Congrès : réformes, institutions, référendum, Emmanuel Macron a-t-il quelque chose à dire ?
Depuis l'annonce qu'Emmanuel Macron s'exprimera ce lundi 3 devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, la question du "pourquoi" s'est beaucoup posée. Notamment parce que le Premier ministre Edouard Philippe présentera le lendemain à l'Assemblée la politique du gouvernement.
On peut donc se demander quelle sera la teneur du discours d'Emmanuel Macron. Selon le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, il s'agira d'une sorte de "discours sur l'état de l'Union" comme celui prononcé chaque année par le président américain. Au chef de l'Etat, "les grandes orientations", au Premier ministre, leur "mise en oeuvre", a-t-il résumé.
Une formulation assez vague pour ce qui pourrait donc n'être qu'une répétition assez vide et sans surprise de la campagne présidentielle ou une réponse aux quelques polémiques qui entourent déjà le quinquennat. Mais certains croient aux annonces surprise.
La réunion du Parlement en Congrès semble en effet l'endroit idéal pour qu'Emmanuel Macron présente sa réforme des institutions. Sauf que cette dernière ne nécessite pas une réforme de la Constitution. Le préisdent s'est engagé à réduire le nombre de députés, dont le texte fondateur ne fixe que le maximum, et à introduire la proportionnelle aux législatives, dont les règles en la matière dépendent du code électoral. Le chef de l'Etat pourrait cependant frapper les esprits en annonçant passer par le référendum, possible quand il s'agit de "l'organisation des pouvoirs publics".
D'autres imaginent la présentation d'une grande réforme économique, mais cela reviendrait à couper l'herbe sous le pied d'Edouard Philippe, ce que beaucoup repprochent déjà au Président de la République.
Quoi qu'il en soit, ce discours qu'Emmanuel Macron veut annuel doit lui permettre d'imprimer sa marque, son style présidentiel. Une démarche qui peut stratégiquement justifier la réunion du Congrès, mais l'expose aux critiques en "hyper-présidence monarchique".
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