Les cigarettes pourraient faire leur retour dans les cours des lycées, le ministère de l'Education étudie la question
A l'approche de la rentrée scolaire, lundi 4 septembre, une problématique a fait son retour sur le bureau du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer: faut-il laisser fumer les lycéens dans des zones spécifiques à l'intérieur des établissements scolaires?
En période d'état d'urgence, de menace terroriste et de mesures de sécurité renforcée, la question se pose. Selon BFMTV, qui a contacté le ministère de l'Education, le gouvernement est en pleine réflexion sur le sujet. M. Blanquer a déclaré: "Nous n'avons pris aucune décision. Nous discutons justement avec le ministère de la Santé sur ces sujets. Qui sont évidemment très important".
Laisser le choix aux directeurs des établissements d'installer ou non des zones spécifiques pour les lycées fumeurs, ce qu'aurait suggéré Jean-Michel Blanquer jeudi 31 août, n'était qu'une proposition. Pas une décision.
Pour les différentes associations de lutte contre le tabac, mais aussi les syndicats des enseignants, il y a urgence. Le ministère de l'Education doit stabiliser sa position. "Il ne faut plus nous laisser dans l'ambiguïté et assumer des responsabilités qui dépassent largement nos compétences", a ainsi demandé Michel Richard, secrétaire général adjoint du syndicat national des personnels de direction de l'Education Nationale (SNPDEN), cité par BFMTV.
L'an dernier, une circulaire du gouvernement avait semé la pagaille en laissant entendre que, par mesure de sécurité en cette période de menace terroriste, et afin "d'éviter tout attroupement devant les lycées", "des zones spécifiques (pouvaient) être aménagées dans les espaces extérieurs au sein des établissements scolaires pour éviter que les élèves (ne) sortent pendant la journée". Circulaire qui avait fait polémique car contraire à un décret de la loi Evin, datant de 2006, consacrant l'interdiction totale de fumer dans tout lieu public y compris les cours de récréation des lycées et des collèges.
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