Discours de politique générale - Ce qu'il faut retenir des principales annonces d'Edouard Philippe à l'Assemblée nationale
Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, Edouard Philippe a prononcé son discours de politique générale à l'Assemblée nationale. Comme annoncé, le Premier ministre a égrené un certain nombre de mesures politiques, économiques et sociales à venir dans les prochains mois. A l'issue de cette prise de parole, les députés ont voté la confiance au gouvernement.
> La première annonce a concerné la réforme de la Justice. Edouard Philippe a confirmé la création de 15.000 places de prison supplémentaires. "La réforme constitutionnelle viendra renforcer l'indépendance des magistrats. Dès 2018, une loi quinquennale sera votée au Parlement", a-t-il ajouté.
> Dans le domaine de la santé, le locataire de Matignon a confirmé la feuille de route de la ministre de la Santé Agnès Buzyn en annonçant que "nous allons progressivement augmenter le prix du paquet à 10 euros". Il a ensuite annoncé une revalorisation du minimum vieillesse et de l'allocation adulte handicapé d'ici 2018 et l'obligation de vaccins infantiles, jusqu'alors recommandé. Et d'ajouter: "D’ici la fin du quinquennat, tous les Français auront accès à des offres sans aucun reste à charge pour lunettes, soins dentaires et prothèses auditives et au remboursement intégral pour les lunettes, les soins auditifs".
> Autre objectif gouvernemental annoncé: une Sécurité sociale à l’équilibre "à l’horizon 2020".
> Emmanuel Macron a ait promis une réforme de la taxe d'habitation pour redonner du pouvoir d'achat aux Français les plus modestes pendant la campagne présidentielle. Cette promesse a été confirmée par Edouard Philippe qui a annoncé cette mesure d'ici 2022.
> Rendant hommages aux militaires et aux forces de l'ordre engagés dans la lutte contre le terrorisme, Edouard Philippe a annoncé "une loi de programmation militaire" qui sera adopté en 2018, portant le budget de la Défense à 2% du PIB d'ici 2025. Il a également annoncé la fin de l'état d'urgence pour "au plus tard le 1er novembre prochain" comme évoqué lundi par Emmanuel Macron.
> Sur le baccalauréat, Edouard Philippe a annoncé une réforme de l'épreuve "dès la rentrée prochaine", "pour resserrer à un petit nombre d’épreuve et définir ce qui relève du contrôle continu". Il a évoqué une "mise en œuvre complète de cette réforme pour le bac 2021".
> Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a annoncé une réforme de la CSG dès 2018 et l'augmentation de la prime d'activité. "La suppression des cotisations des salariés financé par un transfert de la CSG redonnera du pouvoir d’achat, dès 2018, à plus de 20 millions d’actifs", a-t-il expliqué, ajoutant "cela représente 250 euros par an au niveau du Smic. Nous augmentons la prime d’activité car le message aux Français est clair: le travail doit payer".
> Edouard Philippe a promis de faire baisser la dépense publique de trois points de PIB sur cinq ans. Il a annoncé la suppression des cotisations salariales sur l'assurance maladie et l'assurance chômage, financée par un transfert sur la CSG, "qui redonnera dès 2018 du pouvoir d'achat à plus de 20 millions d'actifs". Et d'ajouter que la transformation du CICE en allègement de charge sera repoussée à 2019.
> Egalement renvoyé à 2019, la réforme de l'ISF qui "devrait concerner désormais juste le patrimoine, afin de faciliter l'investissement". Le RSI sera "supprimé" à partir de 2018 et sera "adossé au régime général" a fait savoir le chef du gouvernement.
> Parmi les mesures pouvant séduire les entreprises étrangères, le taux d'imposition sur les sociétés qui doit revenir à 25% à la fin du quinquennat, contre 33,3% actuellement, et la réforme du droit du travail, sans entrer dans les détails.
> Avant de clôturer son discours, le Premier ministre a promis un plan d'investissement de 50 milliards d'euros en cinq ans.
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