Elections : un selfie dans l'isoloir ? Ce que dit la loi
Depuis les élections municipales de 2014, le hashtag selfisoloir, venu des Pays-Bas, a fait son apparition. A chaque scrutin, le hashtag refait surface et de très nombreux adeptes se prennent en selfie avec leur bulletin.
Cette année encore les selfisoloirs vont être publiés sur les réseaux sociaux. S'ils ne sont pas interdits, il est cependant déconseillé de s'adonner à cette pratique. En effet le code électoral (article L-62) ne prévoit rien quant à la prise de photo dans les isoloirs: l'électeur "doit se rendre isolément dans la partie de la salle aménagée pour le soustraire aux regard pendant qu'il met son bulletin dans l'enveloppe". Les électeurs doivent donc être seuls, mais rien ne les empêche d'utiliser leur portable.
Cependant en 2014, alors que la mode voyait le jour en France, le ministère de l'Intérieur déconseillait fortement aux citoyens de se laisser aller à cette pratique en rappelant que "le scrutin est secret". Ce ministère craignait une instrumentalisation des Français qui se sentaient obligés de rendre public leur vote: "une personne peut avoir été obligée de publier un selfie d'elle-même dans l'isoloir avec son bulletin de vote alors que son réel choix aurait été différent, ne serait-ce que pour la discréditer ou dénigrer vis-àvis de cercles familiaux, amicaux ou professionnels".
Un peu plus de 47 millions de Français sont appelés aux urnes ces dimanches 11 et 18 juin dans les 577 circonscriptions de métropole, d'outre-mer et de l'étranger pour départager les 7.882 candidats à un siège à l'Assemblée nationale. Un nombre sensiblement supérieur à celui des législatives de 2012 auxquelles 6.603 aspirants députés étaient en lice.
Les sondages prédisent une majorité plus que confortable pour Emmanuel Macron, qui aurait ainsi les mains libres pour mener sa politique. Le nouveau président pourrait voir près -plus?- de 400 députés étiquetés à ses couleurs entrer au Palais Bourbon. Un raz-de-marée presque sans équivalent sous la Ve République, comparable au plébiscite en faveur du général De Gaulle en juin 1968. Les perdants annoncés, du PS à LR en passant par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, misent toutefois sur un sursaut de leurs électorats respectifs, voire sur une abstention record qui pourrait rebattre les cartes.
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