dans sa communauté scientifique, comme celui de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, en 2010, et celui de l’Institut de France, en  2015.

Ce second prix n’est pas lequel, un peu comme ceux des villes de l’intérieur du Brésil qui organisent des concours sur Internet pour les médecins les plus appréciés dans la fonction publique. Le prix est une somme d’argent. Il a donc gagné 200 000 euros. C’est plus d’un million de reais.

Le professeur Didier Raoult a également reçu des décorations du gouvernement français. Il est, depuis 2015, commandeur de l’Ordre national du mérite, et depuis 2011, officier de la Légion d’honneur. L’un d’eux est décerné par le Président de la République du pays. Et nous savons tous que la France n’est pas une république bananière. Ils ne récompensent pas les imbéciles.

Avec une brillante carrière comme celle-ci, j’ai décidé de continuer à lire. Les résultats étaient trop encourageants pour passer à autre chose.

 


Pièce 3 : le deuxième pire allié au monde a aimé l’idée

21 mars

Donald Trump, le président des États-Unis, est tout sauf un idiot. Quatre jours après sa publication, il passe à la télévision et utilise l’étude de Didier Raoult comme une confrontation avec des scientifiques américains. Aucune critique ne peut leur être épargnée tellement la gestion de la pandémie a été stupide.

Il a décidé d’affronter la communauté scientifique bille en tête. Trump est comme une mitrailleuse automatique. Juste pour donner deux exemples, sur la pandémie, il avait dit que la grippe habituelle était pire. Et incroyable, mais il est allé jusqu’à dire que le coronavirus était un coup du parti démocrate.

Il a eu pour habitude de dédaigner la science et les scientifiques. Il dit, par exemple, qu’il ne croit pas au réchauffement climatique. Mais, une chose que Trump a toujours gardé à l’esprit : sa politique de confrontation plaît à sa base simple de plus en plus radicalisée, qui au lieu d’éviter les attroupements pour se défendre contre le coronavirus, a fait la queue pour acheter des armes.

Comment quelqu’un qui agit et pense de cette façon peut-il guider la solution à une telle pandémie ?

Bien sûr, la communauté scientifique nord-américaine s’est sentie négligée, et avec l’affrontement, diminuée. Ils ont réagi.

 


Pièce 4 : premier malheur pour l’hydroxychloroquine

 

Dans son annonce, Trump a énoncé le nom du médicament. Et l’hydroxychloroquine, malheureusement, n’avait pas besoin d’une prescription d’un médecin.

Que s'est-il passé ? Une ruée vers les pharmacies. Rien d’étonnant.

Les experts furent consultés. Et ont dit ce que n’importe qui aurait dit en voyant les gens faire le plein de médicaments. Ils ont averti que tout le monde devrait être prudent avec les effets secondaires.

Les journalistes honnêtes, ont fait ce que j’aurais aussi fait : aller voir si Trump avait des liens avec les fabricants d’hydroxychloroquine. Ils ont découvert qu’il en avait  .

C’est ainsi que l’histoire a commencé à être mise en place.

 


Pièce 5 : Les scientifiques américains appellent au calme

 

L’étude de Didier Raoult était préliminaire. Le focus était, à ce moment-là, sur les six patients traités avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine qui ont eu une réduction virale abrupte. Le Dr Anthony Fauci, médecin et chef du groupe de travail sur les coronavirus aux États-Unis, a pris les devants. Il a appelé à la prudence.

Aujourd’hui, toute personne raisonnablement bien informée sait ce qu’est une étude scientifique complète et impeccable, ce qu’on appelle la « norme d’or de la science » : elle est randomisée, contrôlée, en double aveugle, évaluée par des pairs et publiée dans une prestigieuse revue scientifique. C’était la méthode du Dr. Fauci.

 


Pièce 6 : Bolsonaro, la marionnette et fan de Trump, a répété la solution

Jair Bolsonaro, un homme politique d’extrême droite, est attendu depuis la dictature brésilienne (1964-1985).

Il a tendance à louer les tortionnaires de l’époque, qui, en plus d’être des violeurs, avaient farci les vagins des étudiantes de rats vivants. Bolsonaro, se comportant comme un psychopathe, fait l’éloge de ces tortionnaires qui rient et s’amusent.

Cette aberration politique ne l’a mené à la présidence de la République qu’en raison d’une élection frauduleuse qui a eu lieu en 2018, où le leader des sondages, Lula da Silva, ex-syndicaliste, ex-président, patriote et vénéré dans le monde entier, centre-gauche, a été arrêté dans un processus frauduleux, juste pour qu’il ne puisse pas se présenter.

Lula était en tête des sondages lorsqu’il a été arrêté. L’ONU a même exigé qu’il soit autorisé à se présenter et qu’il ait un procès équitable. Le système judiciaire brésilien, qui se comporte comme celui d’une république bananière, a ignoré l’ordre, malgré le fait que le pays était signataire d’accords internationaux relatifs aux droits de l’homme.

En plus de faire usage des mêmes techniques de fakes news utilisées aux États-Unis, qui ont  favorisé l’élection de Trump, cette élection est survenue deux ans seulement après un coup d’État dans le pays. Ce coup d’État avait permis de retirer Dilma Roussef, du même parti que Lula, de la présidence. Il a également été soutenu par notre système judiciaire de classe.

L’histoire de ce coup d’État a été spectaculairement mise en scène par la cinéaste Petra Costa dans son documentaire « The Edge of Democracy », finaliste aux Oscars 2020 et disponible sur Netflix.  Le documentaire finaliste de l’Oscar 2020 raconte l’histoire du coup d’État.

De plus, il a été prouvé que dans ce coup d’État, ainsi que le précédent, de 1964, il y avait la participation des États-Unis. C’est traditionnel et normal dans tous les coups d’État de l’histoire de l’Amérique latine. S’il n’y avait pas de participation de leur part, ce serait quelque chose de nouveau. Et ce sont des escroqueries visant toujours à mettre des marionnettes au pouvoir, amicales aux  intérêts économiques nord-américains.

En outre, ce coup d’État était tout à fait prévisible, après tout, le Brésil a été le pays dans le monde qui a découvert le plus de pétrole dans la dernière décennie, ressources naturelles qui génèrent toujours la cupidité des États-Unis.

Et ce gouvernement fasciste, en plus d’avoir des membres qui copient les discours de Josef Goebbels ministre de la propagande d’Adolf Hitler, a une longue histoire d’attaquer la science brésilienne, visant à affaiblir la nation dans son ensemble.

Le gourou du gouvernement, Olavo de Carvalho, un soi-disant astrologue philosophe et admiré par Bolsonaro, croit que la terre est plate et que l’épidémie de coronavirus  n’existe pas.

Cela ne s’arrête pas là. Ce gouvernement nomme, aux postes scientifiques, des défenseurs du créationnisme. Le ministre des Affaires étrangères Ernesto Araújo, dont le père faisait partie du gouvernement de la dictature précédente et a rendu difficile l’extradition  des fugitifs nazis d’Allemagne, et Araújo estime que le réchauffement climatique est un complot marxiste.

Ce ministre, en guise de méthode de diplomatie, propose des possibilités d’invasions extraterrestres de l’alpha centauri.

C’est un gouvernement antiscience. Ils congédient  les scientifiques lorsque le gouvernement n’est pas d’accord avec la divulgation de données sur la forêt amazonienne détruite de manière accélérée.

En plus de tout cela, Bolsonaro, interrogé par un journaliste sur les décès de la pandémie, a répondu : « Alors quoi? Je ne suis pas fossoyeur ». Et s’est constamment opposé contre le seul consensus absolu dans le monde scientifique. Il favorise les attroupements et appelle le COVID-19 une petite grippe.

Dans ce contexte, Bolsonaro, qui est même dépeint dans le Financial Times, comme« beaucoup plus stupide que Trump », a répété, « tel un perroquet », la solution que Trump a décidé de soutenir.

Pas de surprise pour quelqu’un qui, en rencontrant le président des États-Unis, dit « je t’aime » , se faisant mépriser par lui-même et par presque toute l’aile droite nord-américaine,  à l’exception de David Duke, un suprématiste blanc du Klu Klux Klan, qui l’adore..

Comment un gouvernement comme celui-ci peut-il oser guider la conduite du traitement de COVID-19?

 


Pièce 7 : le biais de confirmation

Sir Francis Bacon

L’un des premiers à expliquer cet effet psychologique a été Sir Francis Bacon, un philosophe britannique, depuis près de 500 ans.

« Une fois qu’une opinion est adoptée, la compréhension humaine cherche tout ce qui l’entoure pour être d’accord avec elle et la soutenir. Même s’il y a plus de preuves du contraire, il les néglige ou le méprise, ou d’une certaine manière rejette ou ne parvient pas à se ranger du côté », Sir Francis Bacon.

Le biais de confirmation arrive à tout le monde, y compris les spécialistes, selon Daniel Kahneman, lauréat du prix Nobel, dans son livre « Fast and Slow ».

Je suis resté en dehors du biais de confirmation négative. Quand j’ai vu Trump annoncer l’étude de Didier Raoult, j’ai eu un biais positif et j’ai conclu que l’étude était vraiment bonne. « Pour la première fois de sa vie, cet idiot écoute un scientifique de renom », me suis-je dit.

La même chose s’est produite lorsque Bolsonaro perroquet deTrump. « Même une horloge arrêtée montre l’heure deux fois par jour », je réfléchis.

Mais oui, Didier Raout n’a pas de chance. Il avait les deux pires alliés du monde.

Celui qui allait dans les bars, les fêtes, n’a pas été mis en quarantaine, et a appris les études sur hydroxychloroquine de la bouche de Trump ou Bolsonaro, avec les explications de Fauci, automatiquement désavoué.

Après tout, on s’attend à beaucoup de « bêtises » sortant de ces deux bouches

 


Pièce 8: Didier Raoult est attaqué

Outre les explications des effets secondaires et les vives critiques pour ne pas avoir suivi la méthodologie "étalon" parfaite sur les médicaments, des articles extrêmement négatifs ont commencé à apparaître pour la réputation de Didier Raoult.

Le site « Pour une meilleure science » a fait l’une des plus virales publications. Il a commencé une campagne de diffamation massive. "Wizard Doctor" était l’un des titres. Il a été rapidement traduit en portugais et a été  publié sur le site Nassif, avec une grande répercussion.

Les textes abordaient plusieurs choses, mais l’une a attiré mon attention : une histoire de fraude dans les études scientifiques signées par Didier Raoult.

Ils ont trouvé au moins quatre études avec des images de microscope modifié par Photoshop. Mais le nombre total d’études, près de 3000, n’impressionnait pas.

De plus, des accusations apparurent sur des thèmes très sensibles pour lagauche, tel que le harcèlement sexuel, l’intimidation avec les élèves, la pression et les heures supplémentaires.

L’article contenait le témoignage de personnes fortement affectées qui étaient devenus des opposants à l’infectiologue.

Le harcèlement n’était fait par Didier, mais il aurait couvert des événements à l’institut qu’il dirige.

En plus des études modifiées, déjà prouvées, le reste, devait être probablement vrai pour les gens. Au moins, c’est crédible. Didier accuse l’un de ses élèves pour les modifications apportées aux images. Je crois que sous la pression de travailler dans l’un des instituts les plus productifs au monde, un étudiant peut tout à fait avoir fait cela.

A propos du harcèlement, Didier a donné la pire réponse possible, à la presse : « Merci d’avoir décrit cet endroit comme un bordel, je vais installer une machine à préservatifs ».

Cependant, je crois que lors d’un tel examen, absolument personne ne peut sortir indemne.

Mais pour ceux qui ont reçu les informations de Trump et Bolsonaro, le label « farcifal » a collé aux travaux de Didier avec une étonnante facilité, comme l’effet du biais de confirmation négative.

J’espérais toujours un résultat et je suis allé, pour en savoir plus, sur le site web de l’institut et son twitter. Avec des articles aussi lourds, si Didier ne s’exprime pas, son étude s’avérera frauduleuse.

Dans ses réponses, Didier Raoult a commis une erreur de communication de base. Il est apparu seul. Il a communiqué sur la chaîne YouTube de l’institut, au lieu d’être autour d’une table, avec plusieurs chercheurs qui après tout, avaient cosigné l’étude. Il n’a pas été en mesure de montrer son soutien à son équipe.

Mais j’ai commencé à faire attention. Dans l’une des interviews ou il était questionné sur le sujet des effets secondaires forts, il a déclaré qu’il donnerait les médicaments à sa propre mère. Sur le sujet que son étude n’était pas randomisée il a fait une analogie au sujet du parachute. Il a dit qu’il n’est pas nécessaire de jeter 20 personnes hors d’un avion, dix avec des parachutes et dix sans, pour conclure que dix personnes mourraient.

Les explications avaient du sens pour moi.  Après tout, en Europe, le taux de mortalité moyen des personnes infectées était d’environ 15 % des patients.

Et un fait intéressant, les articles de « Pour une meilleure science » sont apparus sur Google, avant la page de Didier sur Wikipédia.

 

 


Pièce 9 : « Remède Miracle». Didier Raout est décrié dans le New York Times, le journal le plus influent du monde

« Traitement douteux », dit l’article. « Cela a choqué les scientifiques du monde entier », ont-ils écrit. En outre, ils ont appelé ce qu’il a proposé « remède miracle ». Ils ont entendu d’autres experts sur sa réputation et ont établi un lien politique avec Trump.

 

Quelques jours plus tard, un médecin américain, James Todaro, commente sur son twitter:


La confirmation viendra-t-elle ou pas?

 

L’évolution de la Covid-19 est bien documentée. Elle n’est pas comparable au sida, où le patient peut mourir en six mois ou 20 ans.

La grande majorité des gens incubent le virus pendant six jours. Peu de temps après, les gens ont des symptômes, et dans une autre semaine ou 10 jours, environ 5% des patients symptomatiques deviennent graves (le nombre varie légèrement). Parmi les plus graves, intubés, environ la moitié meurt.

Maintenant, réfléchissons. Passons à une logique très fondamentale.

Vous êtes au coeur de la pandémie, vous donnez le médicament à 100 personnes ayant déjà des symptômes, si dans 15 jours, sur le total, seulement un ou deux doivent être intubés, alors le médicament fonctionne et nous avons la preuve.

C’est simple. Vous n’avez même pas à attendre pour voir si les patients intubés sont morts, n’est-ce pas ?

Il n’y a pas besoin d’un groupe de contrôle, d’un examen par les pairs, d’un double aveugle ou d’une publication dans un magazine réputé.

 

Vous avez juste besoin de compter correctement le nombre de patients intubés.

 

Par conséquent, ce n’était qu’une question de deux semaines de plus et le traitement serait confirmé ou pas. Une personne normale ferait cela.

Tout à fait logique. Quelqu’un a-t-il des questions ?


Pièce 10 : « Remède Miracle». Le docteur en chef aux Etats-Unis entre en scène, confirmant, que cela n’a pas fonctionné.

À côté de New York, un médecin, Vladimir Zelenko, est apparu dans l’histoire. Il a affirmé, quelques jours plus tard, qu’il avait déjà traité certaines personnes avec de l’hydroxychloroquine, l’azithromycine, le protocole de Didier en fait. Et il a ajouté un autre médicament au cocktail : le sulfate de zinc.

Et c’est devenu une étape importante, car il a publié son protocole de traitement dans une lettre aux médecins.

Un article du New York Times, sur cette histoire, a déclaré qu’il ne voyait pas les patients personnellement, mais avec une équipe.

En raison d’un cancer récent, Zelenko n’a qu’un seul poumon, donc un patient à risque pour la Covid-19. Prudent, il est resté chez lui, isolé.

L’article paru dans le journal, l’ayant photographié en dehors d’un milieu hospitalier, sans être en blanc, en collaborant involontairement avec la sémiotique, donna une teinte politique au récit. Zelenko est un partisan de Trump. « Le médecin de base du pays devient une star à droite », a déclaré le journal.

En outre, ils ont trouvé des messages sur leur profil Facebook attaquant Hillary Clinton, une candidate démocrate à la dernière élection présidentielle. « Le traitement de Zelenko fut utile pour Trump et ses partisans des médias, qui semblaient parfois plus intéressés à discuter des remèdes miracles que de parler de retards ou d’une pénurie de fans », a-t-il dit.

Il a donné quelques chiffres. Fin mars, il avait déjà traité 200 patients, avec seulement six hospitalisés, deux intubés et aucun décès. Son traitement était donné de manière précoce, avant que la maladie ne s’aggrave, se calquant sur le protocole Raoult. Le nombre de décès comparé au taux de mortalité chez les Américains infectés, était encourageant.

Cependant, de tels chiffres ne sont pas fiables. C’est un « cas anecdotique ». C’est un médecin qui parle qui a traité les patients. Et dans son cas, il les a traités de la maison.

Les scientifiques ont expliqué que les cas anecdotiques ne valent rien. J’étais d’accord. L’argument est bon. Après tout, si le patient meurt, c’est un autre médecin qui signe le certificat de décès.

Cela m’a un peu servi, qui essayait de croire, comme un biais de confirmation positif, que cela a fonctionné.

Pour ceux qui avaient la règle d’or de la science à l’esprit, le randomisé, contrôlé, double aveugle, le biais de confirmation est resté à raison « non scientifiquement prouvé ».

Mais je me suis posé une question : aurait -il menti sur les morts, en tant que fanatique de Trump, pour l’aider ?

C’est possible. L’article relatait que Zelenko était très religieux, un élément toujours lié à des politiciens d’extrême droite, comme Trump.

Se pourrait-il que Didier Raoult ait été complètement fou, qu’il détruise une brillante carrière avec un mensonge gigantesque et que Zelenko entre dans la même hallucination ?

Oui, c’était une possibilité.

Il n’est pas rare que les hommes se mettent dans des « situations intenables » par passion, par exemple.

J’avais donc besoin d’une confirmation avec plus de crédibilité : un hôpital qui applique ce protocole. En fait une situation dans laquelle les mêmes médecins qui prescrivent les médicaments signent aussi les certificats de décès en cas de décès du patient.

Je pense que les gens peuvent réellement inventer des histoires de guérison pour la gloire ou le fanatisme politique, mais tout a une limite.

Falsifier les certificats de décès est passible de prison dans n’importe quel pays peu civilisé.

 


Pièce 11 : « La chloroquine peut être encore plus dangereuse que le virus lui-même »

Ce qui a commencé comme une alerte à l’automédication est rapidement devenu un grand monstre menaçant.

Une des chaînes que je suis habituellement sur YouTube brésilien est celle de Pirula. Je la connais depuis des années. Pirula est un scientifique, paléontologue, et fait des vidéos sur divers sujets.

Il « traduit » la science pour être accessible à tous. Sa prédilection est pour des sujets ringards, comme les dinosaures. Mais il a déjà grandement contribué au débat politique brésilien, en démantelant la théorie créationniste, qui tente toujours d’envahir le débat public.

Charismatique, il est l’un des diffuseurs scientifiques les plus influents d’Amérique du Sud. Chacune de ses vidéos a plus de 100 000 vues.

Une de ses vidéos, les plus en vue, est celle où il s’est opposé au gourou du gouvernement, Olavo de Carvalho, mentor intellectuel de Jair Bolsonaro, qui dans une journée normale de « trouble mental », a déclaré que Pepsi fait des édulcorants  avec des fœtus avortés.

Et Pirula, influencé par les médias et suivant la pensée unique, a produit une vidéo Chloroquine ce que nous savons.

Ses opinions reflètent ceux de toute la classe scientifique brésilienne. C’est en général délicat de vulgariser quelque chose de scientifique sans tomber dans le sensationnalisme ou demander un niveau d’étude élevé.

Cependant, en écoutant les rapports de personnes qui prennent ce médicament quotidiennement, j’ai commencé une recherche. Rien de difficile pour un médicament qui a presque 70 ans.

Vous, lecteur, serait surement surpris en écoutant ce message :

« Vous pouvez avoir une perte de vision, ou même devenir aveugle», a déclaré Pirula dans sa vidéo.

 

Cette étude, publiée dans Pubmed en 2019, détaille comment 0,68% des personnes qui prennent de l’hydroxychloroquine pendant 5 à 7 ans peuvent développer un effet secondaire de vision partielle floue. Oui, c’est vrai.

Vous devez en prendre pendant au moins cinq ans pour avoir un risque de 0,68 de diminution de vision. Et personne n’était aveugle.

Vous en voulez plus ? Sur le même thème de « cécité » ? Allons-y.

Cette étude de 2003 indique que la toxicité rétinienne due à l’hydroxychloroquine n’a été observée chez aucun des 526 patients pendant les 6 premières années de traitement.

Oui. Avant six années consécutives, aucun problème.

« La chloroquine peut causer des problèmes cardiaques. Elle peut causer une insuffisance cardiaque. Cela a déjà été observé. C’est rare, mais ça a déjà été observé », a déclaré Pirula.

Dans cette étude publiée par l’OMS — Organisation mondiale de la santé, en 2017, on peut lire que pour la chloroquine et l’hydroxychloroquine, lorsqu’elles sont utilisées à des doses normales (et durée normale) comme pour le traitement du paludisme, à l’instar du protocole de Didier Raoult pour Covid-19, il n’y a jamais eu de cas d’arythmie cardiaque. Jamais.

Vous en voulez plus ?

Il y a cette étude de 2013. Il y est dit que le risque cardiaque est une condition extrêmement rare corrélée avec les femmes plus âgées (de plus de 50 ans) ayant des problèmes cardiaques préexistants, inflammation rhumatoïde chronique et maladie rénale chronique. Et qui ont pris de l’hydroxychloroquine depuis plus de dix ans.

Oui. Vous devez le prendre pendant plus de 10 ans, et avoir déjà des problèmes cardiaques.

 

Vous voulez être un peu plus énervé ? Je vous y aide.

Cette étude de 2018 indique que l’hydroxychloroquine réduit les risques cardiovasculaires.

C'est juste. Ça ne fait pas mal au cœur. C’est le contraire. Elle fait du bien.

Cependant, la Covid-19, en soi, pose des risques cardiaques. C’est ce que dit cette étude.   Par conséquent, l’hydroxychloroquine, au lieu d’augmenter les risques cardiaques, peut effectivement réduire les risques.

 

Vous en voulez plus ? J'ai.

Il y a de plus en plus de preuves que la Covid-19 provoque des complications thrombo vasculaires mortelles. L’hydroxychloroquine est montrée pour être thrombo-protectrice, réduisant la thrombose de 68% dans les patients atteint de lupus. Un traitement précoce avec le médicament peut prévenir la thrombose dans COVID-19. C’est ce que dit cette étude de 2010.

Mais cela ne s’arrête pas là. J’en ai d’autres.

Il s’agit d’un document du CDC - Center for Disease Control and Prevention, une agence américaine. C’est un guide.

Il dit que le médicament peut être prescrit pour les adultes et les enfants de tout âge. Il peut également être pris en toute sécurité par les femmes enceintes et les femmes qui allaitent. Et, il peut être prescrit, croyez-moi, préventivement.

Maintenant, vous voulez savoir quelque chose d’amusant ? Voilà.

L’hydroxychloroquine a 65 ans. 5 millions de doses sont prescrites par an. Sa page sur Wikipédia a apparemment découvert de nombreux nouveaux effets secondaires. La mention « effets secondaires » est passé de 345 à 440 mots. « Overdose » est passé de 33 à 201 mots et les « contre-indications » sont passées de 0 à 41 mots.

Voyant ces opinions de « scientifiques » qui n’étudient pas et comme je me documentais sur les études, je pris une décision : je continuerais à faire des recherches sur le sujet pour suivre l’actualité. Vous ne pouvez faire confiance à personne. On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Mais affirmer que « la chloroquine peut être plus dangereuse que le virus lui-même », comme l’a fait Pirula, est de la paranoïa ou du travail amateur.

 


Pièce 12: Didier Raoult est un « charlatan »

Pirula, non confiné, écoutant l’explication d’Anthony Fauci sur l’étalon-or de la science, après avoir lu les histoires de « For Better Science » et le profil de Didier Raoult dans le New York Times, n’a pu en arriver qu’à une conclusion : c’est un fou ou un charlatan.

Il a établi un parallèle avec une autre histoire. Un cas très connu au Brésil : la phosphoethanolamine. C’était « la pilule contre le cancer ». D’autres vulgarisateurs scientifiques allaient dans le même sens.

C’est un cas intéressant. Il y a quelques années, un professeur de chimie a prétendu avoir découvert un remède contre le cancer de toutes sortes. C’est devenu une discussion nationale. Unicamp, une prestigieuse université brésilienne, a publié un éditorial disant qu’il devrait s’agir d’une affaire policière.

Cela permet par coïncidence de renforcer le biais de confirmation négative. L’obscur Bolsonaro, qui a passé 28 ans en tant que député fédéral à défendre la dictature, n’a eu que deux projets approuvés dans sa carrière nulle en tant que député, dont l’un était précisément la phosphoethanolamine.

La question que je vous pose, cher lecteur : est-il juste de comparer Didier Raout, avec 3000 articles dans Pubmed, inventeur de plusieurs autres traitements déjà établis, directeur d’un institut de huit cents personnes, loué par ses pairs et par le Président de la République de France, avec un obscur professeur de chimie qui prétendait avoir trouvé un remède contre le cancer?

Non. Ce n’est pas une comparaison honnête.

« Le remède a déjà été testé in vitro, contre le premier SRAS, en 2002, 03, et a donné des résultats très prometteurs, et cette année il a déjà été testé au moins une fois in vitro », a déclaré Pirula dans sa vidéo, sur d’autres options de traitement pour la Covid-19.

N’est-il pas curieux que Pirula, et d’autres scientifiques, classent un essai clinique avec des résultats prometteurs comme charlatanisme et, peu de temps après, mettent tout espoir dans un médicament avec seulement des tests in vitro?

 


Pièce 13: Didier Raoult entre dans le jeu et commence à tirer les cartes

1er avril

Taxé d’être un imposteur fêlé, et avec un flot d’information sur des effets secondaires mortels, le professeur Didier Raoult a fait ce que l’on pouvait attendre de quelqu’un dans sa position : il a commencé à répondre.

S’il était un imposteur ou si son étude était frauduleuse, il commencerait probablement par se taire et se cacher.

Une des premières choses qu’il a faites a été de publier, à son institut, un protocole de traitement, qui impliquait un électrocardiogramme pour pouvoir appliquer son traitement. Cela a été fait par un autre professeur et chercheur.

Je me suis dit : Il n’est pas si fou, après tout, d’autres scientifiques importants le soutiennent.

 


Pièce 14 : Didier Raoult remporte de solides soutiens dans la communauté scientifique

2 avril

« Nous assistons à une multiplication imaginaire du nombre d’effets secondaires au cours des huit derniers jours », a déclaré Christian Perrone, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, en France.

Spécialiste de la maladie de Lyme, Perrone a été président de la commission spécialisée des maladies transmissibles du Conseil supérieur de santé publique de France.

« Il faut faire attention, particulièrement pour les personnes ayant des problèmes cardiaques et, plus précisément, pour les personnes âgées qui prennent plusieurs médicaments simultanément. Ce traitement doit être pris sous surveillance médicale, en respectant la dose.

Quant aux problèmes rétiniens, ils ne peuvent survenir qu’après avoir pris de très fortes doses pendant plusieurs années », a-t-il dit.

Perrone a conclu son interview  avec quelque chose que je soupçonnais et qui pourrait avoir lieu: « Les attaques contre Didier Raoult sont liées à des combats d’ego », a t-il dit.

 


Pièce 15 : Des personnes plus importantes, comme un ancien ministre de la Santé en France, décident de soutenir le traitement. Didier n’est certainement pas un imposteur ou un charlatan.

7 avril

Au Figaro,  l’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer, ancien président de l’Autorité nationale de santé Français et ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament, a recommandé d’appliquer le traitement mis au point par le professeur Didier Raoult dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus.

 


Pièce 16 : le président de la France, Emmanuel Macron, visite l’hôpital de Marseille

Le 10 avril

C’est alors que j’ai découvert que ce n’est pas n’importe quel centre de recherche. Ils ont effectué des tests sur 4 000 échantillons par jour, à travers la France, pour suivre la pandémie.

Avec ces chiffres, c’était peut-être le centre de recherche le mieux préparé au pays pour faire face à la pandémie.

Et un détail plus important. Là, ils ont traité les patients.

 


Pièce 17 : la première étude confirme l’hydroxychloroquine

Le 10 avril

C’était une étude de Chine. 62 patients ont été traités à l’hôpital Renmin à Wuhan. Le traitement était de 5 jours avec l’hydroxychloroquine (400 mg) et sans azithromycine.

C’était une étude randomisée. Les quatre patients qui ont évolué vers une pneumonie grave étaient dans le groupe témoin.

Étant une étude contrôlée et randomisée, venant de Chine communiste, j’ai conclu que c’était la fin de la politisation du médicament. Ce ne serait plus un étendard de l’extrême droite. Et je pensais que les critiques pour « non-respect de l’étalon or », serait maintenant résolu, parce que cette étude était randomisée.

Mais je me suis trompé : cette étude n’a pas été reprise dans les médias grand public.

 


Pièce 18: Didier Raout décide de frapper du poing sur la table

11 avril

La tension s’est accrue, l’histoire de « charlatanisme » ne s’est pas arrêtée, ni dans les médias traditionnels, ni parmi les scientifiques. Et le professeur Didier Raout a pris une mesure importante pour expliquer au monde que son traitement fonctionnait.

Il a commencé à publier, sur le site web de son institut, le nombre quotidien de patients traités avec sa combinaison de médicaments et combien étaient morts.

Il y a eu cependant une observation : les patients n’étaient pas arrivés dans un état clinique graves et que les médecins ont été en mesure d’appliquer les médicaments pendant au moins trois jours.

Depuis le début, le taux de létalité est toujours resté aux environs de 0,5% des traités.

Publier quotidiennement était une décision importante afin de garantir la véracité des données. Ainsi, Didier Raoult a éliminé les soupçons d’être un « fraudeur », l’étiquette que l’on avait essayé de lui coller à l’échelle mondiale.

La situation est d’une logique implacablement simple, mais au milieu de cette folie généralisée, je pense qu’il est nécessaire de l’expliquer, en détail, comme si je parlais à des enfants en furie, pas à des adultes ou des scientifiques et des médecins.

Suivez l’analyse avec moi.

Avec les chiffres annoncés, il suffisait d’attendre 15 jours et nous aurions une confirmation si le traitement fonctionnait ou non.

Les options sont les suivantes : soit nous serions témoin d’une rébellion des employés de l’IHU avec des nombreux licenciements, ou ils seraient tous bientôt arrêtés au motif d’avoir suivi un chef fou et délirant.

Les gens prennent parfois le risque d’être arrêtés lorsqu’il y a beaucoup d’argent en jeu. Mais l’hydroxychloroquine est un médicament générique, qui coûte moins de 10 $ par patient, qui plus est, fabriqué par des centaines de laboratoires dans le monde entier, y compris en Afrique. Il n’existe pas de centre de corruption pour les scientifiques.

Accompagnez ma réflexion.

Il suffit de vous mettre dans la position d’un médecin travaillant à l’IHU-Marseille:

Je suis médecin, je travaille avec Didier, je vais changer les certificats de décès, qui est un crime dans n’importe quel pays peu civilisé, au risque d’être arrêté, de perdre mon diplôme de médecine, juste pour que mon patron apparaisse sur les couvertures de magazines ? Non, !

Changer une image de microscope dans Photoshop est une chose, prétendre qu’aucune personne n’est morte dans votre hôpital, modifier les certificats de décès ou la création d’un cimetière souterrain pour cacher des cadavres, fabriquer de bons chiffres, est une autre chose.

Il est seulement possible de croire que ces chiffres sont faux si vous êtes en mesure d’imaginer que le dialogue entre deux médecins à Marseille est crédible :

- De quoi est-il mort ?

- Renversé par un bus.

- Et celui-ci ?

- Accident de vélo. Il n’avait pas de casque.

- Bonne idée. Et l’autre ?

- Glissade dans la salle de bains. Écrivez là.

- Qu’en est-il de ces cinq autres ?

- Disparaissez avec eux, sinon les gens commenceront à vous soupçonner.

Ce n’est pas logique.

 


Pièce 19: une autre « success story », mais la politisation du médicament a augmenté

Le 10 avril

Robin Armstrong, directeur médical d’un asile au Texas, Etats-Unis, lorsqu’il a constaté qu’une grande partie des détenus étaient contaminés par le coronavirus, a prescrit del ’hydroxychloroquine à ses patients.

Dans le titre d’un l’article du NPR, qui couvrait l’affaire, la demande fut considérée comme « déconcertante ».

Robin a dit que le médicament était sans danger. « Contrairement à l’affirmation d’Armstrong selon laquelle l’hydroxychloroquine n’a pratiquement pas d’effets secondaires, le médicament est connu pour avoir de effets négatifs importants sur la santé », rapporta l’article.

Maintenant, comparons:

Maison de retraite de Washington (Kirkland) : pas d'hydroxychloroquine, 35 décès sur 120 résidents.

Maison de soins infirmiers du Texas: traitement hydroxychloroquine, 1 décès dans 135 résidents.

Parmi les patients et le personnel, Robin a trouvé 87 cas positifs. Parmi les personnes âgées, 38 étaient positives. Un décès représente 2,6%.

Le taux moyen de mortalité chez les personnes infectées dans les maisons de soins infirmiers aux États-Unis est de 27 %.

Le problème devint politique, ils ont vite découvert que le médecin avait des liens avec le parti républicain de Trump.

Le faible taux de mortalité n’a pas plu. Sur un site Web qui vise à discuter de l’éthique dans la recherche médicale, ils ont demandé si Robin Armstrong commettait un abus des droits de l’homme. Dans le principal journal de Houston, la capitale de l’État, un éditorial a accusé le médecin de franchir la ligne éthique.

Les médecins de Kikland n’ont pas franchi la ligne éthique ni abusé des droits de l’homme. Avec 35 décès, ils ont bien pratiqué la médecine. Robin Armstrong qui a réduit les décès de 90%, non. Il a tout fait de travers.

« C’est vraiment déconcertant », a déclaré la chimiste médicinale Katherine Seley-Radtke en parlant de l’usage du médicament.

Les responsables américains ont rapidement porté l’affaire devant la justice. Ils ont appelé à l’interdiction des « expériences médicales » sur les personnes âgées, pour maintenir le taux de mortalité à 27%.

Et une coïncidence : Seley-Radke, président élu de l’International Society for Antiviral Research, a été une fois consultant pour Gilead.

Je trouve aussi cela déconcertant.

 


Pièce 20: J’étais impatient de voir l’étude de Prevent Senior, à São Paulo

Le 18 avril

Quelques jours après l’annonce de l’étude de Didier Raoult, Prevent Senior, un prestataire d’assurance maladie de São Paulo, a annoncé qu’il avait déjà les médicaments et qu’il appliquerait le protocole de Marseille à ses patients.

Ils ont également annoncé qu’ils produiraient un article scientifique pour diffuser les résultats.

J’étais excité de savoir. Ce serait l’étude idéale pour avoir la confirmation. Contrairement à Zelenko, à New York, et Robin Armstrong au Texas, qui pouvaient être accusé de mensonge pour des motifs politique, sans trop de conséquences.  Et ici, il n’y aurait pas de cas anecdotique, avec des patients mourants où ils auraient à signer les certificats de décès eux-mêmes.

Je n’avais jamais entendu parler de Prevent avant. Mais je fus mis au courant pendant la pandémie, de l’annonce du traitement et des critiques de Mandetta, le ministre de la Santé à l’époque.

À un certain moment, au début de la Covid-19 au Brésil, Prevent Senior a eu 60% des décès à São Paulo, en raison de son plan de santé axé sur les personnes âgées, âgées de plus de 60 ans, le principal groupe à risque pour maladie.

Et c’est une entreprise géante. Ils ont un portefeuille de 470 000 clients. Ils ont 25% des personnes âgées à São Paulo. Ils sont propriétaires de plusieurs hôpitaux et étaient devenus un cas dans les universités du monde entier en étant en mesure de mettre en place un plan de santé moins cher que les autres, précisément pour les personnes âgées.

Le secret, disent-ils, est dans l’usage de la technologie, la télé-assistance, la rapidité pour les examens et les procédures médicales, en n’attendant pas le stade sérieux et couteux de la maladie pour commencer les traitements.

L’un de leurs premiers rapports a déclaré que la propre mère des propriétaires de l’opérateur avait reçu le traitement, donnant confiance et diminuant de manière significative les mots annoncés sur les potentiels effets secondaires mortels.

Avant de publier, les médecins donnaient déjà des interviews, où ils ne pouvaient pas parler des résultats, mais le sourire sur leurs visages, et les esprits, étaient indéniables.

Quand l’étude est sortie, il y avait ce graphique:

Le résultat final était combien de patients devaient être hospitalisés et combien n’en avaient pas besoin. 

Pour les patients qui ont pris les médicaments moins de 7 jours après les premiers symptômes, seulement 1,17% ont dû être hospitalisés. Pour ceux qui ont été médicamentés après une semaine de symptômes 3,2%, et pour ceux qui n’ont pas voulu recevoir le traitement, 5,5% ont dû être hospitalisés. Très bonne preuve de l’efficacité du traitement.

À l’époque, il y avait déjà une hystérie collective massive au sujet des dangers mortels de  l’hydroxychloroquine, et une partie des clients, craintifs, n’acceptait pas le médicament. Ils sont devenus un groupe de contrôle.

Ils avaient une méthode intéressante. Comme il n’y avait pas beaucoup de tests au Brésil, ni dans le public ni dans le réseau privé, et en raison de la faible fiabilité par rapport aux faux négatifs dans 33% des cas, le diagnostic a été fait par analyse clinique. Une bonne partie à partir des examens pulmonaires et l’autre partie seulement en raison de symptômes.

Prudent, pour éviter la contamination d’un plus grand nombre de personnes, de nombreux examens cliniques ont été effectués par vidéoconférence. Les services de messagers à vélos ou motos délivrant les médicaments au domicile des patients.

 


Pièce 21 : La critique de l’étude Prevent Senior est une théorie du complot

 

Natalia Pasternak, une scientifique qui a acquis une notoriété et une renommée pendant la pandémie, ayant fait plusieurs interviews avec les plus grands médias du Brésil, et Carlos Orsi, un journaliste expérimenté dans le domaine de la science, avec des passages dans les grandes salles de rédaction, comme celle du journal O Estado de S Paulo, a publié un article d’opinion sur le site de l’Instituto Questão de Ciência , une entité avec un noble objectif : la défense de l’utilisation des preuves scientifiques dans les politiques publiques.

L’article intitulé "Une leçon sur la façon de ne pas tester un médicament" est devenu viral sur Internet. En plus de critiquer l’absence de tests de coronavirus chez les patients, alors que le Brésil avait très peu de tests de détection de virus, et de répéter les leçons d’Anthony Fauci sur le randomisé, contrôlé, double-aveugle, évalué par les pairs et publié dans les grandes revues scientifiques, les auteurs ont suivi, après avoir parlé des dangers des médicaments, à une conclusion surprenante : « Il semble que cela a été une opération de marketing désastreuse », ont-ils écrit, avant de donner plusieurs autres exemples de marketing influençant la recherche scientifique. L’article disait que rien n’était prouvé.

Peu de temps après, l’un des journaux les plus influents du pays titrait sur l’étude : «Le gouvernement voit des preuves de fraude». Intéressé, je me suis précipité pour lire l’article. « Est-ce que les gars sont vraiment devenus fous et fabriquer des chiffres? » me suis-je demandé.

Fraude? Je me demandais si des gens mouraient ou non et s’il s’agissait de questions bureaucratiques : il était temps de commencer et de terminer la recherche, les autorisations, les papiers et les timbres. Peu de temps après, l’étude a été suspendue par le comité d’éthique pour les mêmes raisons.

Ouah ! Réfléchissons encore.

Et encore une fois, en faisant preuve d’une logique extrêmement basique et illustrative.

Promouvoir un « remède miracle » par le marketing ?

Pour que le médicament ne fonctionne pas et que cette étude ne soit qu’une opération de marketing, il doit exister une théorie du complot pour laisser Olavo de Carvalho, le gourou, agir comme dans une cour d’école maternelle.

 

Nous devons donc trouver crédible qu’un directeur principal de Prévenir, arrive à une réunion, et dise:

- J’ai eu une idée. Nous allons prétendre qu’aucun peuple ne meurt dans nos hôpitaux pour promouvoir un faux remède pour des raisons marketing.

- Intéressant, et qu’allons-nous faire ?

- J’ai acheté un tracto pelle et nous allons faire un cimetière clandestin derrière l’hôpital. Avec environ 1000 cadavres disparus, nous dirons que peu de gens meurent ici, et que nous avons des médicaments qui fonctionnent.

- Quelle bonne idée, patron. On y va !

- Bien, n’est-ce pas ? Si tout se passe bien, nous augmenterons un peu nos revenus. Mais les gens, cette histoire ne doit pas fuiter, sinon, en plus perdre toute notre fortune et un profit de 100 millions de dollars par an, nous irons tous en prison.

- J’irai là-bas pour organiser avec des médecins, des infirmières, des préposés et du personnel de nettoyage. Bien sûr, tout le monde est d’accord avec le plan.

 

Pour l’opérateur de santé, 60% de la population du grand São Paulo est décédé entre mars et avril, au début de la pandémie. Et aucun scientifique n’a dit que la pandémie a atteint le pic à ce jour.

Pendant la tragédie, il aurait été normal de voir un cortège de corbillards ou de camions à la porte de ces établissements qui ne servent que les personnes âgées. Tout le monde se souvient de la célèbre photo en Italie, qui est devenue virale dans le monde entier.

Avec cette image, vue par tout le monde, vous n’avez pas à faire des plans de marketing de malade impliquant de cacher des cadavres. Pour des scènes comme celle-ci, les mots sont déjà sur le bout de la langue: « Malheureusement, nous avons subi la même tragédie qui s’est produite en Italie, nos patients sont dans le groupe le plus à risque ». Voilà. Le problème est résolu.

En plus : pour alimenter la théorie, que c’est juste une opération de marketing, et avoir un certain sens, vous auriez besoin de vous mettre d’accord avec les familles des morts afin de ne rien dire, il vous faudra aussi acheter la presse afin qu’ils ne publient pas, interdire aux employés de prendre des photos, voler les caméras des photographes dans les rues près des hôpitaux , mettre en place un bon plan pour faire disparaitre les médecins vont démissionner de peur d’être arrêtés, et bien d’autres actions de répression. Un niveau de contrôle tellement élevé que cela rendrait Kim Jong-I rouge d’envie.

 

Ça n’a pas de sens.


Pièce 22: deux Jim Jones simultanés ne rentrent pas dans le puzzle

Ce type sur la photo est Jim Jones. Il a créé et a été le chef d’une secte et avait des adeptes fanatiques. En novembre 1978, perturbé, il a incité 900 personnes à se suicider collectivement à Jonestown en Guyane ; une ville qu’il a créée pour y faire vivre ses disciples, qui ont laissé leur vie derrière eux pour le suivre.

J’accepte même l’histoire officielle selon laquelle Didier Raoult est un nouveau Jim Jones à Marseille et mène 800 employés, d’allégeance religieuse, au suicide collectif, où chacun prend le risque d’être arrêté, de perdre son diplôme médical et de mettre fin à ses jours dans des prisons françaises, faisant tout pour défendre son leader charismatique.

J’accepte également le récit selon lequel Zelenko et Robin Armstrong ont menti sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine parce qu’ils sont des fascistes fanatiques de droite, des partisans de Donald Trump.

J’accepte également que le deuxième papier, venant de Chine, par corporatisme, les médecins chinois se sont précipités pour défendre la réputation d’un médecin français.

Mais quand ils essaient de me dire qu’un second Jim Jones a émergé simultanément à São Paulo, avec le même « remède miracle », mais sans avoir été l’inventeur du traitement, et donc sans lui être émotionnellement attaché, en prenant des centaines de médecins et d’employés de plus, dans une entreprise qui fait des milliards, pas une université qui n’a pas été faite pour faire un profit, à leurs suicides respectifs, tout cela va au-delà de toute limite raisonnable.

 


Pièce 23 : les pandas pervertis et le fondamentalisme scientifique

Cet animal sur la photo est un panda. Ils ont tous une expression triste. Ils sont sur la liste des animaux en voie de disparition depuis un certain temps. En outre, ils sont célèbres pour un détail terrifiant, un consensus scientifique depuis longtemps : ils ont rarement des relations sexuelles.

C'est juste. Oui, la science doit étudier les pandas, leurs coutumes, et les protéger, même si elle implique d’envahir leurs domaines privés, révélant au monde, sur diverses émissions de télévision, leur terrible réputation d’amants.

Maintenant, imaginons une situation hypothétique : un scientifique arrive et publie une pré-étude, en disant qu’il a un panda « chaud », et que chaque samedi l’ours prend une petite amie à la maison et passe toute la nuit à avoir des relations sexuelles avec elle. Selon ce scientifique, ils ne s’endorment qu’à l’aube et se réveillent, toujours épuisés, dans l’après-midi.

« Vous devez m’envoyer plus de preuves de vos observations. Vous devez vérifier qu’ils ont des relations sexuelles », dit l’examinateur, avant de publier. C'est juste. La science a besoin de preuves. Toutes les procédures doivent être suivies. Vous ne pouvez pas le croire comme ça, directement.

Ainsi, un journaliste du National Geographic est envoyé filmer en secret, l’acte sexuel présumé de l’animal.

Cependant, s’il est prouvé plus tard que le chercheur a fauté ou menti en disant que son panda était un obsédé, il n’y a pas de problème. Lors de la revue de l’étude, vous éliminez son travail, ne publiez pas, et la réputation du scientifique, spécialiste du panda, est détruite.

La conclusion est que ce scientifique ne va pas être arrêté pour ce mensonge.

Dans le cas des traitements médicaux, lorsque le patient meurt ou ne meurt pas, l’examen n’est pas effectué par ses pairs. Il s’agit d’un examen à trois niveaux et bien plus exigeant : il commence par l’inspecteur de police, puis avec le procureur, et le dernier examen est celui du juge de droit, il délivre ou non une ordonnance de détention préventive.

Si en trois mois ils n’ont pas découvert un cimetière clandestin avec des ossements de 1000 personnes âgées à São Paulo, ni un autre à Marseille avec 400 corps.

S’il n’y avait pas de rébellion de médecins à São Paulo, ni un autre à Marseille.

S’ils n’ont pas découvert une bande spécialisée dans la falsification de certificats de décès à l’hôpital De Prevent Senior ou Didier, et que personne n’est en état d’arrestation, la conclusion est différente : la médecine a fonctionné.

Il n’y a plus d’options. Ou devons-nous conclure que, en suivant la théorie du complot, les autorités judiciaires de São Paulo et de Marseille ont été achetées par des fabricants d’hydroxychloroquine ? Seul un esprit troublé peut penser cela.

Moi, qui pense plus simplement, je conclue différemment : ce qui s’est passé avec Zelenko, avec Robin, en Chine et à Prevent Senior, étaient des preuves scientifiques.

C’est cette vieille leçon de sciences que j’ai eue quand j’étais enfant : quand vous reproduisez une expérience et que vous avez le même résultat, vous avez des preuves scientifiques.

 


Pièce 24: comment les scientifiques d’aujourd’hui réagiraient à Youri Gagarine

« La Terre est bleue », a déclaré Youri Gagarine le 12 avril 1961. Le cosmonaute soviétique a été le premier homme dans l’espace. Une formidable évolution scientifique.

La phrase est devenue célèbre. À l’époque, il est apparu dans tous les journaux, émissions de télévision et de radio.

« Comme c’est beau, la terre est bleue », commente un profane. « Nous ne pouvons pas l’affirmer. Il n’est pas scientifiquement prouvé que la terre est bleue », répond un scientifique ou un promoteur scientifique.

« Pourquoi pas ? » demande un citoyen lambda. « C'est juste que vous, le peuple, ne comprenez pas la méthode scientifique. Jusqu’à ce que nous ayons effectué un test complet de daltonisme sur Gagarine, contrôlé, randomisé, double aveugle, puis évalué par les pairs et publié dans une revue scientifique d’impact, nous ne pouvons pas conclure que sa déclaration est scientifiquement prouvée. En outre, ce peut être un mensonge. Beaucoup de gens mentent », dit le scientifique.

« Mais, la probabilité qu’il mente sur la couleur de la terre, ou qu’il soit daltonien, est minuscule, tout comme la possibilité que Didier Raoult et Prevent Senior cachent des cadavres », dit le profane.

« Dire que la terre est bleue, c’est être un négationniste de la science. C’est croire à la volonté de croire. La terre peut être rouge, bleue ou rose. La seule façon d’avoir des preuves scientifiques est de faire un test contrôlé, randomisé, double aveugle, à chacun des yeux de Gagarine, et cela prend environ un an. Même, les journaux n’auraient jamais pu publier cette phrase qui aurait amené de la confusion à tous», explique encore le scientifique.

Un an plus tard, le test de daltonisme a été publié dans un magazine scientifique : « Regardez, il est vraiment sorti publié, la terre est vraiment bleue. Il n’avait aucune raison de mentir et il ne mentait pas ».

 


Pièce 25 : la première étude négative est publiée, faisant du bruit, mais l’étude a eu de graves problèmes.

Le 21 avril

 

J’avais déjà ma conclusion : la probabilité qu’elle ne fonctionne pas serait négligeable. Maintenant, il suffisait de suivre le développement de l’histoire.

Avec les éléments de langage, que le médicament est extrêmement dangereux, massivement disséminé, ils ont commencé à tester l’hydroxychloroquine uniquement chez les patients extrêmement graves, à un stade avancé de la maladie.

Ce fut le cas avec l’étude des anciens combattants  aux États-Unis. Il y avait un taux de mortalité plus élevé parmi ceux qui ont reçu le médicament.

Bien que l’étude de la Chine, qui recommandait son utilisation, n’ait pas été publiée dans les médias grand public, elle est sortie en faisant beaucoup de bruit.

« L’hydroxychloroquine n’est pas un médicament à évaluer sur les patients en ce moment », a déclaré l’ancien secrétaire aux Anciens Combattants, le Dr David Shulkin.

« Étude frauduleuse », a réagi Didier Raout sur son twitter. « Le groupe témoin a été traité avec de l’azithromycine. Les patients presque mourants atteints de lymphopénie ont été traités avec de l’hydroxychloroquine », a-t-il dit.

Le même jour, l’Institut de Marseille a publié une analyse technique  de l’étude des anciens combattants et a répondu au chercheur. Les critiques et les observations des graves problèmes de l’étude ne sont pas apparues ni dans les médias ni dans les médias spécialisés.

 


Pièce 26 : deux études le même jour. Une positive et une négative. Seule celle négative est sortie dans les médias.

24 avril

La première étude a été celle de Fiocruz. Etudiée à Manaus, pour les patients gravement malades, même très malade au début des traitements : 43% en soins intensifs et 88,9% en thérapie respiratoire avant le traitement. Et seulement traités avec de la chloroquine, plus toxique, que l’hydroxychloroquine.

Il y avait deux groupes. Le premier, avec une forte dose. 1200mg par jour, le double de la quantité utilisée dans le protocole d’origine français. Ce groupe eut 39% de mortalité.

Dans le deuxième groupe, 600mg par jour. Celui-ci a eu une faible mortalité de 15%, ce qui est un bon chiffre pour les patients gravement malades, déjà avec une pneumonie avancée.

« Les résultats suggèrent que des doses plus élevées de chloroquine ne devraient pas être recommandées pour le traitement de la maladie sévère Covid-19 ».

Je suis resté concentré. Je voulais connaître les doses utilisées à Marseille, pour les patients avant qu’ils ne deviennent un cas sérieux, et avec l’azithromycine. Les résultats de l’étude ont été publiés dans tous les médias brésiliens et américains. Les commentateurs se sont focalisés seulement sur ceux qui sont morts de problèmes cardiaques dans le bras avec la dose la plus élevée.

La deuxième étude est venue d’Iran. Réalisée par des scientifiques de premier plan dans le pays, l’étude a conclu que l’hydroxychloroquine était bonne pour les patients. Elle n’est pas sortie dans les médias.

Peu de temps après, pour augmenter le biais de confirmation négative des scientifiques brésiliens, au motif que cela n’aurait pas dû être étudié, des bolsonaristas ont menacé de mots les scientifiques de Fiocriz avec la mort ; en invoquant le fait de l’usage des doses élevées dans l’un des bras de l’étude.

 


Pièce 27 : une pré-étude sur le Remdesivir de Gilead, fuite. Le médicament n’a pas d’effet.

Le 26 avril

Le remdesivir n’a pas réduit les décès. L’industrie pharmaceutique n’ayant aucune alternative lucrative à offrir, j’en ai conclu que les attaques contre l’hydroxychloroquine allaient bientôt cesser.

Trois jours plus tard, sur la couverture de Veja, le magazine brésilien le plus influent, le remdesivir était la star: « un nouvel espoir ».

« Des journalistes à la ramasse », me suis-je dit.

Le jour même de la publication du magazine, aux États-Unis, Anthony Fauci, le consultant de la Maison Blanche, était excité. « Le remdesivir montre des résultats prometteurs pour le coronavirus, dit Fauci ».

Dans l’annonce de Fauci, « ne pas réduire le nombre de décès », s’avérait prometteur.

Mais quel est donc ce résultat que l’on a vanté ? Celui qui allait mourir, mourrait donc normalement, mais celui qui a cessé de mourir, au lieu de se rétablir en 15 jours, s’est rétabli en 11 jours.

C’est donc un échec.

 

Le narratif argumenté arrive, comme une bonne nouvelle, dans les médias grand public. « L’ antiviral remdesivir accélère le rétablissement des patients atteints de Covid-19, indique l’agence américaine. » C’était le titre du journal brésilien le plus influent, Folha de São Paulo.

Le 30 avril, James Todaro, un médecin américain, sur son Twitter, mentionne : « Le panel du NIH sur les lignes directrices de traitement pour la Covid-19 est composé de 50 chercheurs et médecins. Ce groupe se prononcera sur les recommandations de traitement pour le remdesivir. Près de 20% d’entre eux sont employés ou ont des investissements dans Gilead ».

Le lendemain, le médicament a été approuvé. Il est devenu la norme de soins aux États-Unis.

« Gilead reçoit 37 millions de dollars pour développer et tester le remdesivir. La FDA approuve le remdesivir. Coût par patient : 1000 $. La fabrication coûte 10 $ », commente James sur son twitter.

Peu de temps après, sur un site spécialisé dans les discussions pharmaceutiques, les experts ont déclaré que le juste prix, par patient, devrait être de 4 460 $.

Et sur un grand site de politique américaine, la critique du président américain. « Un médicament prometteur contre le coronavirus. Le monde de Trump ne l’achète pas« .

 


Pièce 28: vu le bruit autour du remdesivir, Didier Raoult appelle Anthony Fauci sur le ring de boxe

Didier Raoult suggère qu’au cours de l’étude, les scientifiques, surpris, ont constaté que remdesivir n’a pas empêché les décès.

L’objectif est donc passé à la « rapidité de récupération » chez ceux qui ne mourraient plus, en cours d’étude.

 


Pièce 29 : dans la première moitié du mois de mai, plusieurs études encourageantes sont sorties,

 

Au cours de la première moitié du mois de mai, plusieurs études sur l’hydroxychloroquine ont été publiées. Et la même procédure. Celles avec des résultats positifs, la plupart d’entre elles, ont été limités aux forums scientifiques. Celles avec des résultats négatifs sont sorties dans les médias grand public. Aucune critique n’a été formulée par les journalistes scientifiques, à propos des études aux résultats négatifs,

Cependant, les points positifs ont attiré mon attention. C’était des études de Chine, chez des patients gravement malades. Dans le groupe témoin, sans traitement, 45% des personnes sont mortes, dans le groupe de traitement, 18%.

Des chiffres semblables au 15% obtenus par Fiocruz dans le bras à faible dose. Cependant, avec le même pourcentage, les scientifiques chinois ont recommandé l’utilisation.

 


Pièce 30 : Des renforts au biais de confirmation des scientifiques

Devant la domination des médias de masse qui ne communiquent que sur les études négatives, sans réserve ni critique, comme si elles étaient impeccables, Trump a cessé de promouvoir le médicament.

Et il lui est venu une idée brillante : il a dit que les gens devraient s’injecter des désinfectants  pour guérir le coronavirus.

Une preuve additionnelle qu’une partie des électeurs de Trump sont tout aussi stupides que les électeurs de Bolsonaro, car après la déclaration de Trump, New York a connu une augmentation des cas d’empoisonnement au désinfectant !

En même temps, Bolsonaro, « plus stupide que Trump » , selon The Economist, essayait de convaincre la classe scientifique d’adopter le médicament. Comment ça ?

Avec les études positives ? Non. Bolsonaro a décidé de dire que l’OMS encourage la masturbation et l’homosexualité des enfants.

Et il a continué à promouvoir les attroupements publics, en opposition au seul élément de consensus de tous les scientifiques au monde.

En outre, il a eu une idée brillante : il a voulu changer, par décret, l’étiquette de l’hydroxychloroquine.

Peu de temps après, il a limogé Mandetta, ministre de la Santé, qui ne voulait pas appliquer le protocole. Et puis il en a limogé un autre, pour la même raison.

Et le gouvernement a continué à attaquer la science de toutes parts, comme lorsque le ministre de l’Environnement a arrêté trois bases du projet Tamar, pour la préservation des tortues.

Et les partisans « stupides » ont commencé à maudire les médecins qui ont recommandé  l’isolement social en plus de mettre en place des formations pour l’automédication,

 


Pièce 31 : Les scientifiques bolsonaristes défendent, mais ils ne sont écoutés qu'entre-eux

 

Être scientifique et conservateur est déjà une contradiction en soi. Être un scientifique, conservateur et bolsonariste, est quelque chose de complètement fou.

Avec des arguments importants, ils décident de publier une « Lettre ouverte au Président de la République ».

Intelligemment , ils ont choisi le véhicule parfait pour la publication de la lettre : le site du gourou de la terre plate. Ce site est connu pour la publication de fake news et de discours haineux. C’est l’une des plus grandes cibles des Géants endormis à cause de cela.

Un autre porte-parole pour le traitement dans le pays était Nise Yamaguchi. Docteur dans l’un des hôpitaux les plus importants d’Amérique latine. Un fan de Bolsonaro. Dans l’une de ses interviews, où elle défendait les traitements, elle a fait des commentaires sans aucun sens, sur un thème toujours présent parmi l’extrême droite : le nazisme. Elle a été virée.

Sur les pages facebook et twitter de ces scientifiques, les messages sur l’hydroxychloroquine partagent l’espace avec des idées paranoïaques d’infiltration communiste dans les universités, le marxisme culturel et les commentaires préoccupés sur le mur de Berlin.

Personne, bien sûr, ne prend ces gens au sérieux.

 


Pièce 32 : les deux revues médicales les plus prestigieuses au monde publient de fausses études contre la médecine

Des études frauduleuses sur l’hydroxychloroquine ont été publiées dans le Lancet et le New England Journal of Medicine,

Cela a conduit l’OMS à cesser ses recherches. Ces études ont eu des répercussions mondiales. Elles ont motivé les médecins et les gouvernements du monde entier à cesser  de prescrire des médicaments, estimant qu’ils auraient plus de risques que d’avantages.

Le jour de la publication de l’étude sur le Lancet, avec 96 000 patients, Didier Raoult, l’a contesté sur son twitter. « Des données falsifiées incorporées à l’étude », s’est-il exclamé. Son experience lui a permis de constater de suite les incohérences. Il a bien compris.

Pour la première fois, les incohérences des études contre le traitement sont apparues dans les médias traditionnels. Les données étaient fausses. Des patients et des hôpitaux qui n’existaient pas. Après une large réaction de scientifiques de divers pays, l’étude a été retirée.

La même chose s’est produite avec une étude dans le NEJM. Etude aussi retirée.

Et une coïncidence : la plupart des études qui étaient contre l’utilisation, provenaient de bases de données hospitalières. « La magie de la base de données ? » se demande Didier Raoult dans un autre post.

Pour ceux qui croient aux coïncidences, les études, dans les deux magazines les plus respectés, correspondaient exactement au message sur les « dangers » des médicaments promulgués dans les médias traditionnels.

 


Pièce 33 : Un enseignant de Yale, sans lien d’intérêts avec les résultats, recommande une utilisation précoce

mai 27

Harvey Risch, professeur d’épidémiologie reconnue de l’Université de Yale, a effectué une analyse technique des études cliniques, et non des bases de données, et a conclu que le médicament fonctionne et devrait être appliqué tôt.

Son article, publié dans la plus grande revue épidémiologique du monde, est particulièrement important, parce que l’une des accusations est un biais dans les études. Les chercheurs, traitant les patients, pourraient chercher des résultats pour publier leurs études et devenir célèbres.

Et le professeur Harvey n’a traité aucun patient ou n’a mené aucune recherche, il a juste fait une analyse technique.

 


Pièce 34 : plus de 50 études. La grande majorité d’entre elles donnent des résultats positifs, mais ce n’est pas « scientifiquement prouvé » pour une raison quelconque.

 

Le jour où j’écris, le 15 juillet. Nous avons 53 recherches. 32 examens par les pairs. 76% d’entre elles sont positives. Dans ce lien, il est possible d’avoir accès à toutes les études.

 

Pour un médicament inefficace, l’hydroxychloroquine a de la chance. Je devrais peut-être jouer à la loterie.

www.c19study.com


Pièce 35 : la sécurité des médicaments dans le traitement de COVID-19

Certaines études se sont concentrées uniquement sur l’innocuité des médicaments. Avec ou sans azithromycine.

Cette étude publiée dans l’American Heart Association, explique qu’il s’agit d’une exagération. Il y avait 201 patients. Personne n’est mort. « Bien que l’utilisation de ces médicaments ait entraîné la prolongation de l’intervalle QT, les médecins ont rarement besoin d’arrêter le traitement », ont-ils conclu.

Dans cette autre étude, avec 105 patients et une moyenne d’âge de 67 ans, les chercheurs ont également minimisé les risques. « Il n’y a pas eu d’arythmies mortelles. Nos résultats suggèrent que tout effet négatif est peu susceptible de l’emporter sur les avantages potentiels du traitement », ont-ils conclu.


Pièce 36 : théorie du complot en faveur de l’hydroxychloroquine est impossible

L’hydroxychloroquine est un médicament sans brevet de 65 ans fabriqué dans des centaines de laboratoires à travers le monde.

Au Brésil, par exemple, nous avons des laboratoires publics qui le produisent, comme  Farmanguinhos   et  l’Armée de terre, en plus de plusieurs autres laboratoires privés.

C’est un médicament bon marché. Il coûte moins de 10 $ par patient pour traiter la Covid-19.

Il est impossible d’avoir une conspiration mondiale entre les laboratoires et les scientifiques de plus de 50 études pour promouvoir ce médicament.

Parce qu’il est impossible de trouver un motif économique (ou une taxe centrale universitaire) pour corrompre les scientifiques afin qu’ils produisent des études scientifiques favorables à ce médicament. Voilà pour la faible valeur des frais de scolarité, après tout, le profit est faible, et donc tant pis pour cette coordination mondiale qui n’a aucune chance de fonctionner.

Voilà, les études sur les médicaments bon marché et sans brevet sont les plus fiables qui existent.

D’autre part, Philippe Douste-Blazy, cardiologue, ancien ministre de la Santé en France et ancien Secrétaire général adjoint des Nations Unies, a récemment révélé que lors d’une réunion à huis clos à Chattam House en 2020, les rédacteurs en chef du Lancet et du New England Journal of Medicine, ont fait part de leurs préoccupations au sujet des pressions criminelles exercées par l’industrie pharmaceutique dans leurs publications. Regarder sur youtube.

 


Pièce 37 : partout où le médicament est utilisé, on voit le même résultat - un faible nombre de décès chez les personnes infectées

Je vais choisir ici certains pays et régions qui ont adopté un traitement médicamenteux depuis le début de la pandémie. Vous pourrez vérifier le pourcentage de décès parmi les personnes infectées.

Dans tous les graphiques que je vais générer, et je vais aussi laisser les liens pour que vous puissiez y accéder, et vous verrez une comparaison avec l’Allemagne et l’Union européenne. L’Allemagne est prise comme exemple dans la lutte contre Covid-19 et, en raison de confinement rigide, elle n’a jamais atteint le seuil de capacité de son système hospitalier.

Dans ces graphiques, l’Allemagne fonctionne comme un « groupe de contrôle », parce qu’il n’y a pas eu d’information comme ils utilisent ces médicaments.

Il y a plus de pays qui l’utilisent, mais sans confirmation avec des informations de sources fiables.


Pièce 38 : Malaisie

« Le médicament a été utilisé pour traiter les patients atteints de Covid-19 depuis la première vague de l’épidémie en Malaisie et a montré son efficacité » dit le directeur général de la santé, le Dr Noor Hisham Abdullah.

Confirmation ici  et  ici.

Le 17 juillet, 8 755 cas, 122 décès.

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici  .


Pièce 39 : Russie

« Les médecins russes vont commencer à traiter tous les patients atteints de pneumonie de ce nouveau coronavirus sans attendre les résultats des tests confirmant le diagnostic » a déclaré le ministre de la Santé du pays, Mikhail Murashko« .

Confirmation ici.

 

Fait marquant, le journal New York Times a accusé la Russie de sous-déclarer les décès. La Russie a demandé une rétractation au journal.

 

Une fait marquant de plus : ils ont refusé d’arrêter d’utiliser le médicament,  même sous pression. « Selon les résultats de surveillance de l’innocuité de l’hydroxychloroquine pendant la pandémie de Covid-19, il n’y a pas de résultats mortels associés à des troubles du rythme cardiaque chez les patients prenant de l’hydroxychloroquine», a déclaré le ministère en Russie.

Le 17 juillet, 759 203 cas, 12 123 décès.

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.

 


Pièce 40: Turquie

« De nombreux pays prescrivent ce médicament aux patients intubés », a déclaré Koca. « nos conseils scientifiques suggèrent que le médicament est vraiment bénéfique dans les premiers stades pour empêcher le virus de se propager dans le corp ».

Confirmation ici.

Le 17 juillet, 217 799 cas, 5 458 décès

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.


Pièce 41 : Émirats arabes unis

Al Hosani, porte-parole officiel du secteur de la santé pour les Émirats arabes unis. "Hydroxychloroquine et autres médicaments antiviraux » .

Confirmation  ici.

Le 17 juillet, 56 422 cas, 337 décès.

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.


Pièce 42 : Dakota du Sud, Etats-Unis.

Deux informations confirment que le Dakota du Sud utilise l’hydroxychloroquine et ceci est dans tout l’État. Têtu et intransigeant, cet état a continué à utiliser les médicaments, même après les  avertissements de la FDA.

Le 17 juillet, 7 789 cas, 116 décès. 1,48 %

Lien mis à jour  ici.


Pièce 43 : Nouveau-Brunswick, une province au Canada

Le New-Brunswick devient la première province du Canada à « organiser » et à « autoriser » l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement de certains patients atteints de Covid-19.

La confirmation est ici.

Le 17 juillet, 168  cas,  2  décès. Il donne 1,19%. Alors que dans l’ensemble du Canada, il est de 8,08%.

 

Lien mis à jour  ici.


Pièce 44 : Costa Rica

Ils utilisent l’hydroxychloroquine depuis qu’ils ont fait une conférence téléphonique avec les Chinois. Ils ont appris.

Fait marquant : la BBC a fait un reportage sur leurs excellents chiffres. Ils ont dit qu’il s’agissait d’un système de soins de santé solide, et n’ont pas mentionné le médicament.

Reste à savoir si le système est 90% plus solide et plus efficace que l’Allemagne ? Le plus drôle, c’est que ce système considéré comme solide, n’est pas si supérieur pour la mortalité infantile par exemple.

Le 17 juillet, 9 969 cas, 47 décès.

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.


Pièce 45 : Maroc

« Zemmouri estime que 78% des décès liés au coronavirus en Europe auraient pu être évités si les Etats européens avaient la même stratégie sur l’usage de la chloroquine que celle du Maroc », a déclaré le principal scientifique du pays.  

Et ils ont continué à l’utiliser, malgré les alertes.

Le 17 juillet, 16 726 cas, 264 décès.

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.


Pièce 46 : Inde

C’est l’un des pays qui a le plus d’études sur le médicament, comme celle-ci  et  celle-là.

Et contrairement à ce que l’OMS a recommandé, ils ont élargi son utilisation.

Le 17 juillet, 1 040 457 cas, 26 285 décès.

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.


Pièce 47 : Kazakhstan

Le médecin principal du pays a expliqué pourquoi elle continuerait à l’utiliser, même avec les alertes de l’OMS.

Le 17 juillet, 66 895 cas, 375 décès.

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.


Pièce 48 : Regarder ce graphique et ne pas voir, porte un nom, celui de négationnisme scientifique

Graphique généré le 17 juillet. Pour la mise à jour, cliquez ici.

Regardez tous ces résultats, bien meilleurs que ceux de l’Allemagne souvent pris en exemple dans le monde, pour tous les aspects liés à la santé publique de loin supérieur à ceux du reste de l’Union européenne.  Vous en conclurez que ce ne peut être une coïncidence.  C’est du négationnisme scientifique.

La science explique : lorsque vous reproduisez une expérience, et qu’elle génère les mêmes résultats, cela signifie que vous avez...une preuve scientifique.


Pièce 49 : Le cas de la Suisse et la suspension du médicament

À la fin du mois de mai, lorsque Lancet a publié l’étude frauduleuse, plusieurs nations ont décidé d’annuler l’autorisation d’utilisation de l’hydroxychloroquine. La Suisse était l’une d’entre elles. L’interdiction a pris effet le 27 mai. Le pays avait un faible nombre de morts par jour.

Entre le 28 mai et le 7 juin, seulement deux personnes à travers le pays sont mortes du Covid-19.

Du 8 au 23 juin, la Suisse a eu 35 morts.

La suspension n’a pas duré longtemps. La Suisse a  de nouveau autorisé son utilisation par les médecins.

Après le 23 juin, les décès sont revenus à un niveau bas. Au cours des 15 jours suivants, la Suisse n’a eu que 7 morts. Le graphique est ici sur le site Worldometers.

Le rapport complet et ce deuxième graphique peuvent être lus, sur le site de France Soir  .

 

 


Pièce 50 : Afin de maintenir le message que le médicament ne fonctionne pas, vous devez conclure à de nombreuses coïncidences

1 — Vous devez conclure que les résultats de l’Inde, de la Russie, de la Turquie, de la Malaisie, de Cota Rica, des Émirats arabes unis, du Kazakhstan, du Maroc, du Dakota du Sud et du Nouveau-Brunswick, exactement les endroits qui ont annoncé l’utilisation du médicament et qui ont par la suite un faible taux de mortalité, ne sont le fruit que d’une coïncidence ou le fait du hasard.

2 — Vous devez conclure qu’avec la suspension de l’hydroxychloroquine en Suisse, pendant quelques jours, et l’augmentation du nombre de décès à suivre, puis la baisse à nouveau, ne sont le fruit que d’une coïncidence ou le fait du hasard.

3 — Vous devez conclure que, par coïncidence ou par hasard, des études frauduleuses ont été publiées précisément dans les deux revues médicales les plus importantes au monde, Lancet et La Nouvelle-Angleterre, qui s’inscrivaient comme un gant dans le message officiel des médias traditionnels sur les « dangers » du médicament.

4 - Vous devez conclure que les journalistes de la BBC qui ont fait des reportages sur les excellents résultats présentés par le Costa Rica et l’Inde qui ont tout écrit, et que par coïncidence ou par hasard, ils ont juste oublié de demander quels médicaments sont utilisés dans ces deux pays respectifs.

5 — Il faut conclure que par coïncidence ou par hasard, la police de São Paulo, dans le cas de Prevent Senior, et la police de Marseille, où se trouve l'institut de Didier Raout, ainsi que les médias n’ont pas encore découvert de gangs qui falsifient des certificats de décès ou cachent des corps.

6 — Il faut conclure que parmi les quelque 60 études déjà réalisées sur l’hydroxychloroquine près de 80 % sont positives, et c’est également des coïncidences.

7 - Inutile de dire que les scientifiques responsables de la célèbre étude des anciens combattants, aujourd’hui parrainé par Gilead, comme le montre ce tweet, n’est aussi qu’une coïncidence.

 


Pièce 51 : Le classement et la logique que les scientifiques ne savent pas comment prendre en compte

 

Bolsonaro a essayé, dans l’une de ses attitudes dictatoriales, d’arrêter de publier le nombre de décès dus au coronavirus au Brésil.

Cela n’a même pas duré 24 heures. Un consortium de presse a commencé à compter les morts.  Selon le classement de Reporters sans frontières, le Brésil est numéro107 mondial en termes de liberté de la presse.

Le Costa Rica est le septième. A-t-il sous-déclaré pendant des mois sans que la presse ne le découvre ? La Malaisie est 101ème.

Imaginez que vous êtes un leader d’un pays et que vous avez fait tout de travers dans la gestion de la pandémie. Vous avez donc beaucoup de morts à déplorer. Quelqu’un vous présente un moyen de sous-déclarer les décès sans que la presse ne le découvre.

Est-ce que vous prendriez le risque de mettre votre taux de mortalité en dessous de celui de l’Allemagne ? Préfériez-vous passer inaperçu ou bien prendre votre peuple pour des idiots et finir votre vie comme Mussolini ?

En tant que leader, je ferais le deuil des morts, je dirais que le coronavirus est un désastre pour le pays, créerais un taux de mortalité identique à celui de l’Allemagne, rendrais hommage, distribuerais des médailles aux principaux médecins du pays ayant permis d’atteindre ces chiffres, et j’accuserais l’opposition de ne pas croire au potentiel de la médecine et des scientifiques du pays, en prédisant une catastrophe qui ne s’est pas produite.

Et donc je serais exécuté par le peuple.

 


Pièce 52 : Les scientifiques brésiliens sont colonisés mentalement avec des préjugés

L’Inde lance des satellites et a déjà lancé un vaisseau spatial vers Mars.

Pendant plus de 10 ans, la Russie a été seule, à développer la Station spatiale internationale, en prenant et en amenant des astronautes de là, après l’échec du projet de navette spatiale américaine, avec des accidents mortels pour 40% des vaisseaux construits.

La Chine met constamment des astronautes en orbite en toute sécurité. Les trois pays ont l’arme nucléaire.

Des scientifiques éminents en Inde sont en faveur de l’utilisation de l’hydroxychloroquine. L’Inde est même l’un des chefs de file dans la recherche sur la médecine.

La Chine a appris au Costa Rica à utiliser l’hydroxychloroquine. Les Russes ont dit “allez vous faire voir » quand l’OMS leur a dit d’arrêter d’utiliser l’hydroxychloroquine.

Mais les Indiens sont tous laids, de couleur sombre, habillés d’une manière étrange et une bonne partie du pays vit dans des bidonvilles. Les Chinois ont faim et font des soupes avec des chauves-souris. Et les Russes sont constamment bourrés de vodka. Au moins, ce sont les stéréotypes créés pour les idiots.

Pendant ce temps, la classe médicale / scientifique au Brésil, un pays qui ne lance pas de satellites ou n’a pas la bombe atomique, est presque entièrement composée « de blancs » dans un pays qui 50% est d’origine africaine.

Ils sont de la classe supérieure ou de la classe moyenne supérieure et sont éblouis par les États-Unis. Il n’a d’yeux que pour l’Amérique du Nord. Ils dédaignent la Chine, la Russie et l’Inde.

Cette classe a, comme objectif d’accomplissement dans la vie, la participation à un congrès ou une saison d’étude aux États-Unis. Et s’il y a le temps, bien sûr, de profiter de l’occasion pour s’arrêter par Disney, afin de ne pas manquer le voyage. Tous publiés, bien sûr, sur leurs comptes Instagram respectifs.

Ils pensent que la science et les scientifiques américains sont inégalés, même si la science là-bas, à ce jour, très avancée, n’a pas été en mesure de définir si George Floyd est mort étouffé avec le genou du policier, ou s’il a eu une crise cardiaque ou une overdose à ce moment.

Avec plus de 80% d’entre eux votant pour Bolsonaro, en raison de biais fasciste et de classe, aujourd’hui, ils ont déjà compris que le président élu n’est pas « propre » et s’affichent désolés, tout en agitant le drapeau de la science pour se différencier.

Sur leurs Facebook et Twitter, ils sont en guerre contre l’hydroxychloroquine. Ils veulent partager cela avec les Nord-Américains. Partager une étude publiée dans le Saint Graal de la science, le New England Journal of Medicine comme preuve définitive que l’hydroxychloroquine ne fonctionne pas et ce malgré les erreurs flagrantes ; tout en ignorant les études complètes, faites en Inde, mais publié dans l’Indian Journal of Medical Research.

 


Pièce 53 : psychologie de groupe et sceau de qualité

C’est simple. Vous, médecin, professeur de médecine, biologiste, scientifique ou disséminateur scientifique, quand vous promulguez le message officiel qu’il n’y a pas de preuves scientifiques, et bien vous n’analysez pas les chiffres, les études et les données, et vous vous octroyez un label professionnel supérieur à celui des autres. Expliquez-nous que les médecins qui prescrivent ce médicament ne suivent pas la « médecine fondée sur des preuves ».

Si quelqu’un n’est pas d’accord avec vous, n’oubliez pas d’essayer d’apposer le label « négationiste » à cette personne, ou essayez de l’appeler « chloroquiner ». Vous pouvez également l’appeler irrationnel, même si près de 80% des essais cliniques sont en faveur. Ou vous pouvez les  appeler picks  .

 


Pièce 54 : parce qu’il est ridicule de parler de randomisé, double aveugle, évalué par les pairs

« Si le seul outil que vous avez est un marteau, tout commence à ressembler à un clou, Abraham Maslow

La fonction principale des scientifiques et des journalistes qui écrivent sur la science au Brésil, depuis le début de la pandémie, est d’expliquer quotidiennement les leçons de Fauci : quelle est la « norme d’or » des essais cliniques des médicaments : randomisé, double aveugle, révisé par ses pairs et publication dans le « magazine d’impact ». Le monde entier le sait déjà.

Des explications techniques pour le grand public se produisent toujours lors d’événements majeurs. Lorsque le Boeing 737 de Gol s’est écrasé sur un autre avion en 2006 au-dessus de la forêt amazonienne, tuant tous les occupants de l’avion, tout le pays a compris ce qu’était un transpondeur et un TCAS.

L’explication du RCT (essai contrôlé randomisé) aujourd’hui est généralement accompagnée d’un soupir d’avoir à « expliquer les bases à nouveau ». Certains osent même demander aux scientifiques du monde entier d’arrêter de publier des études observationnelles sur l’hydroxychloroquine.

Cependant. Il est ridicule de demander, pendant une pandémie, des preuves de niveau A. (Plusieurs essais cliniques randomisés).

Si nous le demandons, 89% des médicaments utilisés en cardiologie, qui n’ont pas de preuve A, devraient également être interdits. Et par conséquent, les médecins qui les prescrivent, devraient être appelés des « négationnistes ».

 


Pièce 55 : pièce sabotée?

L’Organisation mondiale de la santé a également sponsorisé une étude sur la chloroquine. C’est l’essai Recovery de l’Université d’Oxford. Il s’agit d’une étude complète « le nec plus ultra».

Le protocole du professeur Didier Raoult a été ignoré. Seulement l’hydroxychloroquine et pour les patients très malades. La moyenne était d’environ 9 jours après les symptômes, avec 60% ayant déjà besoin d’oxygène. Et 17% ont déjà besoin de ventilation.

Alors que Didier revendique 0,6% des décès dans ses études. À Oxford, 25 % du groupe traité est décédé.

La dose était de 2400 mg  le premier jour, quatre fois plus élevé que le protocole français. Ensuite, ils continuent à donner 800mg par jour.

Je ne suis pas un spécialiste, j’avais déjà lu l’étude de Fiocruz, en Amazonie, avec une dose de 1200 mg. Les scientifiques ont déjà dit que cette dose était trop élevée et ne devrait pas être utilisée.

Dans Recovery, ils ont doublé la dose. La plus grande étude, la plus complète, et ils n’ont pas lu l’étude Fiocruz?

C’est fait différemment, avec un dosage toxique on peut dire que le médicament ne fonctionne pas et génère des découvertes pour le monde. Et c’était une dose sans précédent. Personne n’a jamais utilisé cette quantité d’hydroxychloroquine pour un traitement quelconque d’une maladie.

C’est peut-être une autre coïncidence. Mais, je parie qu’aujourd’hui nous avons des chercheurs, à l’intérieur de Fiocruz, méfiants et qui commencent à comprendre ce qui se passe.

 


Pièce 56 : la situation géopolitique

Poste de police à Mineapolis, après la mort de George Floyd.

Trump, a confronté des scientifiques américains en parlant de l’étude de Didier. Cela a froissé les egos et a créé des réactions. Dans le même temps, Gilead pensait avoir une carte dans sa manche, confiant du succès de Remdesivir, dont les résultats étaient sur le point de sortir.

Ne doutez jamais du pouvoir de communication et de l’influence d’une entreprise de 22 milliards de dollars. Il serait enfantin d’en douter.

L’hydroxychloroquine, bon marché, sans brevets et sans grande société derrière elle, n’a pas de pouvoir de négociation. Le médicament a donc été attaqué et disqualifié.

Les singes formés de Big Pharma sont capables de maintenir l’histoire selon laquelle d’autres médicaments ne fonctionnent pas. Mais le scénario a échoué : malgré un marketing et énorme, les grandes sociétés pharmaceutiques ne parviennent pas à dire, que leurs médicaments rentables fonctionnent

 

En fait, en plus de ne pas réduire les décès, le remdesivir a causé une insuffisance rénale et laissé les patients sur des machines de dialyse. Et une coïncidence de plus : je n’ai pas vu de nouvelles dans les médias grand public sur les effets secondaires graves de ce médicament.

En fin de compte, il ne s’agit pas d’une « guerre scientifique », mais de « guerres narratives ». Et l’hydroxychloroquine gagnera.

Vous ne pouvez pas contenir les données de résultats d’autres pays pour longtemps. Malgré les tentatives, il n’est pas non plus possible d’interdire aux pays d’utiliser le médicament. Un simple exemple, malgré le lobbying sur la Russie, cette dernière a des excellents chiffres, qui dérangent déjà.

Bientôt, l’histoire que cela ne fonctionne pas s’effondrera comme un château de cartes. Ce ne sera pas une coïncidence.

Le problème est :  quand cela se produira ?

Dans un contexte politique d’esprits féroces aux Etats-Unis, des vies noires qui comptent, de garçons bugaloo, d’accélérateurs et des quelque 100 millions de personnes avec des armes à feu à la maison, la fin de l’histoire doit être très bien planifiée.

Il y aura des élections cette année aux États-Unis. Le siège de président vaut très cher.

En outre, Trump, avec ses ajustements est à la recherche de résultats rapides, ignorant la stratégie de « diplomatie triangulaire » d’Henry Kissinger , qui a garanti la suprématie américaine. Trump a mis en place des sanctions économiques en Russie et en Chine en même temps. Une erreur stupide.

Les deux pays sont aujourd’hui plus amis que jamais. Sur les BRICS, le Brésil et l’Inde sont déjà tombés. Le Brésil avec le coup d’État de 2016, qui a retiré l’indépendance des États-Unis et laissé le pays comme une arrière-cour des États-Unis, appliquant la doctrine Monroe; et l’Inde reste avec son manque traditionnel d’estime de soi et le sentiment éternel de la colonie.

Aujourd’hui, c’est juste RC. Et la Chine arrive avec sa formidable « nouvelle route de la soie », presque achevée, pour finir de tirer parti de toute l’Asie. C’est une menace existentielle pour les Etats-Unis.

Dans ce contexte, l'« état profond », qui est le gouvernement américain non élu, le complexe industriel militaire, le plus grand et le plus riche lobby du monde, est arrivé pour aider à l’histoire de l’affirmation selon laquelle l’hydroxychloroquine ne fonctionne pas. La proportion était beaucoup plus élevée.

L’État profond n’a qu’un seul objectif : renverser Trump et sauver l’empire. Pour cela, il doit être perçu comme le pire président du monde dans la gestion de la pandémie. L’hydroxychloroquine serait donc la balle. Et le chaos, aux Etats-Unis, permettrait de renverser le président.

Didier Raoult, tombé au milieu de cette marmite bouillante. Il avait une bonne perception. Dans son témoignage devant les députés Français, il a déclaré que les États-Unis étaient dans une « guerre civile ».

Cette guerre civile vient de loin. Le Russiangate n’a pas fonctionné. Il n’avait aucune preuve, malgré des années et des années d’efforts.

Alors que Trump n’est pas perçu comme bon pour son peuple, en remuant les esprits au sein des États-Unis, il a été bon pour le reste du monde. Il n’a pas créé de guerres extérieures, malgré le fait que « l’État profond » lui a jeté des peaux de bananes, comme lorsqu’il a poussé Trump à autoriser l’assassinat du général Soleimani, auparavant allié dans la lutte contre l’État islamique, avec de fausses informations.

L’Iran a réagi en lançant des missiles sur des bases américaines en Irak. Trump n’a pas continué à battre le tambour de guerre.

C’est-à-dire que Trump est, à certains égards, vraiment antisystème. Il l’a bien prouvé. Ils perdraient contre l’Iran. Dans tous les exercices de guerre simulés là-bas, aucun n’est remporté par les États-Unis. Imaginez une pandémie et le détroit d’Ormuz, où transite 80% du pétrole mondial, en même temps !

Obama, avec son visage de beau garçon, le prix Nobel de la paix, et de beaux discours, nous a tous trompés. Rien n’a changé. Le parti démocrate est le portrait parfait de l’establishment américain. Sous son commandement, et avec Hillary Clinton comme secrétaire d’État, nous n’avons vu que des guerres capitalistes, hybrides, réelles et des révolutions colorées.

La Libye est aujourd’hui un refuge pour la formation terroriste et la traite négrière. La Syrie a résisté avec l’aide de la Russie.

Le Brésil, l’Ukraine et d’autres : guerres hybrides et révolutions colorées.

En outre, sous le commandement d’Obama, plus de soutien au néolibéralisme, augmentant le fossé social aux États-Unis.

Trump n’a pas commencé de guerres extérieures. Le pire qu’il ait fait, a été le lancement de plusieurs Tomahawks sur un aéroport vide en Syrie ; et une grande partie de ces missiles ont été interceptés par les vieillissants, mais toujours efficace, systèmes russes S-200. C’était juste le spectacle pyrotechnique le plus cher au monde.

Et avec Trump au pouvoir, encore plus de bonnes nouvelles : même les guerres hybrides et les révolutions colorées perdent leur efficacité. Il ne sait pas se déguiser. Le renseignement chinois, a compris à l’époque, tout ce qui se passe à Hong Kong et a déjà désamorcé la bombe.

Pendant ce temps, le parti démocrate, le cimetière de gauche des États-Unis, avait plus peur de Bernie Sanders que de Trump, et l’a saboté, à la fois dans les primaires de 2016 et maintenant. Ils ont donc lancé Biden dans la course à la Maison Blanche, alors qu’il est déjà presque sénile.

Avec Biden en tête des sondages, il n’y a qu’une seule certitude : le récit officiel sur les preuves scientifiques de l’hydroxychloroquine ne peut pas changer.

« Le but des médias n’est pas d’informer ce qui se passe, mais de façonner l’opinion publique selon la volonté du pouvoir dominant des entreprises », Noam Chomsky


Pièce 57 : la situation politique au Brésil

 

Croyez-moi, ce n’est pas Photoshop. Bolsonaro offre l’hydroxychloroquine à un émeu, qui le nie.

Bolsonaro ne parle que de l’hydroxychloroquine pour dévier de sujet. Chaque fois que les enquêtes se rapprochent de lui et de sa famille, il en fait la démonstration. Seulement j’ai réalisé ça ?

Alors il jette ses fanatiques chaque jour plus radicalisés, pour le défendre.

Il n’a jamais vraiment voulu implanter un traitement à l’hydroxychloroquine. En fait, le gouvernement voulait faire autre chose : on dit que les décès de personnes âgées améliorent les comptes des régimes de retraite.

Bolsonaro veut vraiment le chaos. Il lui reste à tenter un coup d’État pour avoir plus de pouvoir. C’est la seule option pour essayer de se sauver.

Mais Bolsonaro n’est pas un Trump. Ses partisans sont pour 15% des fanatiques quasi-religieux. En parfait anti-néolibéral, Trump a permis l’amélioration des chiffres de l’économie.  Et il a environ 40% de popularité.

Ici, avec le néolibéralisme s’effondrant et soumis aux intérêts américains, Bolsonaro et Guedes, le ministre de l’économie, n’ont jamais rapporté de bons chiffres. « C’est l’économie, stupide », a expliqué James Carville, le spécialiste du marketing de campagne de Bill Clinton.

Le soutien de Bolsonaro ne vient que de croyants basés sur la haine réactionnaire profasciste.

Pendant ce temps, le Brésilien et le monde à gauche, traditionnellement prompts à se méfier des États-Unis en lisant des articles sur le Moyen-Orient, le Venezuela, la Bolivie, la Russie et Petrobras, par le truchement des grands intérêts financiers dans le pétrole, en raison de sa nature presque sans précédent, n’a pas encore appris à se méfier des histoires qui impliquent une autre industrie très rentable : les labos pharmaceutiques.

J’ai vu des commentateurs de gauche faire de vives critiques du « mal » du gouvernement américain quand ils ont acheté la quasi-totalité des stocks de Remdesivir. « Ils pensent juste à eux », a dit l’un d’eux. Qu’ils aient tout. Ce médicament est inutile.

Et le pire, ce sont les scientifiques de gauche, le discours parfait pour plaire aux grandes industries pharmaceutiques : qu’un médicament ne peut être approuvé qu’en passant par le test de l’étalon-or, alors qu’il est très coûteux. Dans la pratique, seuls les médicaments coûteux des puissantes industries pharmaceutiques ont passé ce test !

Et les essais cliniques randomisés ne sont pas une garantie de quoi que ce soit.

 


Prévisions pour l’avenir

1 — Un scientifique étudiera un jour cette situation comme le plus grand cas de biais de confirmation dans l’histoire.

2 — Le plus intéressant de tous, c’est qu’à la suite de cette histoire, j’ai vu qu’en science, on ne peut pas grossièrement mentir. Des influences externes peuvent se mettre en danger et créer des histoires, mais elles sont vite démasquées. La dose de l’étude d’Oxford, exposant la fragilité de l’expérience, et les deux études avec de fausses données, a chuté instantanément. Par conséquent, la confirmation viendra. La vérité, semble-t-il, en science, gagne. Ce sera bientôt un consensus parmi les scientifiques. C’est une trop grande histoire à oublier.

3 — La science sera repensée. Elle développera des méthodes pour se protéger des intérêts financiers et politiques majeurs.

4 — L’idiotie du concept de « magazines à comité de lecture » sera repensée. Cela n’a aucun sens que les publications de ces magazines soient synonymes de statut et de seule vérité. De nombreux scientifiques doivent payer pour que leurs études soient publiées.

5 — Tout changement au « récit officiel » avant les élections américaines n’aura lieu que si la Chine et la Russie décident que, pour leurs intérêts géopolitiques, Trump est mieux réélu. Seul, Trump n’a pas la capacité de le changer.

6 — Après que la vérité l’ait emporté, la culpabilité des morts sans traitement, des entreprises brisées, de la dépression économique et des millions de chômeurs retombera sur les grandes sociétés pharmaceutiques. Combien d’innocents ?

 


Mes alertes

Pour les scientifiques progressistes : cette maladie a une plus grande mortalité parmi les plus pauvres et les plus noirs. Les riches vont dans les centres de soins privés. Sans leur soutien, les plus grandes victimes seront exactement celles que la gauche entend protéger. Quel en sera le discours ? L’accusation se posera comme un outrage aux plus vulnérables.

En outre, la science est déjà attaquée quotidiennement par ce gouvernement obscur, imaginez après coup que le traitement soit « scientifiquement confirmé ». Comme si toutes ces preuves n’étaient pas des preuves scientifiques.

Après tout, de qui vous attendez-vous à ce que cette confirmation vienne ? Anthony Fauci ? Le propriétaire de Prevent Senior, qui a récemment déclaré que dans ses hôpitaux, au premier semestre 2020, moins de personnes sont mortes qu’au premier semestre 2019,même avec la pandémie ?

Aux scientifiques conservateurs : n’avez-vous pas remarqué que Bolsonaro est fait de moldus, ce politicien que vous défendez avec un tel engagement ? S’il voulait promouvoir le médicament et son utilisation, et pas seulement tromper, il aurait nommé l’un d’entre vous, avec un curriculum vitae, au ministère de la Santé, où vous auriez pu le soutenir avec des arguments réels et scientifiques. Au lieu de vous appeler, il organise des rencontres avec un partisan qui prône le soufre pour la guérison.

Aux médecins qui ne prescrivent pas : pour vous différencier et prétendre que vous êtes un meilleur professionnel, vous bombez le torse et prétendez que vous suivez les « preuves scientifiques », comme s’il n’y en avait pas. Que ferez-vous de votre conscience après la mort d’un patient qui a commandé les médicaments alors que vous avez renié votre éthique scientifique ; Malgré la « confirmation », et même avec toutes les preuves en face de vous vous avez nié les voir pendant une longue période.


Pourquoi ai-je écrit cet article ?

J’ai étudié le sujet jusqu’à l’épuisement. Je me demandais si je devais prendre ces médicaments si j’étais atteint par le virus. Ma décision est prise : si je suis atteint du Covid-19, je trouverai un médecin pour me prescrire le protocole de Didier Raoult. Et j’y ajouterai du zinc.

Je ne crois pas aux coïncidences. Je ne veux pas leur opinion, je les ai déjà. Si le premier refuse, je peux vous avertir que je vais aller d’un centre médical à l’autre propageant le virus, jusqu’à ce que je trouve un médecin qui va me faire la prescription.

Cet article permet d’expliquer tout ce que je sais à mes amis et parents, de sorte que, s’ils sont atteints par le virus, ils n’aient pas plus peur du médicament que de la maladie.

Je le poste publiquement parce que je veux que ces médicaments soient disponibles dans tous les centres de santé, comme une véritable politique publique, de sorte que les amis sans moyen y aient également accès.

J’ai aussi écrit pour des raisons d’éthique. Je laisse les fake news à l’extrême droite. Cette étiquette leur appartient. Je ne vais pas faire partie d’une machine qui envoie des informations que les gens peuvent devenir aveugles s’ils prennent ces médicaments.

Je ne partagerai pas ces fake news simplement parce que c’est des moyens utilisés par ceux que je veux éliminer de la politique. Avant de sauver les gens, nous devons aussi résoudre cette imbécillité collective qui a pris le dessus sur le gouvernement.

La démocratie au Brésil meurt de temps en temps. Le STF — Cour fédérale supérieure, est constamment menacé par le Bolsonarisme, qui vise à se protéger des enquêtes. Les ministres veulent arrêter les  juges. L’exécutif encourage les protestations en faveur de la fermeture du tribunal. Seuls quelques-uns sans cerveau participent à ces manifestations. Maintenant, les entités activent le STF, en utilisant la « science », afin qu’ils arrêtent l’hydroxychloroquine.

Aux États-Unis, ils ont besoin de maintenir le récit que le médicament ne fonctionne pas jusqu’aux prochaines élections, quelques mois. Peut-être qu’ils le peuvent. Ici, notre prochaine élection aura pour 2022.

Ce STF est mauvais et s’est lavé les mains lors du coup d’État de 2016. Alors ils ont créé de petits monstres. Mais c’est ce que nous avons aujourd’hui pour nous protéger de l’autoritarisme. Sans eux, ce serait pire.

Si le STF prend action pour arrêter le médicament, et plus tard « confirme» que son efficacité viendra, bolsonarismo aura un discours facile contre le tribunal. « Le STF a choisi de tuer des gens », diront-ils, avec aisance.

Il ne s’agira pas seulement de 200 ou 300 personnes qui voudront fermer le tribunal. Il y aura des milliers de zombies qui veulent mettre le feu au bâtiment et faim pour le cerveau des juges. Je ne veux ni voir le STF ni la science brésilienne méprisée.

Doute : cette action vise-t-elle également à arrêter 90 % des médicaments de cardiologie qui n’ont jamais subi de RTC (essai contrôlé randomisé)?

 


Si un idiot est venu aussi loin et pense toujours que je suis un bolsonarista

Je prouve que je ne le suis pas. Juste après le coup d’État de 16 ans, j’ai fait un film pour le Festival national du nanomètre. (jusqu’à 45 secondes). C’était un film politique. J’ai dénoncé le néolibéralisme. Ce film a été récompensé. Ensuite, il a été sélectionné pour être présenté dans des festivals en France, au Portugal et aux États-Unis. YouTube n’accepte pas de modifier une date de publication ou de fichier. Regardez ici  et voir la date de publication.

L’année suivante, j’en ai fait un autre. L’idée était de dénoncer Bolsonaro au monde. Il a également été sélectionné pour des festivals en Europe et aux États-Unis. Regardez-le ici.

 

Filipe Rafaeli est un professionnel de la communication, cinéaste et pilote d'acrobatie aérienne. Quiconque veut entrer en contact, commenter, avoir des nouvelles, je suis sur Twitter ( @filipe_rafaeli )

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