Des drones de surveillance vont être déployés demain soir au stade de France
Emmanuel Macron est attendu au Stade de France samedi 29 avril pour assister à la finale de la Coupe de France entre Nantes et Toulouse à 21h. A cette occasion, un arrêté a été pris par le préfet de police Laurent Nunez. Il autorise « la captation, l'enregistrement et la transmission d'images au moyen de caméras installés sur des aéronefs ».
Le 22 avril dernier, France-Soir vous informait de la parution du décret d’application relatif à l’utilisation des drones policiers. Pour rappel, le recours à ces drones a été voté en janvier 2022, dans le cadre de la loi “sur la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure”. Le décret les autorisant n’est paru 15 mois plus tard, soit une semaine avant ce match.
Le préfet de Police de la ville de Paris justifie leur utilisation ce samedi pour limiter le risque de menace terroriste, pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans un lieu où des débordements sont régulièrement constatés, et enfin, pour soulager le personnel de police et de gendarmerie déjà mobilisé pour garantir la sécurité des manifestations sur la réforme des retraites.
La zone survolée par quatre caméras
Depuis le 20 avril, un préfet peut décider de recourir à de « petits aéronefs télécommandés » afin d’assurer : « la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans un lieu particulièrement exposé en raison des faits de délinquance qui s'y sont déjà déroulés, à des risques d'agression et de vol » ; « la prévention d'actes de terrorisme » ; « l'appui des personnels au sol en vue de leur permettre de maintenir ou de rétablir l'ordre public ».
Précisément, c’est sur ces motifs que le préfet de police de la ville de Paris a pris un arrêté le 27 avril. Quatre caméras sur drones seront donc mobilisées demain soir au stade de France, « uniquement sur des zones où il existe des risques d’atteintes à la sécurité des personnes et des biens ».
Motivations de l’arrêté
Selon Laurent Nunez, le recours aux drones de surveillance est nécessaire « dans le contexte actuel de menace terroriste très élevée ». En effet, toujours selon ce dernier, « cette rencontre sportive est susceptible de constituer une cible privilégiée et symbolique pour des actes de nature terroriste », qui plus est en présence du Président de la République et de la ministre des sports.
Il existe également « un contentieux historique entre les deux équipe (…) qui présente des risques importants de trouble à l'ordre public ». Sans compter que, lors de la finale de la Ligue des champions du samedi 28 mai 2022 au Stade de France, « des faits graves d'agressions et de vols, se sont produits contre les supporters ».
Enfin, d'autres manifestations se tiendront à Paris et en province le 29 avril. Elles mobiliseront « fortement les services de police et de gendarmerie ». La présence de drones permettra de limiter fortement « l'engagement des forces au sol » dans l’enceinte du stade.
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