Le Front national essaye toujours d'interdire l'accès du bureau politique à Jean-Marie Le Pen
Branle-bas de combat au siège du Front national. Alors que les cendres de la déroute présidentielle et législative ne sont pas encore retombées sur le parti d'extrême-droite, une autre menace point à l'horizon et pas n'importe laquelle. En effet, Jean-Marie Le Pen a fait savoir qu'il comptait bien participer mardi 20 juin au bureau politique de la formation qu'il a cofondée selon le journal Le Parisien.
Exclu du FN en août 2015 mais rétabli comme président d'honneur du parti par une décision de justice à l'automne, "le Menhir" avait précisé mercredi 14 attendre "pour l'instant une convocation officielle que je n'ai pas encore reçue". Une obligation sous peine d'une amende forfaitaire d'environ 2.000 euros pour le FN par réunion ratée par Jean-Marie Le Pen.
"Jean-Marie Le Pen ne fait plus partie du Front national, il en a été exclu il y a deux ans, et la justice a reconnu la validité de cette exclusion. Donc s'il se présente il ne pourra pas rentrer (...), les grilles seront fermées", a fait savoir Nicolas Bay à Radio Classique. La menace de la présence du président d'honneur honni est tellement pris au sérieux par le FN que, depuis novembre, les bureaux politiques n'ont plus lieu au siège du parti à Nanterre mais "au QG de campagne de Marine Le Pen, rue du Faubourg-Saint-Honoré" (VIIIe arrondissement de Paris) explique le Parisien.
"A 10h, il débarque devant la grille. On va voir ce que feront les DPS (le service d’ordre du FN, ndlr). Oseront-ils lui barrer la route?" a expliqué un cadre du parti d'extrême droite au quotidien. Jean-Marie Le Pen a d'ailleurs fait par de son intention de venir avec un huissier de justice. "Le cas échéant, si mon client est refoulé, l'huissier peut faire appel aux forces de l'ordre", a fait savoir son avocat.
Après les revers électoraux, on pourrait s'orienter vers un règlement de comptes au Front national.
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