Eric Woerth tacle Emmanuel Macron et ses "contradictions"

Entretien à charge. Eric Woerth, actuel président de la commission des finances à l'Assemblée nationale et député LR de la 4^e circonscription de l'Oise, a exposé ce dimanche 6 dans le JDD tous les griefs qu'il avait à l'encontre du président de la République Emmanuel Macron, notamment de sa stratégie pour "casser la droite" en nommant comme Premier ministre Edouard Philippe, qu'il trouve "assez faible".

L'ancien maire de Chantilly en a aussi profité pour faire un bilan des trois premiers mois de mandat d'Emmanuel Macron. Il est notamment revenu sur la loi de moralisation et de transparence de la vie publique, profitant du sujet pour faire quelques sous-entendus. "Quand on dépense 350.000 euros pour une soirée d'autopromotion à Las Vegas, on est loin des discours sur la moralisation publique" a-t-il déclaré, soulignant là une première contradiction.

"Avec Emmanuel Macron, c'est mardi gras tous les jours: il s'habille en aviateur, mais il demande aux militaires de prendre en charge le surcoût des opérations extérieures. Le message envoyé à nos armées n'est pas très bienveillant" a-t-il aussi pointé du doigt.

Et ce bilan alors? "Mitigé" selon Eric Woerth. "Je constate que, pour l'heure, il n'y a rien dans les tuyaux sur des réformes de structure. (…) Il n'y a pas de cadrage de l'action. (…) La vérité, c'est que l'exécutif n'est pas encore entré dans le dur. Rien de difficile n'a encore été fait".

Et considéré par les macronistes comme faisant partie de la "vieille politique", il renvoie le "compliment". "Quand je regarde la majorité, j'ai parfois l'impression qu'ils font de la politique comme on en faisait sous l'Empire romain".