(Dernier) Sondage législative(s) : Macron vers la majorité absolue, LR et le FN au coude-à-coude, le PS écrasé

Emmanuel Macron serait en passe de remporter largement les élections législatives, selon un sondage Ifop publié ce mercredi. Fort d'une bonne dynamique, le nouveau président pourrait même compter suffisamment de troupes à l'Assemblée pour avoir une majorité absolue.

SONDAGE - Emmanuel Macron est-il en passe de confirmer sa victoire à la présidentielle en remportant les élections législatives du 11 et 18 juin prochains? C'est en tout cas ce qu'annonce un sondage, le dernier en date, Ifop-Fiducial publié ce mercredi 24 pour Paris Match, CNews et Sud Radio. Une étude qui donne même La République en Marche (LREM) en position de conquérir la majorité absolue à l'Assemblée nationale (289 sièges).

Un total de 31% des personnes interrogées déclarent ainsi qu'elles sont plus susceptibles de voter pour un candidat LREM aux législatives, soit bien plus que pour LR (19%) et le FN (18%) qui complètent le podium. Derrière les deux partis de droite c'est la France insoumise (FI) de Jean-Luc Mélenchon qui arrive en tête à gauche avec 15% des réponses, soit plus du double que le score du PS (7%). Debout la France (2,5%), EELV (2,5%) et le PCF (1,5%) ferment la marche.

Ces scores confirment les tendances dégagées lors de l'élection présidentielle, avec un ordre d'arrivée quasiment identique. A noter toutefois que les troupes d'Emmanuel Macron renforcent leur avance (+7% par rapport au score du premier tour du 23 avril) aux dépens des autres partis. Ainsi de LR (-1%), qui gagne toutefois une place et se hisse en deuxième position, mais surtout du FN (-3,3%) et de FI (-4,5%).

La dynamique est ainsi clairement en faveur de LREM qui est le seul parti à progresser par rapport à la précédente enquête menée du 4 au 5 mai. LR (-3,5), le FN (-2), FI (-1) et le PS (-2) perdent tous du terrain. Autre chiffre révélateur: 18% de ceux qui ont voté François Fillon à la présidentielle se déclarent prêts à voter LREM aux législatives. Preuve, selon le patron de l'Ifop Frédéric Dabi, que "les électeurs de droite ne sont pas dans une logique revanche, ni dans celle d’une cohabitation".

Ce sondage ne détaille toutefois pas les reports de voix qui pourraient se faire entre les deux tours et, étant national, reste un baromètre des rapports de force avant les législatives. Difficile donc d'en déduire les contingents possible de députés de chaque parti à l'issu du 18 juin prochain.

Pour rappel, en 2012, le PS avait recueilli 29,35% des suffrages au premier tour qui s'étaient traduits par 280 sièges au palais Bourbon, 314 même en comptant ceux de ses alliés PRG (12 députés, 1,65% au niveau national au premier tour) et divers gauche (22 élus, 3,40%). En 2007, l'UMP transformait ses 39,54% des voix au premier tour en 313 sièges. La majorité absolue semble donc effectivement à la portée du nouveau président, mais pas encore acquise.