Législatives : Les Républicains se posent en défenseurs du pouvoir d'achat

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Par AFP
Publié le 20 mai 2017 - 15:32
Mis à jour le 21 mai 2017 - 19:50
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François Baroin, le 10 mai 2017 à Paris
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© Patrick KOVARIK / AFP
"En marche! est une sorte de pavillon de complaisance qui recouvre toutes sortes de marchandises", a taclé François Baroin.
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Les Républicains se sont posés en défenseurs du pouvoir d'achat, en attaquant vivement le programme d'En marche et son "socialisme de contrebande", samedi à Paris lors de leur meeting de lancement de la campagne pour les législatives.

Devant près de 2.500 personnes rassemblées au parc floral de Vincennes, François Baroin, chef de file LR pour les échéances de juin, et Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, se sont montrés offensifs et déterminés à gagner la bataille des législatives, invitant leurs électeurs à ne pas se laisser séduire par les sirènes macronistes.

"En marche! est une sorte de pavillon de complaisance qui recouvre toutes sortes de marchandises. On y trouve du socialisme de contrebande et les éternels revenants des aventures Bayrou", a lancé M. Baroin, tandis que le public sifflait abondamment le nom du président du MoDem, désormais ministre de la Justice.

"La devanture a changé, le fond de commerce est resté le même. Les électeurs ne sont pas dupes, le renouvellement ce n'est pas cela", a assuré le sénateur-maire de Troyes. "Matin, midi et soir, on me dit +il faut une majorité pour le président de la République+, mais il y a les Français qui ne veulent pas se retrouver dans un parti unique".

"Imaginez que, dès le lendemain de la présidentielle, les Républicains aient rejoint En Marche. Imaginez qu’aujourd'hui, la majorité des Républicains aient subrepticement retournés leur veste (...) Les Français nous regarderaient avec consternation et peut-être plus encore. Pire que cela, ils verraient dans ce revirement le symbole d'un dangereux calcul. Beaucoup d’entre eux en concluraient que la seule alternative se situe désormais aux extrêmes", a-t-il affirmé.

"Notre démocratie en sortirait-elle renforcée ? Sûrement pas", "nous avons des convictions, nous les gardons, nous les affichons. La franchise m’apparait bien plus porteuse pour notre pays qu’une addition de reniements", a-t-il lancé.

"Une élection n'ouvre pas la saison des transferts, la démocratie ne peut pas être un mercato gouvernemental", a-t-il insisté, alors que trois personnalités de droite ont rallié le gouvernement Macron (Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin).

- L'UDI pas en 'soumission' -

S'il reconnaît que "la légitimité du président est incontestable (...) les raisons de sa victoire ne peuvent ni de doivent être oubliées. D'où l’importance de ces élections législatives qui seront vraiment le reflet des sensibilités et des attentes qui traversent notre pays".

"Prétendre, comme je l’entends souvent, que cette victoire présidentielle est +extraordinaire+, qu’elle+incarne une recomposition tonitruante+ me laisse pantois. Les Français n’ont pas massivement voté pour un homme ou un projet, ils ont sagement voté contre l'extrémisme, comme je l’ai fait et comme nous avons appelé à le faire", a-t-il rappelé.

Pour contrer le gouvernement actuel et sa politique qui "penchera à gauche", "je vous propose donc de donner à la France, une majorité claire de droite et du centre qui nous permettra de gouverner au lendemain du 18 juin".

Celui qui deviendrait le Premier ministre, si la droite et le centre l'emportait, a égrené les principales mesures que prendrait son gouvernement, notamment pour booster le pouvoir d'achat (baisse de 10% de l'impôt sur le revenu, pas de hausse de la CSG, pas de hausse de la TVA, défiscalisation des heures supplémentaires, augmentation de petites retraites de 300 euros et les petites pensions de réversion de 10%...)

"Le programme d'En Marche ne permettra pas de redresser le pays", avait auparavant assuré Mme Pécresse. Son programme "n’a pas le courage réformateur nécessaire pour lutter contre le fléau du chômage", avait-elle ajouté.

L'opposition est beaucoup moins tranchée du côté de l'UDI. Le président de l'allié centriste de LR, Jean-Christophe Lagarde, n'exclut pas dans Le Parisien de dimanche de travailler avec Emmanuel Macron sans être "macroniste" pour autant. L'UDI est "en alliance avec LR, pas en dépendance ni en soumission", avertit M. Lagarde.

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