Macron : l'utilisation d'armes chimiques en Syrie déclenchera "une riposte immédiate"
Emmanuel Macron a prévenu lundi à Versailles que "toute utilisation d'armes chimiques" en Syrie ferait "l'objet d'une riposte immédiate" de la France, et qu'il souhaitait "renforcer le partenariat avec la Russie" sur ce dossier.
"J'ai indiqué qu'une ligne rouge très claire existe de notre côté: l'utilisation d'une arme chimique par qui que ce soit", qui fera "l'objet de représailles et d'une riposte immédiate de la part des Français", a déclaré le président Macron lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Vladimir Poutine.
"Je veux, au-delà du travail que nous conduisons dans le cadre de la coalition, que nous puissions renforcer notre partenariat avec la Russie", a-t-il ajouté.
"Sur la Syrie, j'ai rappelé quelles étaient nos priorités et je crois que nous pouvons sur cette voie travailler ensemble, en tout cas c'est mon souhait, dans les prochaines semaines", a fait savoir M. Macron.
"Notre priorité absolue, c'est la lutte contre le terrorisme et l'éradication des groupements terroristes et en particulier de Daech", l'acronyme arabe du groupe Etat islamique, a-t-il ajouté.
"C'est le fil directeur de notre action en Syrie", a insisté le chef de l'Etat français, qui s'est accordé avec Vladimir Poutine sur la création d’"un groupe de travail" franco-russe pour lutter contre le terrorisme.
M. Macron a également plaidé pour une transition démocratique pour la Syrie, "mais en préservant un Etat syrien" car, dans la région, "les Etats faillis sont une menace pour nos démocraties".
Il a indiqué qu'il faudrait "discuter avec l'ensemble des partis en présence" dans le dossier syrien, "y compris les représentants de M. Bachar al-Assad", notant, en réponse à une question, que "pour autant" la réouverture d'une ambassade de France à Damas n'était "pas une priorité".
Le chef de l'Etat français a aussi affirmé que la France serait "vigilante" en ce qui concerne les évacuations humanitaires dans la région.
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