Elections régionales : accord conclu entre l'UDI et Les Républicains
Ce serait un accord gagnant-gagnant. Le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a annoncé ce mardi sur i>Télé qu'un accord avait été conclu entre son parti et celui de Nicolas Sarkozy, Les Républicains (LR, ex-UMP) sur une alliance dès le premier tour aux élections régionales de décembre prochain. Les centristes emmèneront donc les listes d'union de la droite dans 3 régions, contre 10 pour leur allié.
Dans le détail, Jean-Christophe Lagarde a confirmé que Philippe Vigier serait bien candidat dans le Centre-Val-de-Loire et Hervé Morin en Normandie, comme attendu. C'est surtout en ce qui concerne la région Bourgogne-Franche-Comté que les discussions ont traîné en longueur car le candidat LR Alain Joyandet ne voulait pas céder sa place au centriste François Sauvadet. Ce sera pourtant le cas, Nicolas Sarkozy ayant tranché pour sacrifier son candidat sur l'autel du rassemblement.
En échange, Jean-Christophe Lagarde a, lui, ravalé son chapeau sur le cas de Laurent Wauquiez qui, malgré les réticences des centristes auvergnats qui le jugent trop droitier, sera bien numéro un en Auvergne/Rhône-Alpes. Enfin, en Ile-de-France, Chantal Jouanno serait également tenue de se ranger derrière Valérie Pécresse qui mènera la bataille contre le candidat PS Claude Bartolone.
Dans les faits, l'accord semble très favorable à l'UDI à qui sont offertes trois régions considérées comme gagnables. Une fleur toutefois accordée de bonne grâce par le président LR qui fait ainsi d'une pierre deux coups en concrétisant dans les actes le "rassemblement" de sa famille politique qu'il n'a de cesse d'appeler de ses vœux. Une famille qu'il place également en position de force, comme aux élections départementales de mars dernier lors desquelles les listes d'union de la droite s'étaient hissées en tête des suffrages au premier tour.
Enfin, Nicolas Sarkozy entend également convaincre Jean-Christophe Lagarde de participer à la primaire organisée pour désigner le candidat Les Républicains à la présidentielle de 2017. En effet, à en croire les sondages, l'électorat centriste est bien plus favorable à son rival Alain Juppé. Qu'un candidat UDI participe affaiblirait donc mécaniquement l'ancien Premier ministre.
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