Démission : Ferrand, Goulard, Bayrou, De Sarnez... où en est-on du gouvernement avant le remaniement ?

Le MoDem était pour la première fois au devant de la scène politique, mais ça, c'était avant. Après Sylvie Goulard qui a démissionné mardi, c'est à François Bayrou et Marielle de Sarnez de suivre le pas. Le parti centriste n'a donc plus aucun ministre au gouvernement et laisse trois postes vacants.

Entre Richard Ferrand qui va présider le groupe parlementaire LREM à l'Assemblée, Sylvie Goulard qui quitte le gouvernement pour s'occuper de l'affaire des parlementaires du MoDem, François Bayrou qui suit sa lancée et Marielle de Sarnez qui part présider le groupe parlementaire MoDem, le remaniement "technique" du gouvernement devient petit à petit une "purge".

Le parti, dans le viseur des juges à cause de l'affaire des présumés emplois fictifs de parlementaires, a donc préféré quitter le navire avant que cela ne soit trop tard? "J’ai pris la décision de ne pas faire partie du prochain gouvernement. Je donnerai une conférence cet après-midi à 17 heures", a déclaré le président du MoDem. A quelques heures de l'annonce de la nouvelle équipe d'Edouard Philippe, l'ancien garde des Sceaux souhaite rester évasif sur la raison de sa démission, Christian Castaner a néanmoins déclaré sur Europe 1 que François Bayrou "souhaitait se défendre dans ce dossier". Sylvie Goulard a expliqué de son côté que, "dans l’hypothèse où l’enquête préliminaire visant le MoDem conduirait à vérifier les conditions d’emploi de mes assistants au Parlement européen, je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi et tout le travail que j’y ai accompli". Marielle de Sarnez, quant à elle, n'a pas fait de déclaration suite à sa démission.

Christophe Castaner a néanmoins assuré que la décision était "personnelle" et ne venait pas du président de la République, le porte-parole du gouvernement a tout de même admis que cela "simplifie la situation".

Le remaniement sera annoncée avant 18h ce mercredi. Alors qu'il ne devait être que superficiel et permettre de rajouter quelques secrétariats d'Etat, avec ces démissions, plusieurs postes régaliens sont à pourvoir.