Le nucléaire a un avenir en France mais doit être réduit dit Macron

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Par AFP
Publié le 07 avril 2017 - 01:02
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Emmanuel Macron lors de "L'emission politique" sur France 2, à Paris le 6 avril 2017
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© Eric FEFERBERG / AFP
Emmanuel Macron lors de "L'emission politique" sur France 2, à Paris le 6 avril 2017
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Le candidat d'En Marche Emmanuel Macron a tenté jeudi sur le plateau de L'Emission politique de France 2 de préciser les contours de son programme, et de sa future majorité, dévoilant les premiers candidats aux législatives de son mouvement.

"Les premiers ont été investis aujourd'hui, ils sont là au premier rang". Surprise ! quelques minutes après le début de l'émission, M. Macron a présenté aux téléspectateurs une première vague de candidats qui porteront les couleurs de son mouvement, les 11 et 18 juin.

Parmi eux, l'ancien patron du Raid, Jean-Michel Fauvergue, qui n'aura selon M. Macron "rien à envier à Eric Ciotti pour parler des questions de sécurité".

Dans un communiqué diffusé en soirée, En Marche! a révélé l'identité des quatorze candidats déjà investis par la commission d'investiture présidée par Jean-Paul Delevoye, dont Matthieu Orphelin, ancien porte-parole de la fondation Hulot, ou Hugues Renson, ancien collaborateur de Jacques Chirac à l'Elysée.

Objectif de l'opération: dissiper un tant soit peu le brouillard entourant la future majorité parlementaire et le futur gouvernement de M. Macron, s'il est élu président de la République le 7 mai.

Tout au long des deux heures de l'émission, M. Macron a ferraillé avec ses interlocuteurs pour clarifier ses points de vue, se défendant de vouloir "ménager la chèvre et le chou" ou d'avoir varié de positions au fil du temps.

Interrogé sur l'attaque chimique présumée qui a endeuillé la Syrie mardi, M. Macron s'est déclaré favorable à une intervention militaire pour "sanctionner" Bachar al-Assad, si sa responsabilité est avérée. Cette intervention devrait être menée "sous l'égide des Nations Unies", le candidat suggérant que la Russie pourrait ne pas opposer son veto.

Sur ce dossier comme sur d'autres, M. Macron a adopté une position nuancée, reflet selon lui de la "complexité" du réel. Il a ainsi expliqué vouloir "construire une solution politique, sortir Bachar al-Assad du jeu", même si "dans un premier temps cette transition se fera avec lui".

- + Bécassines + -

Même chose sur le nucléaire: s'il estime que le nucléaire a "un avenir" en France, il faut selon M. Macron "réduire notre dépendance à cette énergie", d'autant qu'il n'est pas en mesure de dire s'il n'est pas "plus coûteux que le renouvelable" aujourd'hui.

La discussion s'est animée avec l'arrivée sur le plateau du journaliste François Ruffin, qui a interpellé M. Macron sur le dossier de l'usine Whirlpool.

L'occasion pour l'ancien ministre de l'Economie de se démarquer de François Hollande, et de ses promesses aux salariés de Florange en 2012. "Je ne vais pas aller sur un camion et dire qu'avec moi, ça ne va pas fermer. C'est pas vrai !", a-t-il ironisé, en promettant cependant de rendre visite aux salariés, "sans les caméras".

L'ancien ministre n'a pas économisé ses flèches en direction du président sortant: "quand on préside on n'est pas le copain des journalistes !", a-t-il lancé dans une allusion évidente au livre "Un président ne devrait pas dire ça".

"Pensées solidaires pour les +hollandais+ ralliés à Macron, lequel ce soir dézingue à tout-va F. Hollande", a réagi sur Twitter un des proches de Benoît Hamon, Jérôme Guedj, voyant là une manière de "donner des gages à la droite".

Cette attitude n'a pas empêché Bruno Retailleau, le contradicteur Les Républicains de M. Macron, de voir en lui l'héritier de François Hollande, dans sa manière d'être "ni pour ni contre, bien au contraire".

"Vos positions successives sur de nombreux sujets (…) où vous avez changé de pied, souvent, et bien ça évoque un peu pour moi ce vol de ces oiseaux, des bécassines de mon enfance", a-t-il ironisé.

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