Champs-Élysées : "pas de signe" de radicalisation de l'assaillant pendant sa détention (procureur)

Auteur(s)
Par AFP
Publié le 21 avril 2017 - 20:17
Image
François Molins, le procureur de la République de Paris a déclaré que l'assaillant qui a tué un poli
Crédits
© Martin BUREAU / AFP/Archives
François Molins, le procureur de la République de Paris a déclaré que l'assaillant qui a tué un policier sur les Champs-Élysées à Paris n'avait "pas présenté de signes de radicalis
© Martin BUREAU / AFP/Archives

L'assaillant qui a tué jeudi un policier sur les Champs-Élysées à Paris avait un lourd passé judiciaire, mais n'avait "pas présenté de signes de radicalisation" pendant ses 14 années en prison, a déclaré vendredi le procureur de la République, François Molins.

"Karim Cheurfi n'était pas fiché S (sûreté de l'Etat, ndlr) et n'avait pas présenté tout au long de sa période d'incarcération, donc pendant une période de quasiment 14 ans, (...) de signes de radicalisation ou de signes de prosélytisme", a expliqué M. Molins lors d'une conférence de presse.

L'attentat de jeudi soir a été revendiqué par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).

Karim Cheurfi avait été condamné notamment pour une affaire de vol avec effraction et était à ce titre sous le coup d'un sursis avec mise à l'épreuve.

Convoqué par le juge d'application des peines de Meaux, il "se présentait devant son juge le 7 avril 2017" qui lui "rappelait ses obligations" "sans procéder à la révocation" de ce sursis, a indiqué le procureur.

Le parquet de Meaux avait en effet saisi le juge "dès lors qu'il était apparu que l’intéressé était parti en Algérie du 15 janvier au 14 février 2017", "pour s'y marier" selon les explications de Karim Cheurfi.

Le sursis avec mise à l'épreuve est un régime plus sévère que le sursis simple, puisqu'il est accompagné de mesures de contrôle, notamment l'obligation d'avertir "préalablement" le juge d'application des peines pour aller à l'étranger.

Par ailleurs, "courant janvier 2017, le parquet antiterroriste a été destinataire d'éléments indiquant que Karim Cheurfi cherchait à se procurer des armes et qu'il aurait tenu des propos laissant entendre qu'il voulait tuer des policiers", a rapporté le procureur de la République.

Faute de preuves découvertes lors des perquisitions, sa garde à vue du 23 février se concluait le lendemain par une remise en liberté. Mais son lourd parcours judiciaire "justifiait la poursuite des investigations par la section antiterroriste de mon parquet (..) du chef d'entreprise individuelle terroriste" dans le cadre d'une enquête ouverte le 9 mars 2017, a indiqué M. Molins.

Les investigations doivent désormais déterminer "les conditions dans lesquelles il s'est procuré ses armes, en l'occurrence le fusil d'assaut Kalachnikov et le fusil à pompe (retrouvés avec lui sur les lieux de l'attaque, ndlr), enfin les éventuelles complicités dont il aurait pu bénéficier", a conclu le magistrat.

Trois proches présents au domicile perquisitionné étaient toujours vendredi soir en garde à vue.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.