Centrafrique : si les faits étaient confirmés, "l'honneur de la France serait engagé" dit Hollande
Le président français François Hollande a déclaré ce vendredi 1er avril à Washington que si les allégations "d'abus sexuels innombrables" visant des soldats français engagés en Centrafrique étaient confirmées, "c'est l'honneur de la France qui serait engagé".
"On ne peut pas et je ne peux pas accepter qu'il y ait la moindre tache sur la réputation de nos armées, c'est-à-dire de la France", a insisté le chef de l'Etat et des armées lors d'une déclaration à la presse en marge d'un sommet sur la sûreté nucléaire. "Ce serait l'honneur de la France qui serait engagé et c'est pourquoi la plus grande exigence de vérité et la plus grande affirmation du refus de toute impunité doivent être exprimées aujourd’hui par la voix du chef de l'Etat", a poursuivi François Hollande. "Des allégations ont été proférées sur des abus sexuels innombrables auxquels se seraient livrés des éléments venant de l'opération Sangaris et des Nations unies", a-t-il rappelé.
François Hollande a également rappelé qu'il s'en était entretenu quelques minutes auparavant avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. "Nous avons exprimé notre volonté que toute la lumière soit faite, que la vérité puisse être établie et que la justice puisse être saisie et rendre, si les faits étaient confirmés, des sanctions exemplaires car il ne peut pas y avoir d'impunité", a-t-il insisté.
Ces sanctions seraient d'autant plus nécessaires selon lui que la France "a pour ses armées la plus grande reconnaissance et la plus grande estime". "Nos armées ont fait un travail remarquable en Centrafrique", a ainsi souligné le président Hollande, affirmant que "grâce à elles et grâce aux Nations unies, des massacres ont pu être évités, la sécurité a pu être rétablie et des élections ont pu se tenir de manière transparente et pluraliste". "Je veux saluer l'opération Sangaris sans laquelle la Centrafrique serait aujourd'hui un champ de ruines", a-t-il ajouté.
Les autorités françaises ont été informées qu'une équipe de l'ONU avait reçu des rapports selon lesquels des soldats français de Sangaris auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d'une somme d'argent.
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