Loi travail : des centres de traitement des déchets bloqués à travers la France
Trois des quatre principaux centres de traitement des déchets de la région parisienne étaient toujours bloqués ce vendredi par des salariés en grève qui bloquent également le traitement et le ramassage des ordures à Saint-Étienne, Nantes et dans l'Ariège, en signe de protestation contre la loi Travail, a-t-on appris de sources concordantes.
Ivry-sur-Seine/Paris 13, le plus important d'Ile-de-France, où le leader de la CGT Philippe Martinez s'est rendu jeudi 2, était toujours bloqué, depuis lundi 30, par des éboueurs et égoutiers de la ville de Paris. A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), les salariés continuent également leur blocage, par tranches de 7h à 12h, a précisé à l'AFP Baptiste Talbot de la CGT des services publics.
En région, la collecte et le traitement des ordures étaient également bloqués à Saint-Etienne (Loire) et dans les communes alentours, et à Nantes, des blocages par tranches de quelques heures continuent quotidiennement, a précisé M. Talbot.
En Ariège, deux sites du Smectom, structure qui ramasse et traite 80% déchets du département, sont également bloqués depuis vendredi matin 4h. Une centaine de personnes "bloquent les camions", mais "pas les salariés", a précisé Didier Mézin, secrétaire départemental de la CGT, qui ajoute qu'une partie des agents a rejoint le mouvement mené par l'intersyndicale. Ce vendredi, 21 collectes de déchets n'ont pas pu être assurées, a indiqué une responsable du Smectom.
A Toulouse, un dépôt de camion-benne a été bloqué jeudi en fin d'après-midi, avant d'être dégagé vendredi vers 11h30, selon la préfecture de Haute-Garonne et la CGT locale.
Le Syctom, l'agence métropolitaine des déchets ménagers qui a autorité sur les différents centres de traitement et d'incinération des déchets de 84 communes dont Paris, a confirmé l'immobilisation des sites parisiens.
Selon un de ses porte-parole, Patrice Furé, "les collectes des ordures ont été ralenties à Paris et le traitement des ordures continue de s'opérer dans une dizaine d'incinérateurs plus petits de la région, ainsi que par enfouissement".
M. Furé a fait état "d'inquiétudes" de la part "de la compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU), qui alimente Paris en chauffage urbain et dont certaines infrastructures, menacées par la crue, risquent aussi de manquer d'alimentation" faute d'énergie provenant des incinérateurs.
Le plus important d'entre eux, celui d'Ivry, récupère l'énergie produite par l'incinération des déchets et en traite 730.000 tonnes par an venant de 15 communes, selon le Syctom qui emploie quelque 800 agents dans ses centres de traitement, exploités par des sociétés privées.
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