Législatives : les soutiens de Macron n'auront plus l'investiture PS
Les candidats socialistes aux législatives soutenant Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle n'auront plus l'investiture du PS, a annoncé ce samedi 17 Christophe Borgel, secrétaire national aux élections.
"Tous les candidats ont reçu (...) copie d'un courrier du président de la commission nationale des conflits qui est un rappel statutaire et qui dit quelque chose de simple: être candidat socialiste aux législatives, c'est soutenir le candidat socialiste à l'élection présidentielle", a déclaré M. Borgel, à l'issue de la convention nationale d'investiture tenue à Paris.
"La conséquence de ce rappel c'est qu'à l'issue" de la primaire de la gauche qui désignera le candidat socialiste à la présidentielle, "ceux qui ne le soutiennent pas n'auront plus l'investiture socialiste", a informé M. Borgel, faisant ainsi directement allusion aux soutiens d'Emmanuel Macron.
L'ancien ministre de l'Economie est candidat à l'élection présidentielle après avoir fondé son parti En Marche!. Il se targue de l'appui de plusieurs députés socialistes, dont Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche!, ou encore Stéphane Travert, Corinne Erhel et Christophe Castaner. Tous revendiquent la double-appartenance PS et En Marche!, sans que la direction du Parti socialiste n'ait pour l'instant décidé de leur retirer l'investiture pour les élections législatives.
Lors de la convention au Palais de la Mutualité, Christian Paul, chef de file des députés frondeurs, avait demandé aux soutiens d'Emmanuel Macron de clarifier "leurs intentions".
Evoquant un "danger mortel" pour le PS, M. Paul a interpellé les représentants de son parti. "Un socialiste peut-il être investi ce matin s’il soutient, pour l’élection présidentielle, un candidat qui s’est affranchi de la primaire?", demande-t-il.
A terme, les députés ayant rallié M. Macron pourraient aussi être exclus du PS. M. Borgel dit avoir "bon espoir que ce cas ne se présente pas".
Ce samedi, le PS a investi ses candidats dans 400 circonscriptions. Environ 150 restent "gelées" jusqu'à février, notamment dans la perspective d'accord électoraux avec des partenaires.U
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