Loi Travail : Jean-Claude Mailly n'a "pas l'intention de laisser faire les choses"
Jean-Claude Mailly, numéro-1 de Force Ouvrière (FO), a dit ce samedi 18 sur France Inter n'avoir "pas l'intention de laisser faire les choses" à la rentrée si le "gouvernement reste aussi fermé" sur le projet de loi travail. "Si le Premier ministre et le président de la République restent tous les deux dans leurs rangers, s'ils restent fermés, ce sera du 49-3 (à l'Assemblée nationale, NDLR) et je leur souhaite bien du courage aux uns et aux autres à la rentrée parce qu'on n'a pas l'intention, si le gouvernement reste aussi fermé et néolibéral à ce point, de laisser faire les choses", a prévenu M. Mailly.
"Ce mouvement ne se terminera pas tout seul. En juillet ce sera évidemment plus difficile (...) mais ça ne veut pas dire qu'il ne se passera pas autre chose en septembre, sous des formes autres", a-t-il ajouté. Pour lui, "le gouvernement est maintenant confronté à un double choix: ou il ne change rien, il reste ferme sur ses positions en n'écoutant rien sur un projet de loi dont je rappelle qu'il est multiminoritaire (...) ou le gouvernement bouge et on peut espérer un vote normal au Parlement".
Dans le cas contraire, a-t-il estimé, "ça veut dire un deuxième 49-3, ce qui serait quand même plus que curieux pour un projet de loi dit de progrès". "Ou le gouvernement retrouve la raison face à un projet ultra-minoritaire (...) ou c'est un entêtement de caractère politicien et ils prendront leurs responsabilités. Le meilleur moyen d'arrêter les manifestations c'est d'avoir un gouvernement plus ouvert", a-t-il insisté.
Interrogé sur l'éventuelle interdiction des manifestations, lors des nouvelles journées de mobilisation prévues les 23 et 28 juin, il a dit "attendre de voir si le gouvernement va les interdire". "Moi je n'incrimine pas les forces de police qui font leur travail mais nous savons aussi que les ordres sont un peu compliqués à défendre parfois. Il y a un moment donné, ils auraient pu intervenir, ils n'ont pas eu l'ordre d'intervenir (...). Je comprendrais difficilement qu'un gouvernement, qui plus est se dit de gauche, interdise une manifestation à l'appel de confédérations syndicales. J'attends de voir ça", a-t-il dit.
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