Hollande, Valls, Sarkozy, Le Pen : leur popularité après les attentats
Près de dix jours après les attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et de la porte de Vincennes, la politique reprend peu à peu ses droits. Si l'union nationale avait été défendue par la grande majorité des sensibilités, il est évident que les politiques ne sont pas insensibles à l'impact de ces évènements sur leur popularité.
L'évolution la plus importante concerne François Hollande et Manuel Valls. Alors que depuis son élection le président de la République n'a cessé de baisser dans l'opinion des Français, il a bondi de 10 points dans les sondages en une semaine. Selon le baromètre BVA pour Orange et i>Télé, il passe ainsi à 34% d'opinions favorables.
Le style gaulliste d'un président au-dessus de la mêlée semble mieux lui convenir que les sujets économiques et politiques du quotidien. Un fait qu'on avait déjà pu observer lors des interventions françaises au Mali ou en Centrafrique. Il a, là encore, su mettre en avant la dignité de sa fonction. Mais François Hollande reste tout de même très impopulaire et il n'est pas garanti que "l'effet Charlie Hebdo" dure jusqu'en 2017.
Manuel Valls prend lui 9 points atteignant 44% d'opinions favorables. Il a défendu après les attentats une union nationale dans la durée, mais aussi conservé son image sécuritaire héritée du ministère de l'Intérieur. A noter d'ailleurs que Bernard Cazeneuve gagne 14 points à 33% d'opinions favorables.
L'opposition, en revanche, n'a pas profité des évènements. Nicolas Sarkozy stagne à 26% d'opinions favorables. Malgré quelques propositions sur la sécurité et le terrorisme, le président de l'UMP a tenu à rester sobre et digne dans ses propos. Il évite ainsi d'avoir l'air de récupérer la tragédie.
La montée de l'extrême droite qu'on aurait pu imaginer après les attentats n'a pas eu lieu pour l'instant. Marine Le Pen n'a pris qu'un point de popularité à 27%. Elle a vite été isolée suite à son refus de participer à la marche républicaine de Paris le 11 janvier (elle a participé à un rassemblement dans le Gard). La présidente du FN a eu du mal à faire le grand écart entre la solennité nécessaire et les propositions sécuritaires et anti-immigration.
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