Le Conseil de Paris décide de l'arrêt du marché de Noël des Champs-Elysées, les forains manifestent

Le marché de Noël des Champs-Elysées ne sera pas reconduit cet hiver. La convention entre la ville et la SARL de Marcel Campion, mis en examen pour abus de bien sociaux en mai, qui organise l'événement est arrivée à son terme.

Le Conseil de Paris a voté lundi 3 à l'unanimité la fin du marché de Noël sur les Champs-Elysées, dans sa forme actuelle. C'est la mise en examen de Marcel Campion fin mai pour des faits d'abus de biens sociaux qui a provoqué cette décision.

De fait, la convention d’occupation du domaine public signée en 2015 avec la SARL Loisirs Associés de Marcel Campion, qui arrive au terme de ses deux premières années, ne sera pas reconduite. La Ville souhaite ainsi "changer de modèle" pour animer la prestigieuse avenue parisienne en fin d’année. "Nous souhaitons que l’on sorte de la médiocrité de ce marché purement mercantile", a fait savoir Jean-François Legaret, vice-président du groupe LR au conseil de Paris.

Le "roi des forains", a donc été mis en examen fin mai dernier pour abus de bien sociaux dans l'enquête qui porte notamment sur les conditions d'attribution en 2015 par la mairie de Paris de l'emplacement de la grande roue de la Concorde. La non-reconduction du marché de Noël pourrait donc induire également la fin de la présence de la grande roue sur la prestigieuse place.

De son côté, Marcel Campion a produit un communiqué pour dénoncer cette décision. "Nous ne lâcherons rien (...) Nous ne sommes pas des terroristes mais des travailleurs marchands de rêves", poursuit-il, "représentant d’un des plus beaux marchés de Noël de France", qui affirme son intention d’en appeler "aux plus hautes autorités de l’Etat".

Une décision contestée et immédiatement critiquée par les forains, déguisé en "pères Noël", qui ont manifesté lundi matin devant la mairie. Ils prévoient de nouveaux rassemblements.

Sur Twitter et plusieurs sites de la "fachosphère" certains ont donc dénoncé une atteinte à la laïcité ou une volonté de s'en prendre à un symbole chrétien. Il n'en était finalement rien.