Cazeneuve "ne croit pas à la disparition du clivage droite-gauche"

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 06 juin 2017 - 12:24
Image
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve lors d'un meeting de soutien à Emmanuel Macron, organisé à l'i
Crédits
© PHILIPPE DESMAZES / AFP
"Je ne crois pas que le clivage droite-gauche ait disparu dans ce pays" assure l'ancien Premier ministre.
© PHILIPPE DESMAZES / AFP

Le chef de file des socialistes pour les législatives Bernard Cazeneuve "ne croit pas à la disparition du clivage droite-gauche" et défend la présence de "parlementaires de la gauche de gouvernement à l’Assemblée nationale" pour que le quinquennat "ne s'engage pas dans une mauvaise direction".

"Je ne crois pas que le clivage droite-gauche ait disparu dans ce pays. Et je pense qu'à un moment ou un autre il réémergera", a affirmé M. Cazeneuve sur RTL.

Interrogé sur les bons résultats de La République en Marche, le mouvement d'Emmanuel Macron, chez les Français de l'étranger pour les législatives, l'ancien Premier ministre a défendu la présence de députés socialistes au Parlement.

"Je pense par exemple que nous avons besoin sur la justice sociale, sur l'école, sur les services publics, de parlementaires de la gauche de gouvernement à l'Assemblée nationale si nous voulons que ce quinquennat réussisse et ne s'engage pas dans une mauvaise direction", a-t-il déclaré.

Prenant l'exemple de la hausse de la CSG prévue par le gouvernement pour financer la suppression des cotisations salariales, l'ancien Premier ministre a estimé que "cette mesure de pouvoir d'achat, qui n'est pas nécessairement mauvaise, implique pour être appliquée dans de bonnes conditions, qu'il y ait des parlementaires de gauche à l'Assemblée nationale".

"Je ne dis pas que Emmanuel Macron n'atteindra pas son objectif avec les candidats d’En Marche, mais je pense que s'il veut réussir l'ambition de modernisation qu'il porte, il est préférable que nous ayons une coalition dans laquelle chacun est respecté", a-t-il ajouté.

Le président du groupe PS sortant à l'Assemblée nationale Olivier Faure a lui aussi plaidé sur LCP pour des députés socialistes nombreux afin d'éviter "une forme de dérive progressive vers la droite" et d'"arrimer ce quinquennat à la gauche".

Se refusant à faire des pronostics sur l'issue des scrutins des 11 et 18 juin, il a simplement affirmé que "bien sûr, il y aura un groupe socialiste à l'Assemblée" avec "plus de 15 députés", le seuil minimum requis.

"On le sait et les sondages sont tous là pour en attester: le président Emmanuel Macron aura une majorité absolue à l'Assemblée", a-t-il ajouté.

"Et donc la question de cette élection (...) est de savoir si on aura un parti unique ou si on aura aussi d'autres expressions qui permettront de concourir à la démocratie et de faire en sorte que y compris l'opinion publique puisse être alertée quand il y a des sujets qui le méritent", a-t-il poursuivi, jugeant par ailleurs qu'il faudrait "complètement refonder" le Parti socialiste mais qu'un changement de nom relevait du "gadget".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.