"Fact-checking" pour les nuls : la DREES et les statistiques du ministère de la Santé
TRIBUNE - Petit tutoriel de questionnement à destination des équipes de "fact-checkers", trop occupés à surveiller et contredire les analyses en désaccord avec les conclusions gouvernementales pour s’intéresser aux biais des statistiques du ministère de la Santé.
Le 17 septembre 2021, la DREES, la direction qui regroupe notamment les services statistiques du ministère de la Santé, a publié une nouvelle étude faisant la promotion de la politique vaccinale.
Pour mémoire, nous avions montré que dans l’étude précédente (qui a servi au gouvernement à faire toute sa campagne de communication estivale pour inciter les Français à recevoir leurs injections), la DREES avait fait mystérieusement disparaître la moitié des décès estampillés covid.
Cela est évidemment très gênant, car nous avons montré que ce tri pouvait avoir complètement inversé les conclusions. La DREES s’était par la suite fendue d’un addendum pour expliquer que sur les 900 décès manquants, 300 étaient dus à une correction légitime des dates de décès, mais les 600 autres venaient d’un « choix méthodologique » excluant les personnes hospitalisées avant le 15 mai, sans que cela n’ait jamais été signalé dans l’étude, ni même justifié jusqu’à aujourd’hui. Nous attendons toujours les explications de ce choix et le statut vaccinal de ces personnes pour nous permettre de mesurer l’impact de ce tri.
Dans cet article, nous allons analyser l’ensemble des résultats fournis par la DREES dans sa dernière étude. Nous allons voir que les choix de statistiques présentées ne sont pas neutres et masquent d’importants biais. Elles sont choisies et présentées pour promouvoir la vaccination et non pour apporter une information objective au public. Il suffirait de quelques statistiques supplémentaires, simples et disponibles pour la DREES, afin de mieux objectiver la situation. Nous réitérons nos demandes pour que l’ensemble des chiffres soit communiqué, afin de permettre un choix libre et éclairé des citoyens français.
Le "fact-checking" borgne de Libé
À l’occasion de ma vidéo sur le sujet, l’équipe des "fact-checkers" de Libération a courageusement pris la défense de la DREES dans un article, en m’accusant de propager une défiance vis-à-vis de la « vérité » gouvernementale avec mon « raisonnement aventureux ». D’ailleurs, pour la première fois, le journaliste a pris le temps de me questionner sur mon raisonnement via Twitter, le mardi 21 septembre à 19h30. Il affirme dans son premier point que la méthodologie est très claire et donc que j’ai un défaut de lecture. J’y ai répondu de manière détaillée à 21h21 :
Bonsoir,
Pour le point 1, contrairement à votre affirmation, la méthodologie n’est pas claire sur le fait que toutes les personnes de SIVIC sont bien prises en compte. Vous trouvez dès la première phrase du document : « Après de premiers résultats issus de l’appariement entre Sidep et Vacsi permettant de ventiler les nombres de tests Covid-19 selon le statut vaccinal […] ». Ainsi la DREES n’a utilisé dans son premier papier que les personnes présentes dans SIDEP, autrement dit, celles ayant déjà réalisé un test RT-PCR dans leur vie. Les autres en sont exclues. La notion de Covid est alors définie par le résultat d’un test positif.
De même : « Les décomptes issus de l’appariement des trois bases Sivic-Sidep-Vacsi portent sur des personnes dont l’âge et le sexe sont renseignés et concernent des événements hospitaliers (entrée en hospitalisation conventionnelle, entrée en soins critiques, décès) en date de survenue ». Le rapprochement est une jointure. Il s’agit ici de compléter les informations de la première étude par les données hospitalières disponibles dans SIVIC.
La phrase : "À l’exception des colonnes « admissions et décès hospitalier – Ensemble » du tableau 1, toutes les statistiques d’événements hospitaliers présentées sont établies sur des personnes pour lesquelles au moins un test RT-PCR a été réalisé entre 21 jours avant l’hospitalisation et 21 jours après l’hospitalisation" signifie bien qu’il faut avoir réalisé un test RT-PCR dans cette période de 42 jours pour être dans l’étude. Ainsi, logiquement le « À l’exception des colonnes « admissions et décès hospitalier – Ensemble » du tableau 1 » Signifie que pour le tableau 1, il n’est pas nécessaire qu’un test ait été réalisé sur cette période de 42 jours.
La DREES ne précise pas s’il y a un appariement strict avec SIDEP. Tout test RT-PCR est enregistré dans SIDEP comme indiqué sur le site Ameli. Cela signifie clairement que les personnes n’ayant jamais réalisé de test RT-PCR ne sont pas du tout dans SIDEP.
Nous reprochons donc à la DREES de ne pas clarifier son usage de SIDEP et SIVIC. L’utilisation de SIDEP permet de savoir si une personne est testée positive.
Que fait la DREES lorsqu’une personne est déclarée décédée/hospitalisée de la Covid-19 sans jamais avoir eu de test positif ?
Ou même : que fait la DREES lorsqu’une personne est déclarée décédée/hospitalisée de la Covid-19 alors que son dernier test en date est négatif ?
Au vu de l’énorme différence constatée entre les données brutes de SIVIC et celles de la DREES, j’en ai déduit que l’erreur venait d’un appariement strict qui semble plus cohérent avec la première étude sur le statut vaccinal et la positivité.
Ce journaliste a publié son article à charge le mercredi 22 septembre à 9h49, sans aucune considération pour ma réponse. Pourquoi me poser une question si c’est pour ne pas s’intéresser à la réponse ? Pour mémoire, l’étude de la DREES en question a été publiée le 13 juillet, ma vidéo date du 6 août et l’addendum de la DREES du 10 septembre. Quelle raison peut-il y avoir à diffuser précipitamment cet article le 22 septembre sans avoir vérifié le fond du désaccord ?
Enfin, nous nous étonnons de l’empressement à venir défendre le ministère de la Santé quand aucun « fact-checker » n’a relevé ce manque de 50 % des décès dans une étude visant à faire de la promotion vaccinale. Le « checking » n’a, semble-t-il, qu’un œil de disponible.
Le biais de comptage des tests positifs
Les "fact-checkers" devraient se pencher avec attention sur la construction et la signification des statistiques de la DREES. Cette « vérification » permet de contribuer au débat pour un choix libre et éclairé. La première affirmation de la DREES concerne les tests positifs. La DREES fait la promotion de la vaccination en montrant une baisse du nombre de tests positifs et en montrant que les tests positifs sont huit fois plus nombreux chez les non vaccinés que chez les vaccinés à population comparable :
Cependant, l’argument « à population comparable » est ici une arnaque intellectuelle, faisant croire que la DREES a réglé le problème de comparabilité entre les deux populations. C’est bien évidemment faux, car le premier critère jouant sur le nombre de tests positifs trouvé est le nombre de tests positifs effectués. Si la vaccination a un quelconque intérêt sur la positivité des tests, alors ce sont les taux de positivités des tests réalisés par les vaccinés et les non vaccinés qu’il faut analyser et pas le nombre de tests positifs dans la population.
Par exemple avec le schéma suivant, on montre que même si les vaccinés et non vaccinés présentent exactement le même taux de positivité, si on teste huit fois plus souvent les non vaccinés, on trouvera 8 fois plus de tests positifs pour eux que pour les vaccinés :
Il est pourtant évident qu’avec l’instauration du passe sanitaire au 12 juillet, les non vaccinés réalisent bien plus de tests que les vaccinés. L’explosion du nombre de tests réalisés à partir du 12 juillet, et donc du nombre de tests positifs, ne témoigne en rien d’une « épidémie », mais uniquement de la contrainte pour un grande nombre de Français d’en réaliser régulièrement. Le graphique 1 de la DREES révèle bien ce qu’il se passe. Il est dommage qu’ils ne prennent pas plus le temps de le commenter, nous allons donc le faire ici.
À partir du 12 juillet, les non-vaccinés sont contraints de se faire tester en très grand nombre. Par conséquent, le nombre de tests positifs augmente très fortement pour les non vaccinés, sans que cela ne soit du fait d’une épidémie. La courbe a commencé à baisser à partir de mi-août pour au moins trois raisons :
- La baisse du nombre de non-vaccinés, du fait de personnes ayant finalement reçu les injections par contrainte.
- La fin des vacances, signant la fin des tests systématiques pour les sorties.
- Le fait que toutes les personnes ayant été déclarées positives se retrouvent avec un passe sanitaire valable pendant 6 mois et n’ont plus besoin de faire de tests.
Nous l’avons dit, la pression du 12 juillet a contraint de nombreux Français à aller se faire injecter rapidement. Cette primo injection ne leur a pas permis d’obtenir immédiatement le précieux passe. Ainsi, cette poussée vers les injections a fait augmenter le nombre de primo-doses récentes devant se faire tester, et donc augmenté le nombre de tests positifs, un peu en décalage de la courbe des non vaccinés. La courbe a commencé à baisser quand ces personnes sont tout simplement rentrées dans la case suivante au bout de sept jours : "primo-dose efficace".
À partir du 19 juillet, ceux ayant déjà subi leur première injection dès le 12 ont commencé à rentrer dans la case "primo-dose efficace". Ils étaient toujours contraints de réaliser des tests pour obtenir leur passe sanitaire, et par conséquent le nombre de positifs a également commencé à augmenter. La deuxième bosse correspond au changement de statut des nombreuses personnes ayant réalisé leur première injection juste après les annonces, et au fait que toutes ces personnes ont réalisé leur deuxième dose plutôt fin août en rentrant de vacances. Ainsi, les Français ne sont rentrés dans la case "complètement vacciné" que fin août.
Les "complètements vaccinés" ne sont pas contraints de réaliser des tests pour accéder aux lieux nécessitant un passe sanitaire. En revanche, ils doivent réaliser des tests lorsqu’ils sont considérés « cas contact ». Ainsi, faire exploser le nombre de tests, et donc de tests positifs chez les non vaccinés, va nécessairement forcer les vaccinés à réaliser des tests en tant que « cas contact ». Cela a augmenté le nombre de tests positifs en décalage des premiers à partir du 19 juillet.
Ainsi, pour toutes les catégories, les augmentations visibles ne révèlent absolument pas l’apparition d’une épidémie de coronavirus, mais uniquement une épidémie de tests à cause du passe sanitaire. La différence du nombre de tests positifs entre vaccinés et non vaccinés ne montre en aucun cas une protection du vaccin quant au fait d’être malade de la covid-19, mais une protection du vaccin quant au fait de se faire tester.
Nous demandons donc de toute urgence, que la DREES communique les statistiques de tests réalisés par statut vaccinal, de façon à évaluer si la vaccination a un impact sur la positivité.
Nous précisons que même cette statistique sera ouverte au débat (on doit discuter de tout, surtout des chiffres). En effet, un test RT-PCR ne fournit pas un résultat binaire positif/négatif, mais une courbe qu’il appartient au laborantin d’interpréter pour décider si oui ou non elle peut être considérée comme positive. Dans le cas d’une courbe non nette, si le laborantin a connaissance du statut vaccinal de la personne échantillonnée, son jugement peut alors plus facilement pencher d’un côté ou de l’autre, et ainsi apporter un biais sur les statistiques. Toute statistique doit ainsi s’interpréter avec prudence, en connaissance de sa construction. Une fois de plus, on constate du côté de nos « fact-checkers », une prudence bien arrangeante avec le pouvoir sur les statistiques accablantes de pharmacovigilance, mais absolument aucune concernant les résultats de tests.
Le biais de comptage des hospitalisations et décès
Nous venons de voir que les "fact-checkers" devraient objecter en permanence au ministère de la Santé que le passe sanitaire provoque un énorme biais sur les statistiques de tests. En imposant de nombreux tests aux non vaccinés et pas aux vaccinés, il est normal de trouver beaucoup plus de tests positifs chez les non vaccinés. Dès lors, toute statistique concernant la covid selon le statut vaccinal doit s’interpréter avec la plus grande prudence et sans conclusion hâtive sur les bénéfices de la vaccination. Ce constat vaut bien évidemment pour les statistiques hospitalières (admissions, soins intensifs et décès), pour lesquels on doit s’attendre à trouver plus de testés positifs chez les non vaccinés également à cause du même biais.
Mais de surcroît, un autre biais apparaît au niveau des déclarations hospitalières sur la covid-19. Dans le tableau 1, la DREES nous informe des entrées à l’hôpital, soin critique et décès pour cause covid-19, selon le statut vaccinal et la présence d’un test RT-PCR positif. Ainsi, sur la période du 30 août au 5 septembre, 619 personnes ont été déclarées décédées de la covid-19 à l’hôpital. Parmi elles, 466 étaient non vaccinées et 130 avaient une vaccination complète. Pour les soins critiques, les chiffres sont de 770 contre 117.
La DREES se permet alors de comparer les parts de vaccinés et non vaccinés parmi les soins critiques aux parts de vaccinés et non vaccinés dans la population générale. Cette comparaison n’a évidemment pas grand sens puisque les personnes admises en soins critiques, ou déclarées décédées de la covid-19, sont en moyenne très âgées et ne sont donc absolument pas comparables à la population générale. A minima, une comparaison à structure d’âge égale devrait être réalisée.
De plus, les colonnes « dont RT-PCR positives » nous apprennent que vaccinés et non vaccinés n’ont pas droit au même degré de vérification quant à la raison de leur admission en soins critiques ou en hôpital :
- Sur les 466 non vaccinés déclarés de la covid-19, seuls 286 ont présenté un test positif dans les 21 jours avant l’admission à l’hôpital, soit 61 %.
- Pour les vaccinés, 119 déclarés de la covid-19 ont présenté un test positif dans les 21 jours avant l’admission à l’hôpital, soit 92 %.
On constate ainsi que beaucoup de précautions sont prises pour éviter de comptabiliser un vacciné comme décédé de la covid-19 : un test RT-PCR positif semble nécessaire pour confirmer le diagnostic. À l’inverse, pour les non vaccinés, la déclaration semble bien plus courante sans vérification.
Dans le cas des non vaccinés décédés à l’hôpital, il semblerait étonnant qu’ils n’aient jamais fait de test RT-PCR durant tout leur séjour, étant données les nombreuses précautions à ce sujet.
Nous demandons à la DREES, de préciser si ces décès déclarés comme étant dus à la covid-19 viennent de personnes n’ayant pas réalisé de tests ou ayant présenté un test négatif.
L’étonnante disparité territoriale
Les "fact-checkers" devraient s’étonner une fois de plus, des différences étonnantes entre les hôpitaux. Dans la dernière étude de la DREES, sur la période du 31 mai au 11 juillet, nous avions remarqué que Paris enregistrait 6,6 % des décès covid, pour seulement 3,2 % de la population française des 60 ans et plus (grâce aux décès localisés sur Santé Publique France ou sur l'INSEE.) Nous nous étonnions du fait que le nombre de décès soit autant corrélé au soutien affiché des hôpitaux pour la politique vaccinale. Le virus est alors déclaré très virulent et mortel aux endroits où l’on promeut les vaccins.
Pour cette nouvelle étude du 30 août au 5 septembre, ce sont désormais les Bouches-du-Rhône qui présentent un nouveau record, avec 9,6 % des déclarations de décès covid-19, pour seulement 3,2 % de la population française des 60 ans et plus. Peut-être faudrait-il prendre des précautions supplémentaires pour que les hauts-fonctionnaires parisiens évitent de propager la maladie (ou en tout cas les statistiques) partout où ils prennent fonction.
Nous demandons à la DREES de préciser où sont déclarés ces décès covid-19 sans qu’ils soient confirmés par un test positif, de façon à encourager un protocole un peu plus homogène.
La nécessité une fois de plus des décès et hospitalisations toutes causes
La palme du meilleur "fact-checking" de l’année 2021 ne reviendra étonnement pas à une équipe journalistique, mais bien à la Cour des comptes. Il est heureux de constater dans cette époque de destruction de la pensée par l’uniformisation, qu'au moins une juridiction résiste à la vague en gardant son cap. Dans son rapport du 22 septembre 2021, la Cour des comptes analyse les statistiques mises à disposition par le gouvernement pour « informer » sur la situation actuelle et surtout justifier sa politique.
La Cour des comptes est donc bien consciente que les statistiques estampillées « Covid » n’apportent absolument aucune information sur la situation sanitaire, et ce depuis le début de cette crise. Le terme « opaque » est bien évidemment le doux euphémisme de « propagande ».
Quelle que soit la statistique (décès, hospitalisations et soins critiques), on ne peut justifier d’un état de « crise sanitaire » que sous deux conditions :
- Que les statistiques de décès, hospitalisations et soins critiques, toutes causes confondues, connaissent une réelle augmentation (et non pas une stabilité au sein de laquelle on déclarerait dorénavant des cas de covid, surtout lorsqu’il y a des incitations politiques ou financières à le faire).
- Que les augmentations soient réellement imputables à la maladie seule (et non pas, comme en mars-avril 2020, à des défauts de prise en charge liés au confinement). Des pathologies comme les AVC ou les infarctus expliquaient en partie l’augmentation, sans compter le retard de prise en charge des infections respiratoires dû à l’interdiction de prescrire des médecins de ville. Comme en témoigne l’étude du Conseil scientifique, dans des graphiques désormais masqués (mais disponibles au pages 13 et 15, dans la deuxième ressource du Supplementary Material).
Nous demandons à la DREES, de nous donner les statistiques de décès, hospitalisations et soins critiques, toutes causes confondues, de façon à permettre aux citoyens de juger de la pression subie par l’hôpital depuis deux ans.
Nous espérons que tous les "fact-checkers" vont pouvoir se saisir de cette petite aide de lecture pour interroger comme il se doit le gouvernement et enfin obtenir les statistiques permettant d’éclairer les citoyens. Nous nous étonnons de les voir jusqu’ici autant à l’œuvre pour défendre les politiques sanitaires gouvernementales, en oubliant de légitimement les questionner. Un simple oubli envers la charte de Munich ? Rappelons l’article 1 : "Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité". Ou plutôt, une conséquence du fameux « principe de réalité » : ne mords pas la main qui te nourrit ?
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.