Populicide numérique
TRIBUNE - Contrairement à ce que certains continuent à croire et à penser, il n'y a, en ce qui me concerne, aucun génocide en cours. C'est bien un liberticide de masse qui affecte et affectera encore longtemps les populations, dans de nombreux aspects de la vie privée et collective, ainsi que dans le quotidien de l'existence, désormais soumise aux conditions sanitaires auxquelles peu d'entre nous échapperont à l'avenir.
Cette atteinte de l'individu dans sa liberté d'être, de se mouvoir et d'établir des liens, des rapports et des relations avec autrui, constitue une altération ontologique majeure.
En ce sens, il est permis de parler de crime ontologique et existentiel, puisque c'est toute la dimension de l'Être et de l'existence naturelle qui est corrompue au nom de l'impératif sanitaire et d'une conception hyper hygiéniste de la santé publique et individuelle.
Les génocides du passé et leur modus operandi, tout comme les régimes totalitaires qui les ont produits, sont révolus et inenvisageables au 21e siècle de l'internet, car trop visibles, politiquement incorrects et donc inapplicables.
Autre temps, autres moeurs, autre culture politique, la solution finale 2.0 n'est qu'un fantasme paranoïde facile à élaborer et à alimenter, car il est bâti sur une référence historique, paradigmatique, émotionnelle et symbolique incontestable qui lui permet d'être facilement propagée.
L'idée est en outre commode et confortable, car elle permet de s'opposer en force au dogme du narratif officiel avec un argument d'autorité tantôt déstabilisant, tantôt douteux, voire risible, selon l'auditoire auquel l'émetteur s'adresse.
Néanmoins, cette hypothèse relève selon moi bien plus de la paresse intellectuelle que d'une véritable pensée élaborée avec raison, sans compter que les preuves sont perpétuellement manquantes et évaporées dans les brumes de la véritable pensée conspirationniste paranoïaque.
Voir aussi : une guerre psychologique contre les peuples
Quant aux effets secondaires de l'immunité artificielle qui accréditent l'idée exterminatrice, si regrettables et si sévères soient-ils, ils ne sont hélas, que les effets collatéraux malheureusement acceptables et calculés bien connus de l'industrie qui les produit, à l'instar de la plupart des molécules d'usage thérapeutique courant.
Les nombreux scandales sanitaires qui ont émaillé les 30 dernières années en témoignent, et même si les grands groupes pharmaceutiques responsables ont été condamnés à des sommes astronomiques, ces derniers n'ont même pas vacillé sur leur socle puisqu’ils ont été capables d'inonder le marché de leurs nouveaux produits expérimentaux à un niveau planétaire inédit, tout en conservant massivement et majoritairement leur crédibilité et leur légitimité.
Un exemple encore actuel parmi tant d'autres : le scandale des antibiotiques à base de fluoroquinolones dont un des effets secondaires graves est la destruction des tendons avec rupture, en particulier les tendons d'Achille. Outre les ruptures et dégradations des tendons, ces antibiotiques exposent aussi à des risques neurologiques, cardiaques, et même des anévrismes de l’aorte. En 2016, les États-Unis ont reconnu officiellement l’invalidité associée aux fluoroquinolones. D’après un recensement effectué par la FDA, près de 3 500 Américains seraient décédés depuis les années 90 à cause de la seule ciprofloxacine. Et ce ne serait là qu’un aperçu. La littérature scientifique estime en effet que seuls 1 à 10 % des cas sont rapportés. L’Agence européenne recommande quant à elle de réserver ces antibiotiques exclusivement aux pathologies sévères ou lorsque les autres antibiotiques n’ont pas agi.
Et pourtant, des centaines de milliers de doses sont prescrites chaque année sans que rien ne change et des milliers de personnes prennent encore des risques importants en se laissant prescrire innocemment ces médicaments par des médecins peu scrupuleux, qui ne jugent ni utile ni nécessaire de mettre en garde leurs patients, tout comme les pharmaciens qui négligent leur rôle de prévention de première ligne.
Aussi, les débats sur l’innocuité des nouvelles molécules immunisantes sont certes importants, mais ils me semblent souffrir de biais cognitifs, émotionnels et idéologiques préjudiciables pour la clarté de l’analyse et la compréhension de la situation politico-sanitaire.
En d’autres termes, en se focalisant excessivement sur les effets secondaires nocifs, on perd de vue l’essentiel qui se loge, me semble-t-il, ailleurs que dans cet espace pharmacologique mortifère et toxique.
En effet, loin du fantasme génocidaire de la réduction des populations dont se réclament un certain nombre de personnes, convaincues qu’il ne s’agit pas d’une élaboration imaginaire, mais bien de la feuille de route d’un agenda délibéré et concerté, se profile de manière bien plus tangible et vérifiable, les effets d’un autre agenda bien réel, celui du contrôle et de la surveillance des populations par l’outil numérique, introduit cette année au nom de la santé et recommandé par les commanditaires du programme économique et social de Davos et de son magicien (merci Modeste Schwartz).
Nul besoin d’éliminer les trois quarts de la population pour une gouvernance mondiale plus efficace, il « suffit » de parachever l’évolution de l’espèce Homo Sapiens Erectus Habilis Festivus en une espèce animale numérisée, traçable, repérable, comptabilisable, plus proche du troupeau et de l’animal de batterie que de l’humain parlant et pensant déterminé par le désir, l’imaginaire et le symbolique.
Le pharmakon contenu dans la fiole n'est pas l’équivalent du toxikon, qui serait délibérément injecté de diverses manières étalées dans le temps afin de réduire la taille d’une population mondiale, devenue trop grande pour la caste oligarchique au pouvoir.
L’immunité artificielle et son vecteur ne sont que les outils par lesquels le conditionnement humain, favorable à l’identité numérique, peut se mettre en place très facilement et surtout très rapidement avec des dommages collatéraux jusqu’ici largement bien tolérés et très efficacement encadrés grâce à l'ingénierie sociale implémentée par la propagande médicale, médiatique et politique.
Car sans en avoir eu vraiment conscience, nos vies quotidiennes ont été rythmées depuis un an par des nudges, des biais cognitifs capables de changer nos comportements en les orientant avec notre consentement, dans le sens voulu et décidé par les autorités.
Tout comme l’agent pathogène 19 fut l’occasion pour le créateur du WEF de mettre en place son programme de la quatrième révolution industrielle, grâce à cet opérateur biologique providentiel, le sérum immunitaire fétiche sera celui par lequel l’espèce humaine pourra advenir en tant qu’Homo Numerus, accessoirement Homo Nomades pour la classe aisée et fortunée.
La caste mondialiste est un réseau réticulaire d’instances multilatérales, dont le souci est surtout la conservation du monopole de son pouvoir ainsi que de sa puissance de contrôle et de surveillance, sa peur principale étant celle des peuples qui pourraient un jour se révolter contre elle, vu l'écart croissant entre les pauvres et les riches dans les démocraties libérales jugées dépassées dans leurs processus décisionnels.
L’identité numérique, qui ne pouvait pas se mettre si facilement et si rapidement en place avant l’épidémie de peste bubonique, ainsi que le revenu universel de base, autre outil à l’agenda de Davos - qui finira par se mettre en place, permettront à cette aube numérique et digitale de s’imposer progressivement partout comme un rempart contre les peuples et comme outil de contrôle totalisant.
Voir aussi : l'intérêt général au détriment de l'humain
Point de génocide donc, à l’ère du politiquement correct et de l’internet mondial à haut débit, où le moindre pet se répercute à la vitesse de la lumière, ce qui, convenons-en, n’est pas particulièrement aisé pour perpétrer un crime de masse planétaire.
En revanche, l’identité numérique qui conditionnera la vie du troupeau humain permettra de le contrôler et de le surveiller, grâce aux individus qui auront sacrifié leurs libertés individuelles sur l’autel du bien collectif, réalisant ainsi un populicide plutôt qu’un génocide.
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