Chômage : 16.200 demandeurs d'emploi supplémentaires en mai
L'inversion de la courbe du chômage n'est toujours pas d'actualité. Selon les chiffres publiés ce mercredi par le service statistique du ministère du Travail, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 16.200 (+0,5%) au mois de mai et s'établit à un nouveau niveau record avec un total de 3.552.200 chômeurs en catégorie-A en France métropolitaine. La hausse est moins marquée qu'en avril (+26.200, +0,7%) mais cela représente un bond de 5% sur un an.
Dans le détail, les jeunes et les seniors sont les plus touchés, avec une hausse de 0,9% pour ces deux catégories, soit respectivement +2,9% et +8,7% sur un an. Les 25-49 ans ont mieux résisté avec une hausse de 0,2% (+4,1% sur un an). En additionnant les inscrits à Pôle emploi des catégories A, B et C, un total de 5.414.200 Français, nouveau record, sont en situation de demande d'emploi en France métropolitaine.
En additionnant les Départements d'Outre-mer (DOM), ce nombre grimpe à 5.717.900 chômeurs. Ce qui représente 69.600 demandeurs d'emploi supplémentaires sur le mois de mai, soit +1,3% sur un mois et +7,9% sur un an.
Loin des explications habituelles, le ministère du Travail assortit cette fois la publication de ces chiffres d'un communiqué expliquant que "la donnée statistique (est) non comparable aux mois précédents et donc non interprétable".
"Au mois de mai 2015, constatant que le nombre de demandeurs d’emploi ayant actualisé leur situation à la suite de la relance habituelle était sensiblement plus faible que d’ordinaire, Pôle emploi a procédé à deux relances supplémentaires", détaille le texte. Ainsi, Pôle emploi a enregistré tout à la fois une forte baisse "inexpliquée" des actualisations (permettant aux demandeurs d'emplois de rester inscrits) suivie d'une hausse de ces démarches "d'une ampleur exceptionnelle".
Selon les autorités, 6.000 à 9.000 demandeurs d'emplois seraient concernés par ce phénomène sans lequel le nombre d'inscrits en catégorie-A aurait –quand même– progressé de 7.000 à 10.000 personnes et non 16.200. En attendant, ce mercredi matin sur France Info, le ministre du Travail François Rebsamen se disait "sûr qu'on aura à la fin d'année une baisse du nombre d'inscrits".
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