Attentat déjoué à Marseille : un meeting de Marine Le Pen visé, le FN réagit
De nouveaux éléments, liés à l'attentat déjoué à Marseille (Bouches-du-Rhône), ont été dévoilés. Selon les informations divulguées par le journal Libération, les deux suspects arrêtés le 18 avril dernier, Mahiedine Merabet et Clément Baur, souhaitaient notamment frapper le meeting de Marine Le Pen prévu le lendemain dans la cité phocéenne.
Suite à quoi, le Front national a rapidement réagi, prétendant n'avoir été prévenu à aucun moment de cette menace. "Il est surprenant, exceptionnel et parfaitement inadmissible, que jamais Marine Le Pen ni son équipe de campagne n’aient été informées par les autorités de cette menace très grave. Elle leur serait aujourd’hui toujours inconnue si des fuites de presse n’avaient pas eu lieu", a déclaré le parti ce vendredi 16 au matin sur son site Internet.
Et d'ajouter: "La lutte contre le terrorisme suppose de s’extraire des petits raisonnements politiciens ou électoralistes et de travailler en bonne intelligence avec tout le monde, y compris des adversaires politiques. Sur l’affaire de Marseille il semble que le gouvernement se soit placé très loin de cette exigence". Par conséquent, le parti souhaite l'ouverture d'une enquête par le ministre de la Justice afin de découvrir "les raisons de cette grave dissimulation".
Et le Front national n'était pas le seul objectif des terroristes. Les deux hommes prévoyaient également de viser des bureaux de vote, lors du premier tour de l'élection présidentielle le 23 avril, ainsi que des bars de Marseille fréquentés par des ressortissants américains, russes et israéliens. Mais à l'époque, ces cibles n'étaient pas celles privilégiées par les enquêteurs. Pour rappel, c'est François Fillon qui avait été présenté comme le candidat le plus menacé par un probable attentat terroriste. Dans une vidéo de revendication, les deux hommes avaient montré une couverture du Monde avec le candidat des Républicains.
Mais les deux hommes interpellés n'avaient pas eu le temps de mener à bien leur macabre projet. Ils avaient été arrêtés le 18 avril dernier dans le IIIe arrondissement de Marseille. Lors d'une perquisition dans leur planque, les policiers avaient découvert deux armes de poing, un fusil-mitrailleur, un pistolet automatique et trois kilos d'explosif.
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