Fonction publique : les syndicats reçus par Gérald Darmanin dès mardi

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Par AFP
Publié le 22 mai 2017 - 16:58
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Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, également en charge des fonctionnai
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Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, également en charge des fonctionnaires, le 18 mai 2017 à Paris
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Le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, également chargé des fonctionnaires, recevra successivement leurs neuf organisations syndicales mardi, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"Le ministre les recevra dès demain (mardi), jour où le président de la République reçoit les organisations syndicales au niveau national, et ce, jusqu'au mardi suivant probablement, à l'hôtel de Cassini (près de Matignon), leur ancien ministère", ont précisé à l'AFP les services de M. Darmanin.

C'est la CGT, premier syndicat représentatif chez les fonctionnaires, qui ouvrira la série de rencontres bilatérales à 9H00, selon son porte-parole, Jean-Marc Canon.

Suivront la CFDT (2e) à 11H00, puis FO (3e) à 14H00 ainsi que la FSU (5e mais premier chez les enseignants) à 15H30, a-t-on appris auprès de leurs représentants.

Echaudés par la disparition d'un ministère à part entière et le rattachement des agents publics à Bercy, ainsi que par le programme d'Emmanuel Macron concernant les fonctionnaires, les syndicats attendent du ministre qu'il "éclaircisse" certains points, "précise les mesures prévues", "la méthode" et "le calendrier".

Ils réclament aussi majoritairement "un débat de fond" sur les missions de service public.

"Un certain nombre de clignotants sont au rouge. A lui de nous dire comment il entend négocier. Les premières annonces ne sont pas faites pour réconforter la CGT", a dit M. Canon.

"Les fonctionnaires ne sont pas une variable d'ajustement macroéconomique, ils sont là pour remplir des missions pour le compte de l'intérêt général. Considérer que l'Inspection du travail, la répression des fraudes ou la Culture seraient subalternes, nous le contestons", ajoute-t-il, en évoquant la suppression de 120.000 postes de fonctionnaires annoncée par M. Macron ou la baisse de 10 milliards d'euros de dotation aux collectivités territoriales.

- un secrétariat d'Etat réclamé -

La CFDT sera "ferme sur deux sujets: un rendez-vous salarial annuel" acté par l'ancien gouvernement et "un agenda social où l'on parle des missions avant de parler d'emplois", a dit Mylène Jacquot.

FO espère encore un "secrétariat d'Etat" car "une vision purement comptable de la fonction publique serait catastrophique". "La hausse du point d'indice, la revalorisation des carrières pour tous les agents et en particulier les plus modestes, la protection du statut général" font partie des sujets prioritaires, a dit Christian Grolier.

Pour l'Unsa (4e), "satisfaite de la réactivité" du gouvernement et qui sera reçue mercredi, il faut "lever d'urgence une inquiétude: que la fonction publique ne serait qu'un coût". "C'est primordial, sinon on passe à côté de l'essentiel, du service à notre pays", selon Luc Farré.

Côté FSU, Bernadette Groison attend "un dialogue social qui ne soit pas de façade" et "des précisions sur les mesures annoncées". "On a tous lu le programme de M. Macron et on aura des questions en termes de pilotage; le rattachement de la fonction publique aux comptes publics nous inquiète", tout comme les "conséquences de l'individualisation" et d'une "rémunération au mérite".

Pour Solidaires (6e), qui sera reçu mercredi, le ministre "doit dire comment il voit les choses, où il va supprimer des emplois, quand, et si des missions vont disparaître". "S'il est là pour appliquer le programme Macron à la lettre, pour faire 60 milliards d'économies et appliquer les directives de Bruxelles, on ne va pas s'entendre", prévient Denis Turbet-Delof.

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