"Barrage républicain" : Jean-Pierre Masseret (PS) refuse de se désister
Le candidat du PS en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne Jean-Pierre Masseret (PS) a réaffirmé lundi matin qu'il ne comptait pas se retirer pour faire barrage au Front national, malgré la demande en ce sens du patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis. Interrogé par l'AFP sur sa réaction aux déclarations de M. Cambadélis, M. Masseret a répondu par SMS: "Pas de retrait pour moi".
Jean-Christophe Cambadélis venait d'affirmer que M. Masseret devrait se retirer."C'est une décision du Bureau national (du PS de dimanche soir, NDLR). Il devra la respecter. Point", a-t-il dit sur RTL.
De son côté, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a jugé sur Europe-1 "que Jean-Pierre Masseret, compte tenu des résultats, devra(it) prendre la mesure de la situation".
M. Masseret, largement devancé par le FN et Les Républicains, a écarté dimanche soir un éventuel retrait ou une fusion avec la droite au deuxième tour.
"Il n'y a pas de magouilles puisqu'il n'y a pas de fusion, on ne défend pas nos postes", a expliqué M. Cambadélis. Le Premier secrétaire du PS a justifié le retrait car "le FN développe une thèse selon laquelle il faut séparer les Français" et développe "un ostracisme des musulmans".
"Vous avez entendu parler Marine Le Pen du chômage? la seule chose qui a été répétée, ce sont les attaques contre les musulmans, le fonds de commerce du Front national, c'est la division de la France", a-t-il souligné.
M. Cambadélis a regretté que le président de LR Nicolas Sarkozy ait manifesté de "l'antipathie" pour les électeurs de gauche. "Les Républicains n'ont pas été à la hauteur, Sarkozy ne pense qu'à lui", a-t-il déploré.
"Si la gauche et les écologistes avaient été unis, nous serions en tête dans la quasi-totalité des régions et nous ne nous serions pas retirés dans les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Est, etc...", a-t-il aussi déploré.
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