Assemblée nationale : des ténors des Républicains réclament l'exclusion du parti pour les députés LR "constructifs"
La création d'un groupe de "constructifs" à l'Assemblée nationale, sur l'impulsion de Thierry Solère, qui rassemble jusqu'alors une vingtaine de députés LR et 18 UDI n'est pas vraiment du goût de tous à droite et certains ténors de Républicains ont tenu à le faire savoir.
Le groupe n'a "pas vocation a obéir au Premier ministre", mais il serait "ridicule de ne pas discuter" avec lui, a avait savoir Jean-Christophe Lagarde, précisant qu'il serait inscrit auprès de l'Assemblée "comme groupe d'opposition", ce qui octroie davantage de moyens.
Une manœuvre que n'ont pas apprécié les députés LR "pur jus" qui ont encore plus mal pris l'élection de Thierry Solère, mercredi 28, au poste de questeur de l'Assemblée nationale, au dépend d'Eric Ciotti. Des voix s'élèvent donc pour demander l'exclusion des "constructifs". Et pas n'importe lesquelles.
"Je souhaite (…) que ceux qui ont décidé de ne pas siéger dans le groupe de notre famille politique soient exclus ou partent d’eux-mêmes", a déclaré jeudi 29 Eric Ciotti (Alpes-Maritimes) sur RMC. Le député des Alpes-Maritimes n'a pas mâché ses mots à l'encontre de Thierry Solère qu'il a décrit comme "un professionnel de la trahison". L'intéressé appréciera.
Du côté de Christian Jacob, le président du groupe LR à l'Assemblée, on s'est senti "trahi, trompé" par Thierry Solère et les "constructifs".
On notera également ce tweet de Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais, repéré par le journal Le Monde: "Les Républicains doivent tirer les conséquences de ce qui se passe à l’Assemblée et exclure les députés dissidents votant contre le groupe LR".
.@lesRepublicains doivent tirer conséquences de ce qui se passe à l'Assemblée et exclure les députés dissidents votant contre le groupe LR.
— Pierre-Henri Dumont (@phdumont) 28 juin 2017
"Nous en débattrons au prochain bureau politique parce qu’ils s’étaient déjà éloignés d’eux-mêmes par leur choix, il conviendra probablement d’aller plus loin", a fait savoir Bernard Accoyer, dans un entretien à L’Opinion. Ambiance.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.