Centrafrique : de nouveaux soldats français accusés de viols sur mineurs
Nouvel mise en cause de soldats étrangers en Centrafrique pour des viols sur mineurs. Vendredi 29 janvier à Genève, Zeid Ra'ad al-Hussein, le Haut Commissaire aux droits de l'homme (HCDH), a dénoncé un nouveau scandale d'abus sexuels présumés sur des enfants commis par des militaires. Dont des militaires français.
Selon l'ONU, plusieurs enfants centrafricains auraient donc été sexuellement abusés par des militaires français alors en mission pour l'Opération Sangaris - notamment un frère et une sœur de 9 et 7 ans - en échange, indique le document, "d'une bouteille d'eau et d'un sachet de biscuits" précise Europe-1. Il s'agirait, selon les enfants, de pratiques imposées aux environs ou à l'intérieur du camp de M'Poko, près de l'aéroport de Bangui. Trois jeunes filles ont également mis en cause des soldats du contingent géorgien de l'Eufor. Des soupçons pèsent également sur "un autre pays" de l'Eufor-RCA, mais l'ONU n'a pas donné de précisions.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a saisi la justice "dès qu'il a pris connaissance des documents transmis le 19 janvier par le Haut Commissaire aux droits de l'Homme", a précisé son entourage.
Il s'agit de la troisième affaire de viols sur mineurs depuis le déploiement de soldats français sous mandat des Nations unis dans le cadre de l'opération Sangaris en Centrafrique. Des viols d'enfants qui auraient été commis entre décembre 2013 et janvier 2014 par des soldats français de Sangaris, cinq militaires ont été entendus mi-décembre 2015 par la justice française.
En septembre 2015, d'autres accusations d'abus sexuels commis sur une jeune fille par un soldat français en Centrafrique ont amené Jean-Yves Le Drian à saisir le Parquet de Paris.
Par ailleurs, des soldats ou policiers de cinq pays participants à la Mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) sont accusés d'avoir commis des abus sexuels sur des mineurs, a révélé vendredi un haut responsable de l'ONU. Les pays incriminés sont le Bangladesh, le Maroc, la République démocratique du Congo, le Niger, et le Sénégal.
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