Attentat de Nice : pour Estrosi, le rapport de l'IGPN "ne saurait être suffisant"
Le président LR de la région Paca et 1er adjoint au maire de Nice Christian Estrosi a jugé mercredi 27 que le rapport de l'IGPN sur le dispositif policier déployé le 14 juillet à Nice "ne saurait être suffisant", déplorant "des questions qui demeurent". "Ce rapport n'est pas de nature à répondre aux questions qui restent en suspens et à notre volonté d’obtenir la manifestation de la vérité. (...) Cette enquête (...) ne saurait être suffisante pour répondre aux interrogations légitimes des familles des victimes", ont déclaré l'élu et le maire de Nice Philippe Pradal dans un communiqué commun.
Cette enquête de l'IGPN - demandée par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve face aux nombreuses polémiques - montre que le dispositif de sécurité déployé sur la Promenade des Anglais à Nice le soir de l'attentat du 14-juillet "n'était pas sous-dimensionné", a affirmé mercredi après-midi la responsable de la "police de polices" Marie-France Moneger-Guyomarc'h.
Christian Estrosi, président de la métropole Nice Côte d'Azur et premier adjoint à la mairie de Nice, et Philippe Pradal déplorent de leur côté une "contradiction qui ne trouve pas de réponse dans ce rapport" dans les chiffres présentés. Le rapport de l'IGPN a en effet confirmé le nombre de policiers nationaux (64) et municipaux (42) déployés pour assurer la sécurité des festivités. Le chiffre de policiers nationaux, annoncé par Bernard Cazeneuve puis par la préfecture des Alpes-Maritimes après l'attentat qui a fait 84 morts, avait été contesté par Christian Estrosi. Au cours d'une conférence de presse ultérieure, le préfet Adolphe Colrat avait ensuite évoqué le chiffre de 39 policiers nationaux.
"Lors d'une conférence de presse le 21 juillet dernier, soit sept jours après le drame, le Préfet des Alpes-Maritimes a indiqué que 39 effectifs de Police nationale étaient présents au moment de l'attentat, contredisant ce rapport de l’IGPN et les propos du Ministre tenus le soir de l'attentat qui évoquait 64 agents mobilisés sur zone", rappellent les deux élus niçois. "Pourquoi le ministre a indiqué que nous avions validé le dispositif alors même que nous ne connaissions ni le nombre d’effectifs mobilisés, ni l’état de la menace qui n’était d’ailleurs pas non plus connue des services de l’Etat comme le révèle ce rapport?", interrogent aussi MM. Estrosi et Pradal.
Une très vive polémique oppose Christian Estrosi au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve depuis plusieurs jours autour du dispositif de sécurité déployé le 14 juillet.
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