Primaire UMP : Alain Juppé pourrait battre Nicolas Sarkozy, selon un sondage

Si la primaire UMP devait avoir lieu ce dimanche, Nicolas Sarkozy serait plébiscité dès le premier tour, affirme un sondage se basant sur les réponses des personnes se disant certaines de participer au scrutin. Attention toutefois: si Alain Juppé parvient à mobiliser les sympathisants du centre, c'est lui qui pourrait l'emporter.

Le résultat est en l'état large mais à relativiser, à près d'un an et demi du vote. Un sondage Ipsos pour Le Point donne Nicolas Sarkozy large vainqueur de ses rivaux, Alain Juppé en tête, si la primaire devant désigner le candidat de l'UMP pour la présidentielle de 2017 devait se dérouler dimanche prochain, le 10 mai. Le président de l'UMP l'emporterait même dès le premier tour.

Pour donner ces résultats, l'institut de sondage se base sur les réponses des 7% de Français interrogées se disant certains d'aller voter à la primaire de novembre 2016. Il en ressort que Nicolas Sarkozy sortirait vainqueur de ce scrutin dès le premier tour avec 55% des suffrages. Il battrait ainsi nettement ses principaux rivaux Alain Juppé (26%), Bruno Le Maire (9%) et François Fillon (7%). Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand et Jean-Christophe Lagarde (le patron de l'UDI) ne recueilleraient pour leur part qu'environ 1% des voix.

S'il devait tout de même y avoir un second tour, le président de l'UMP creuserait encore l'écart. Il serait ainsi désigné que ce soit en cas de duel avec Alain Juppé (64% contre 36%), Bruno Le Maire (72% contre 28%) ou François Fillon (74% contre 26%).

Pour autant, et c'est plus qu'une nuance, si l'on élargit le spectre des réponses pour prendre en compte celles de l'ensemble des sympathisants de la droite et du centre –ces derniers se disant pour l'heure peu certains d'aller voter–, Alain Juppé fait cette fois jeu égal avec Nicolas Sarkozy au premier tour (38% pour les deux hommes) et l'emporterai même au second (53% contre 47%). "Attention aux mirages: pour concrétiser cette avance dans les urnes, Alain Juppé doit absolument mobiliser les voix centristes", souligne toutefois Emmanuel Berretta du Point.

Par Pierre Plottu